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² | 𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝙳𝚎𝚞𝚡

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¹¹⁶¹ ᵐᵒᵗˢ
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|• 𝓑𝓸𝓷𝓷𝓮 𝓛𝓮𝓬𝓽𝓾𝓻𝓮 •|








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TOUS LES MOYENS PEUVENT ÊTRE DONNÉS, essayer de comprendre ne suffit pas à y parvenir. Des mots bien placé et si limpide aux yeux de l'auteur finissent souvent par se perdre au creux de la réflexion du lecteur. Cela ne semble pourtant pas si sorcier de parvenir à assimiler des propos, pourtant il est parfois impossible de s'y associer. C'était idiot de sa part de chercher à comprendre, la seconde fois avait été la plus éprouvante. Il avait relu une phrase similaire un bon nombre de fois, ce n'était pas pour autant qu'il se l'était fait sienne. Il le voulait pourtant, et il s'était donné de multiples moyens.

C'était simple pourtant, cette phrase n'avait qu'un sens: elle ne cherchait pas à en dissimuler, ni même à en exposer plus d'un. Elle était basique, pourquoi ne la comprenait il pas ?

Keiji soupira avant d'abandonner une quelconque idée de traduction. Laissant de côté ce mystère qu'il ne savait résoudre.

De nombreux étudiants passaient et repassaient au centre de sa vision. Il faut dire qu'il ne s'était pas mis dans un endroit stratégique afin d'obtenir un certain calme. Sur la murette d'entrée de l'établissement, Keiji avait encore et toujours le nez plongé dans ses bouquins. La place n'était pas confortable, elle était simplement pratique. C'est pourquoi il l'aimait bien.

L'agripant légèrement, le muret était fait de béton brute qui élargissait avec férocité quelques mailles éparpillées de son pull en laine. Il ne le savait pas, l'action était bien trop légère pour se remarquer. Il faudrait quelques mois de plus pour qu'il puisse voir l'état de son pull. D'un bruit sec, il ferma son livre. Mettant en évidence la couverture argentée du bouquin. C'était définitif il n'allait pas continuer ce livre, était-ce l'auteur qu'il n'appréciait pas ? Ou l'histoire bien trop à l'eau de rose et bourré d'incohérences qui picotait son attention ?

Furtivement, il vint ranger son ouvrage au creux de son sac de cours. La sonnerie n'allait pas tarder et sa lecture matinale l'avait mise de mauvaise humeur.

Kōtarō n'était pas si loin de cet emplacement, sans accompagnement il traversa le "portail" de l'établissement. Se retrouvant au sein de la grande cour. La murette lui faisait désormais face, à quelques mètres de lui, il remarqua la silhouette d'Akaashi. Il était parvenu à le reconnaître d'un simple coup d'œil. Ils n'étaient ni amis ni même connaissances. Aucun des deux ne s'étaient présentés depuis l'événement à la bibliothèque. À vrai dire, aucun des deux n'avaient eu l'occasion de se recroiser dans l'enceinte de l'établissement, les couloirs étaient souvent vides d'Akaashi pour le plus grand malheur de Kōtarō.

C'était étrange, le brun restait pourtant souvent à l'entrée de l'établissement, assis, à lire un livre. Comment se fait-il que le plus grand n'ait pas pris conscience de sa présence quotidienne à ce même endroit ? Peut être ne faisait il pas gaffe ou Keiji parvenait simplement à se faire discret. D'une voix forte, Bokuto se proclama.

        —        Agkkaaaasshi !

Timidement, Keiji lui lança un regard. Il n'était pas à l'aise lors de cette situation, les individus environnant venaient de déposer avec insistance chacune de leurs paires d'yeux sur le nouveau venu. Ses joues devinrent teintées de rose, une simple couleur pailleté, un teint léger qui ne se remarquerait qu'avec insistance.

         —     Bonjour Bokuto.

Étaient-ils réellement que de simples inconnus? N'importe quel spectateur pourrait croire voir deux amis si ce n'est meilleurs amis. Ils commencèrent par se saluer simplement, quelques formules de politesse.

          —     Akaaashii ? Je peux t'accompagner jusqu'à ta salle ?

         —     Bokuto, ce n'est pas la peine.

         —     Mais, Akashi je veux t'accompagner.

Ses iris étaient scintillants, leur couleur fascinante. Elles étaient un spectacle à elles seules. Bien trop attractive, Keiji ne pu couper son admiration. Il se trouvait lui-même trop intrusif. C'est lorsque Kōtarō a commencé à faire la moue, le rendant enfantin, que le plus petit avait cédé. Était-il trop convainquant ou lui trop crédule. Quoi qu'il en était, les deux jeunes étaient déjà en route vers la salle de cours du plus petit.

Les minutes suivantes, ils étaient tous deux face à la porte de la salle de cours. L'ouverture était coulissante et permettait d'entrevoir l'intérieur de la salle, celle-ci était presque remplie. Il devait bien y avoir trois quarts des étudiants de sa classe . La montre placardée au mur indiquait quelques minutes de moins que le début des cours. Kōtarō n'avait pas bougé, toujours à ses côtés. Il souriait niaisement tout en fixant ardemment le brun.

         —      Tu vas être en retard, Bokuto.

Kōtarō avait bien entendu le plus petit, il savait qu'il avait raison mais il ne voulait pas bouger. Il semblait paniqué, du moins son comportement le témoignait.

          —     Je- Comment je vais faire Agkaaashi !

          —     Tu vas simplement te rendre en cours.

Cette phrase ne semblait pas être convaincante pour le décoloré, il le regardait avec simplicité suite à son affirmation. Semblant réfléchir sous la vision intriguée de Keiji. Il ne s'y attendait pas, Keiji fut donc surpris de l'entendre se proclamer si calmement après avoir paniqué dans la volée.

         —     À plus tard Akashi.

Il ne savait quoi répondre, la situation était si hasardeuse. C'est pourquoi il avait sorti les premiers mots qui lui parvenaient.

         —     Bonne journée Bokuto.

Kōtarō se mit alors à partir, un sourire glorieux dessiné sur son visage enjoué. Certainement se rendait-il en direction de sa salle de cours. Le brun ne pouvait réaliser de conclusion, il ne savait rien de Bokuto. Alors quand il s'était approché de lui ce matin il n'avait pas compris ses raisons, peut être ne voulait il pas le savoir. Le fait qu'il se soit rendu lui parler suffisait à faire dissiper cette question. Qu'ils se connaissaient ou pas, il faut bien rencontrer la personne avant d'approfondir une relation quelconque. Ce n'était que le début alors ?

Keiji n'attendit pas plus longtemps sur le pas de la porte, se trouvant idiot d'admirer la composition de celle ci. Il s'était donc mis à sa place habituelle -celle qu'il accaparait depuis la rentrée-, proche de l'extérieur et reclu de son groupe de classe. C'était suffisant pour parvenir à suivre les cours et de cette manière, il n'était pas obligé de sociabilisé avec le premier ou la première cruche qui se permettrait de s'installer proche de lui. Il l'aimait bien sa place du moins ses avantages.

Akaashi était le genre d'élève à ne pas se faire remarquer, il n'était pas studieux et ne ressentait pas le besoin d'attirer l'attention. Il avait des moyennes équitables entre chacune de ses matières. Dépassant vaguement le dix, parfois même le 12. Il n'avait pas à se plaindre et pour tout dire son responsable légal ne lui dirai rien du moment qu'il reste stable dans ses études. Et c'était le cas, alors de quoi s'inquiéter ? Il aimait la facilitée.





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𝙻'𝚒𝚗𝚌𝚘𝚗𝚗𝚞 •𝔹𝕠𝕜𝕦𝔸𝕜𝕒•Où les histoires vivent. Découvrez maintenant