Passage dans un autre monde

1 0 0
                                    

J'arrive au centre où j'y enregistre ma voiture. Je l'aurais aussi dans cette nouvelle société. Durant ses quelques jours d'attente, j'ai lu toutes les règles liées à cette Utopia comme le demande la procédure.

Je passe ensuite un test pour savoir si j'ai bien tout compris sur le fonctionnement de ce système. Le but est surtout de s'assurer que je sois un bon citoyen.

À l'apparition de ses centres, juste après que le créateur a eu annoncé l'accès à l'immortalité pour une partie de la population, des groupes anti-Utopia s'est formé.

Au départ ils manifestaient presque tous les jours en groupe devant les centres. Maintenant, ils ne sont plus là. La majorité s'est dissoute. Certains sont entré dans le jeu politique. Je ne sais pas ce qu'il en est advenu. Les informations sur ses groupes sont évidemment très vagues sur internet.

Je ne m'y étais jamais vraiment intéressé mais cela reprend ma curiosité actuellement. Le continent Européen est le seul à ne pas avoir suivi cette logique du dôme et de l'immortalité. Je l'avais lu quelque part, mais sans chercher plus loin. Maintenant que je suis dans ce centre, paré pour rentrer dans l'Utopia, cette alternative m'apparaît.

En réalité j'y avais déjà pensé. Mais Eden n'en parlait pas. Il n'y pensait pas. Ça ne l'intéressait pas. Et je suis Eden. J'arrête donc d'y penser.

Une fois le test passé, je dois donner mon passeport. L'adresse de ma maison est enregistrée, elle sera entièrement vidée pour être revendu à quelqu'un d'autre dans quelques jours. Toutes mes données liées au monde extérieur sont effacées.

C'est pour cela qu'en général, quand quelqu'un part dans l'Utopia, il ne part pas sans sa famille. J'ai laissé Alex de côté moi.

Du reste, peu m'importe que mes données soient supprimées. Je disparais de la civilisation ancienne. J'avance vers le nouveau. Je pense que c'est cela qu'aurait dit Eden. Ils étaient fous, ses anciens là. Maintenant, heureusement, moi, je suis mesuré. J'entre dans l'Utopia et je deviens l'homme moderne, celui qui connaît la mesure.

Je me sens comme Eden. Non, je suis Eden ! Je suis envahie de sa grande pureté. Plus aucune folie ne peut m'atteindre.

Ma navette privée arrive et je passe dans l'autre monde. Je rentre dans l'Utopia. Je peux apercevoir le grand dôme. Ses alentours sont protégés par des frontières. Les gardes qui y travaillent vives dans le dôme quand ils ne sont pas en service.

Une fois à l'intérieur, le paysage désertique laisse place à la cité. Toutes les maisons que je longe sont grandes et belles. J'arrive dans le centre situé près de l'entrée principale. Il n'y en a qu'un comme celui-là. Car il n'y a qu'un seul arrivant par jour.

Le grand précepteur, c'est comme ça que le créateur de ce dôme doit être appelé par les citoyens, est situé dans la tour la plus grande de la cité. Il a une vue plongeante sur tout le quartier de l'administration depuis son bureau.

Il a un compteur du nombre précis de citoyens sur le mur en face de son bureau. De sorte que dès qu'il s'assit, il puisse voir combien de personnes peuvent encore entrer.

J'imagine le tic qui a dû retentir quand j'ai passé les frontières. Le grand précepteur regardant le compteur augmenter tout en ayant bien lu mon dossier. Ce n'est pas par hasard s'il n'y a qu'un nouvel arrivant par jour.

En arrivant dans le centre, on me conduit dans la salle d'opération. On m'endort et je reçois la puce NeuraBrain à l'arrière de mon crâne.

À mon réveil, je ne ressens rien de particulier. Deux personnes m'attendant à la sortie. Un homme habillé en costard regardant l'heure avec sa montre à gousset qu'il tient en main et un autre habillé en Citadin classique.

Adler : Je me présente, je m'appelle Adler. Bienvenue parmi nous.

Je lui serre la main. Voici mon tuteur. À chaque nouvelle entrée, l'arrivant est pris en charge par un tuteur qui est un citoyen résidant depuis au moins 1 an. Il va me montrer le fonctionnement de tous les endroits les plus utilisés. Adler regarde le propriétaire de la montre à gousset.

Adler : Vous pouvez partir maintenant.

L'homme en costard est un de ses fameux sbires. Ils sont appelés Contrôleurs par les citoyens. J'ai appris qu'ils étaient là à l'origine de l'Utopia. Ils font des missions aussi bien dans l'Utopia qu'à l'extérieur. Celui-ci est là pour vérifier que je suis en accord avec mon tuteur.

Le Contrôleur : Si vous avez le moindre problème ou que vous voulez changer de tuteur, vous avez accès au bureau des citoyens dans le quartier administratif qu'Adler vous montrera. Mais vous savez déjà cela. En revanche, si vous voulez le faire plus discrètement, vous pouvez aussi directement m'en parler. Je ferai alors toutes les démarches pour vous. Voici mon numéro. Bienvenue parmi nous.

Adler : Venez avec moi maintenant, je vais commencer par vous montrer ce que j'appelle le QG.

Trop humainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant