O2. Hypothermie vacillante

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TW: Harcelement


«— Très bien, ce sera tout pour aujourd'hui. N'oubliez pas de me rendre votre devoir la semaine prochaine, il comptera pour la moitié de votre moyenne. Et passez un bon week-end. »

Les élèves se mirent tous à discuter et causer un chahut, le professeur qui venait de prendre la parole rassemblait ses polycopiés avait de les ranger dans une pochette puis dans son sac. Ses élèves l'imitait, rangeant leurs affaires à la vitesse de l'éclair, c'était leur dernier cours du vendredi, le week-end leur tendait les bras, il n'y avait pas non plus d'activités de club, tout les élèves devaient partir pour dix-sept heure pétante.
Ce qui arrangeait tout le monde,pressés de profiter de ces deux journées de grâce.

Junko ne faisait pas exception, elle s'empressa de ranger sa trousse, son cahier et son manuel dans son sac avant de suivre le pas de ses camarades. Sa fin d'après-midi avait été des plus pénible; les chuchotements dans son dos n'avaient pas cessé, et encore maintenant, dans l'agglutinement d'adolescents peuplant l'allée elle pouvait attendre les voix se pensants à tort discrètes.
Fatiguée, elle décida de faire demi-tour pour aller aux toilettes, comptait attendre un peu, que l'école se vide avant de pouvoit sortir sans entendre les commérages ridicules.

En arrivant dans les toilettes, elle s'approcha du lavabo pour se rincer le visage, un lourd soupir lui échappa. Elle repensait à sa mère et le poids qu'elle lui avait mis sur les épaules, comme si elle avait besoin de ça maintenant.
Cela faisait des mois qu'elle n'avait pas peint, ce n'était pas faute d'avoir essayé, mais elle était incapable de réaliser ce serait-ce qu'une esquisse convenable. Ce qui était comme une seconde nature chez elle il y a encore un an s'était complètement évaporé.

Ça mère devrait pourtant le savoir, sinon le comprendre.

Avancer.

Junko ne savait même pas comment sa mère pouvait lui adresser un tel mot, ne se rendait elle pas compte du poids qu'elle lui affligeait ? Ou peut-être s'en moquait elle.

La noiraude secoua la tête en espérant chasser ces mauvaises pensées. Puis elle entra dans une cabine individuelle.
Alors qu'elle espérait se soulager, elle entendit un groupe de fille entrer dans la pièce, elles riaient et parlaient fort. Junko avait une mine fatiguée et elle souffla du nez, elle qui voulait éviter les gens, mission raté.
Elle se résolu à rester cacher jusquà ce qu'elles s'en ailles.

Ce n'est sans compter la voix d'une des intruse qui résona dans la pièce.


«— Shimizu? »


Junko se releva, interloquée mais surtout suspicieuse elle ne su pas quoi répondre, alors elle resta muette, attendant de comprendre ce qu'il se passait exactement.


«— T'es là pas vrai? »



D'un coup, la poignée de sa cabine fut tourner à plusieurs reprises violemment, heureusement le loquet de cette dernière était fermé. Junko recula, un sentiment d'appréhension l'envahissant, leurs tons n'avaient rien d'amical, il était malicieux, presque menaçant.

Elles étaient trois d'après le nombre de voix qu'elle pouvait entendre. Un violent coup fit trembler la porte et Junko recula encore, les mains contre les parois de la cabine, elle commençait à sentir la peur lui saisir la gorge.



«— Aller, c'est sûr que c'est elle! Sinon elle aurait répondu.

— Mdr t'as raison, elle parle pas du tout cette débile.

— Elle se croit mieux que tout le monde! Quoi? Même maintenant on vaut pas la peine que tu gaspille ta salive??! »



La troisième semblait être la plus agressive, elle frappa une nouvelle fois, puis une troisième.
Junko voulait lui crier d'arrêter mais elle était paralysée, les filles n'arrêtaient pas de parler et rire, l'insulter et frapper, et ce en boucle pendantplusieurs minutes. Au bout d'un moment Junko ne sursautait plus aux coups, mais son angoisse n'avait pas disparue pour autant. Elles se mirent à tambouriner incessamment, faisant se boucher les oreilles à la noiraude.

𝐓𝐇𝐄 𝐋𝐀𝐖 𝐎𝐅 𝐒𝐈𝐋𝐄𝐍𝐂𝐄  ||  ᴍɪᴛsᴜʏᴀ x ᴏᴄOù les histoires vivent. Découvrez maintenant