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Remerciement à FanSALTLTRRtr09 et à RoseBreart pour leurs commentaires très encourageant pour moi, ainsi qu'à tous ceux ayant voté.

Sans plus tarder, le dixième chapitre. Bonne lecture !

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« L'enseignement perpétue la mémoire du monde et lui redonne quotidiennement son sens, une parcelle de sens. »

Francine Noël


La chambre aux tons bleu et blanc occupée par Isabelle dans le château de Vaugirard est une pièce agréable dotée d'un grand lit à baldaquin aux rideaux couleur marine. Une petite salle adjacente contient un cabinet de toilette, avec une baignoire. Le mobilier se compose de chaises, d'un guéridon, et d'une coiffeuse. À côté d'un grand miroir au cadre doré sont disposées les malles d'habits de la comtesse qui se prépare avec l'aide de l'une des servantes de la résidence.

Elle a opté pour ne plus porter le noir que de temps en temps, désormais. Et comme elle compte rendre visite à la reine aujourd'hui, il faut un atour digne de ce nom. La plupart de ses robes ne sont pas ornées de milliers de détails comme celles des nobles courtisanes, il n'y a guère besoin de cela en Provence. Mais elles n'en restent pas moins belles dans leur relative simplicité.

Le choix d'Isabelle s'est porté sur une robe d'un jaune extrêmement clair presque blanc, sur lequel sont dessinés des motifs de fleurs en arabesque. Le large décolleté, la jupe et les manches trois-quart faites de tulle sont agrémentés de dentelle blanche et de rubans dorés sur les bordures, en plus de nœuds papillons. Un simple collier et des boucles d'oreilles en perles viennent parfaire le tout dans un ensemble élégant et esthétique à regarder. En guise de coiffure, un volumineux chignon bas retenue par de discrètes épingles fleuries. Puis le sujet peut enfin se placer devant le miroir.

La servante sourit d'émotion devant la beauté délicate et émouvante de la comtesse.

- Madame, vous êtes absolument... Magnifique !

La concernée rosie sous le compliment. Cela lui semblait depuis une éternité que l'on ne lui avait point fait de louanges telles que celle-ci, ne portant quasiment plus que du noir. D'autant qu'elle n'est pas de ces gens ayant l'habitude des flatteries. Elle sourit néanmoins.

- Merci, Clarence. Les enfants sont-ils réveillés ?

- Ils vous attendent avec impatience dans la salle à manger pour le repas du matin.

Isabelle s'en va donc retrouver les petits. Le petit déjeuner a déjà été apporté par les serviteurs sur la longue table drapée d'une nappe brodée. La fratrie reste estourbie d'émerveillement à l'apparition de leur nouvelle gouvernante. Elle leur paraît être un ange, un esprit venu tout droit du ciel. Louise Marie Anne et Louis-César ont la bouche grande ouverte.

- Vous êtes tellement belle, Madame !

- Vous êtes aussi belle qu'une fleur de lys !

La comtesse rit doucement en soulevant le comte de Vexin dans ses bras pour l'installer à table.

- Merci, les enfants. Avez-vous bien dormis ? Et je vous en prie, appelez-moi Isabelle.

L'heureux petit groupe mange dans la bonne humeur avant de se rendre dans la grande bibliothèque de la résidence. Madame de Langlois a décidé pour cette première leçon l'apprentissage de l'anglais, ce qui réjouit principalement Louis-Auguste, passionné de culture. Il surprend agréablement sa gouvernante à la lecture du monologue de Jacques dans la célèbre pièce de théâtre « As You Like It » de William Shakespeare.

La Comtesse du LysOù les histoires vivent. Découvrez maintenant