Chapitre 1: Mariage

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Les anges ont-ils des ailes ? Les démons ont-ils des cornes ? Ces questions n'ont jamais été posé comme si tout ceci n'était qu'évidence. Étranges. Qui parmi les hommes avait déjà vu un ange? Ou même un démon? Ou même encore un dieu? Personne. Existaient-ils seulement? Peut être étaient ils que pure fiction. Des êtres imaginaires sortis tout droit de l'esprit d'un homme quelconque à la fantaisie fertile. Oui, ce n'étaient que des êtres qui émerveillaient les enfants le soir avant de sommeiller. Des racontars et des délires des plus religieux et une croyance de certains peuple.
Ce jour là aussi, en fin d'après midi, les anges et les démons n'étiez toujours qu'une imagination pour certains mais réalité pour bon nombre.

Azaris était devant sa fenêtre, un livre à la main,  il se laissait docilement caresser par cette brise fraîche venue de l'Est. Il profitait de ce magnifique coucher de soleil qui s'offrait à lui comme une femme au visage gracieux. Il était rempli de joie car demain serait le jour de son mariage devant les dieux du Malaah. Contrairement à certains, Azaris était un homme très attaché à la religion et au culte des divinités. Comme tous ceux de son royaume, il vouait un culte aux 13 rois divins de kadek qui régnaient sur Valackim et ses contrées: Ramnéïh, aussi appelé dieu magicien était adoré des mages et sorciers, Hirilé, dieu métamorphe, on disait de lui qu'il était le créateur des changelains: une sous race humaine qui avait la faculté de changer d'apparence ou de posséder les esprits faible. Nis, déesse de la sexualité et de la beauté, selon la révélation, elle serait la mère du clan des Thesals, connus pour ses femmes de grande beauté et de morphologie attisant toutes  les convoitises. Plusieurs d'entre elles seraient même arrachées de leurs terres ancestrales et vendues comme esclaves dans des maisons closes ou à des riches pervers. Albemès, dieu gardien des portes du Malaah, protecteurs des vivants et héro justicier du domaine des dieux. Pour le reste, ils n'étaient pas moins important mais leurs noms  demeuraient inconnu du grand public pour de sombre raison. Seules les prêtes et haut gens spirituel possédaient cette connaissance. C'était un mystère qui supposait ces dieux hors du commun. La population se plaîsait à les nommer: Les neufs secrets du Malaah. Il était dure de les vouer un culte tout en ignorant leurs noms et la tâche que chacun d'eux possédait  .
Azaris finit son histoire tard dans la nuit, il s'approcha de sa fenêtre pour la fermer et soudainement, en levant les yeux vers la lune, il vit se dessiner une silhouette humaine dans l'astre. Surpris par un phénomène autant rare que confuso-onirique, il se demanda si les dieux voulaient leur faire parvenir un message ou si ce n'était là qu'une illusion dûe au nombreux livres de fiction qu'il lisait presque tous les jours. La silhouette disparu la minute succédant son apparition. Azaris conclut donc que ce n'était qu'une illusion ou peut être juste des nuages et se contenta de cette explication farfelue. Il alla s'endormir le sourire aux lèvres. Demain était un merveilleux jour pour lui. Le petit prince du royaume de Kadek

Le jour suivant, Azaris était devant l'autel et attendait impatiemment l'entrée de celle qu'il n'avait vu qu'une seule fois mais qui pourtant hantait toutes ses nuits. Héphéca. La deuxième princesse des Thesals. On racontait d'elle, qu'elle était d'une beauté qui n'avait d'égale que celle de Nis elle même et ce n'était point exagéré. On ne trouvait aucune femme plus parfaite qu'elle en beauté chez les Thesals, depuis sa naissance et bien avant  et cette merveille des dieux deviendrait bientôt la femme du jeune prince de Kadek. Azaris avait de quoi trembler d'impatience et d'excitation. Il voyait son père, le roi, assis juste derrière lui, comme le voulais la tradition, sur un trône massif en or. C'était à lui de bénir ce mariage, pas un prête ni un homme spirituel. Quand le musicien commença à jouer de son instrument à corde, la mariée entra dans le temple sous les regards admirateurs et rempli de convoitise des gens présents dans l'assemblée. Principalement des nobles et des gens de bonne famille. Quand Azaris posa les yeux sur sa future épouse, son cœur tapa si fort et ses yeux s'écarquilla comme s'ils ne croyaient pas ou ne voyaient pas très bien ce qui se tenait devant eux. La mariée s'arrêta devant l'autel, en même temps que la musique, et se tourna pour faire face à celui qui devenait son époux. S'il n'avait pas eu les nerfs solides, Azaris se serait bien évanoui devant tant de beauté. Héphéca était bien plus que ce que disait la rumeur et paraissait encore plus belle que dans les souvenirs du prince.
Le roi, imposant malgré son âge avancé, se leva du trône et s'approcha des deux futurs mariés qui se faisaient face.

« — C'est un jour heureux mon fils, sourit donc ! Lui encouragea Nobal

Ce n'était pas l'envie qui manquait à Azaris mais s'il essayait seulement de bouger les muscles de sa bouche, ses lèvres s'étireriont sans doute dans un sourire bête qui ne saurait, il en était persuadé, plaire à sa bien aimée. Alors il garda ses lèvres figées dans cette expression neutre.
Son père soupira et commença donc à prononcer les phrases rituelles.

»— Aujourd'hui, devant l'assemblée ici présente et devant les divinités du Malaah, commença t-il, deux âmes souhaitent s'unir sous les parfums de Nis, que leurs unions dure à jamais et que jamais personne ne vienne séparer ce que le dieu des circonstances a uni. Que la femme soit féconde et engendre une descendance forte à l'image de son époux et que l'homme est de la vivacité. Que leur foyer soit rempli d'amour et que jamais naîsse tempête insurmontable. Que les dieux soient témoins aujourd'hui de cet événement et que leurs bonnes grâces soient en faveur du couple »

Le public applaudit et l'on apporta ce qui scellerait à jamais cette union. Deux anneaux parsemés de motifs compliqué déposé sur un coussin et transporté par un prête. Tel fut le rôle de ce dernier, bénir les alliances. Azaris en pris une et regarda un moment sa compagne qui lui regarda elle aussi avec un sourire ravie. Le prince passa la bac sur l'annulaire de sa femme qui en fit autant. Le prête se retira pendant que les convives applaudirent .
Nobal se racla la gorge, avant de continuer joyeusement :

« — Azaris Montalcini, acceptez vous Héphéca Thesals comme seul et unique femme ? Acceptez vous de la chérir et de la protéger, dans la santé comme dans la maladie, dans la richesse comme dans la pauvreté, dans la joie comme dans la tristesse, jusqu'à ce que la mort vous sépare ?

— Je le veux! Répondit Azaris sans aucune hésitation

Le roi posa à peu près les mêmes questions à Héphéca qui répondit pareillement.
Après avoir reçu l'autorisation, ils s'embrassèrent sous les applaudissements. Pour tout le monde cela ne fit aucun doute, le jeune prince fut celui qui apprécia le plus ce baiser.
Le public poussa des " Ourahh et des félicitations " pour la plupart hypocrites. Tout ce que ces messieurs désiraient à l'instant présent était la mort du prince pour pouvoir ré-avoir une chance de conquérir le cœur de la belle Héphéca.

Quand vint la nuit, le jeune Montalcini et la belle Thesals se retrouvèrent seuls dans la chambre nuptiale préparée à cette effet.
Héphéca était assise sur le lit, les jambes jointes et l'expression pas rassurée. Azaris remarqua que son attitude était à si méprendre celle d'une vierge. Il était adossé à la porte et admirait sa femme avec une faim grandissante.

« — Êtes vous toujours vierge, princesse ?

Héphéca sursauta, un peu surprise mais répondit en secouant positivement la tête.

— Pourquoi ? Rien ne vous y obligeait pourtant !

— Je...je voulais me préserver pour l'homme qui m'epouserai, c'était un choix personnel pas une recommandation ! »

La voix de la princesse Thesals était si douce mais pas très rassurée. Le prince eût un petit rire puis s'approcha tout doucement de sa femme, les mains derrière le dos. Héphéca leva les yeux quand Azaris fut à quelques centimètres d'elle. Le jeune prince se força  d'arborer un sourire qu'il voulait bienveillant.

« — Vous vous êtes préservée pour ce jour ci... précisément !

La princesse baissa les yeux, se sentant rougissante.

— Dé... Désolé mais...je ne sais comment procéder ! Bégaya la Thesals

— Allongez vous et laissez moi faire ! Lui répondit son époux de la voix la plus rassurante qu'il possèdait

Héphéca obéit et s'allongea sur le dos. Son corps entier se contracta quand Azaris monta au dessus d'elle. Elle retint son souffle quand le prince se mit à retirer sa robe. La jeune femme resta raide comme un poteau, comme si bouger allait provoquer une catastrophe.
La voilà à présent nue, dévoré du regard par cet homme qu'il y'a quelques heures encore était à moitié un inconnu. Maintenant elle était à lui et il avait tout pouvoir sur elle. Elle était mariée.

Enfant de la Prophétie:« Bien Avant L'histoire.»Où les histoires vivent. Découvrez maintenant