Dans un monde où les Dieux ont perdu le contrôle de leur plus belle création : l'être vivant.
Là où les seuls capables de résoudre le chaos qui menace de s'abattre sur Terre,
sont deux êtres que tout oppose.
Ils sont liés par une bénédiction divine...
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Le soleil se levait sur les terres d'Astral. La magnificence de la forêt s'éveillait : les fées sortaient de leurs habitations et ouvraient les pétales des fleurs endormies. Une délicieuse odeur s'en échappait. De petits chevaux ailés jouaient et se roulaient déjà dans l'herbe fraiche. Des grenouilles croassaient joyeusement dans l'eau claire du lac qui bordait le village d'Aqquine. Il ne faisait pas si chaud en ce mois de Floréal (avril-mai).
Si le cadre semblait paradisiaque, et qu'il l'était, ça ne fascinait pas tout le monde. Et sûrement pas le jeune elfe se roulant en boule sous ses couvertures. Un rayon de soleil perçait ses volets et atterrissait pile sur son visage. Sa chevelure blonde remuait sous les draps.
- « Sungie, tu dors encore ? » La douce voix d'un jeune homme résonna dans la pièce ainsi qu'un grincement de porte.
- « Mhhh... » Marmonna l'intéressé pour seule réponse.
- « Lèves-toi vite, je t'ai laissé dormir un peu plus mais l'entraînement commence dans une demi-heure. En plus, la famille royale souhaite te voir. »
- « ENFIN ?! »
Il se releva si vite que sa tête se mit à tourner. Il se rattrapa à sa table de chevet alors que le deuxième blond se précipita vers lui.
- « Doucement ! Je sais pas pourquoi ils veulent te voir, sûrement juste pour vérifier que tout aille bien. Comme ils font pour chaque habitant. »
- « Ah... ouais, p't'être. »
Son euphorie retomba aussitôt. La famille royale était composée de bonnes personnes, à n'en pas douter. Cependant, depuis que les tensions avaient explosées avec les autres races, ils étaient moins présents. Ils se préoccupaient cependant toujours du peuple qui les avaient élus. Les Terres d'Astral était les seules dirigé démocratiquement, avec des référendums. C'était une chance incroyable que d'être né ici.
Alors que le jeune homme allait partir, le blond l'interpella.
- « Hé, Chan. Est-ce que... est-ce que c'est du tir à l'arc aujourd'hui ? »
- « Non, enfin pas pour toi. Tu auras droit à tes poignards, si c'est ça qui t'inquiètes. »
Un large sourire étira les lèvres du plus jeune. Il n'était pas spécialement heureux, mais c'était comme ça que les gens réagissaient quand il l'était, non ?
Le dénommé Chan quitta pour de bon la pièce. Le jeune elfe s'étira et se traina jusqu'à sa penderie. Il enfila machinalement une de ses tenues déjà assemblées. Un pantalon blanc à moitié serré, une chemise fluide de la même couleur qu'il rentrait partiellement dans son bas. Il ajoutait à sa une paire de chaussures couleur acajou à plateforme. Le tout couronné par une ceinture dorée avec une note de musique, signe de la bénédiction d'Apollon.
