Chapitre 4

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Manon rouvrit les yeux au-dessus d'une pile de gémissements. Réalisant qu'elle avait atterri sur les onze disparus, elle s'empressa de redescendre sur terre pour soulager les autres.


Regardant par terre, Manon s'aperçut que le Tesseract avait suivi les enfants dans le portail et s'était refermé, de même que le collier de l'Ancien qui s'était refermé sur la pierre.


Se redressant, Murilo demanda, « Il s'est passé quoi ?

-On a été absorbés dans un portail et téléporté quelque part. », répondit Manon.


« Téléporté ? », s'exclama Dimitri en sautant sur ses pieds, « Téléporté où ?

-Bonne question. », répondit Manon.


Regardant autour d'eux, les douze enfants s'aperçurent que les murs froids et gris de la base Raptor avaient été remplacés par une clairière d'herbe verte avec des fleurs comme ils n'en avaient encore jamais vu.


La clairière était entourée d'une épaisse forêt chatoyante qui s'étendait sur des kilomètres. Au-delà des arbres, on pouvait voir s'élever haut dans le ciel...


« Ce sont des tours en or ? », demanda Semere, « Et le ciel, c'est vraiment une vue de l'espace ?

-Mais on est arrivé où ? », ajouta Ray, « Comment on rentre ? TONY, MANON !!! »


Les deux appelés se tournèrent vers le français, l'aîné commençant, « Pour les tours en or et le ciel spatial, il semblerait que ce soit vrai.

-Pour la destination, on ne sait pas. Et pour rentrer, j'imagine qu'il faudrait réussir à recréer le portail qui nous a amenés. », acheva la cadette en montrant le cube et le collier qu'elle avait ramassé.


Immédiatement, ils se regroupèrent tous les douze autour des artefacts.


Murilo demanda, « On fait comment ?

-Aucune idée. », répondit Tony, « Tout à l'heure, c'est en les mettant côte à côte que les deux pierres ont créé le portail. On peut réessayer. »


Manon posa les deux objets au sol avant de reculer avec tous les autres.


Ils observèrent les deux objets pendant plusieurs minutes avant que Manon ne grommelle, « On doit passer à côté de quelque chose, c'est pas possible... Peut-être qu'il leur faut du temps, comme une recharge.

-Peut-être... », approuva Tony, « De toute façon, je ne vois pas ce qu'on pourrait essayer d'autres.

-Donc, pendant que ces choses se rechargent peut-être pendant on ne sait combien de temps, on fait quoi ? », demanda Julia.


Archer proposa, « On pourrait aller explorer cet endroit qu'on ne connaît pas. »


Murilo réfléchit trente secondes avant de hocher la tête, « Vérifiez que vos armes sont chargées et partons à l'aventure. »


Sans un mot, la douzaine d'enfants entre douze et seize ans se saisit d'un pistolet qu'ils chargèrent et armèrent avant de le tenir contre leur jambe d'appuis, le canon vers le bas.

Bien avant New-YorkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant