Chapitre 22 : Fin de la médiation (époque : 2021)

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               Après le départ des représentants de la S.F.E.N, le Vice-Président se tourne vers le médiateur, Maître Henry Slater. Il lui sourit et lui propose d'aller ensemble s'entretenir avec les journalistes. A. Al. Buore passe la main dans le dos du médiateur et lui dit :

- Merci pour tout Henry, je ne savais pas comment me sortir de là... Encore désolé pour ton môme.

- Je t'en prie Arnold, tu m'as rendu tellement de services dans le passé. Je me devais te rendre la pareille, même en ces circonstances.

- J'ai lu dans les journaux ce matin que nous étions sur le point d'attraper ce fameux « couturier ». Ce qu'il a fait à ton fils... c'est ignoble, Dieu le lui rendra.

- Oui. Tu sais Arnold, la police a fait appel au "Docteur".

- Au "Docteur" ?

- Oui, ce spécialise du crime. Malheureusement, c'est trop tard pour mon Christian...

Sa voix s'étouffe, sa gorge se serre. Si des larmes restaient à H. Slater, des marées d'écume de cette émotion appelée tristesse s'échapperaient depuis son cœur jusqu'à tomber des yeux.

- Arnold, il était tellement gentil mon garçon...

Le vice-président ne dit rien. Il console à la manière des grands hommes, ceux qui ont suffisamment vécu pour savoir que les mots ne sont pas toujours les meilleurs alliés. Puis, il poursuit le sujet judiciaire.

- Encore un spécialiste des sciences criminelles... C'est la tendance de notre époque. Ils sont plus célèbres que les politiciens désormais.

- Les forces de police disent que le "Docteur" est différent. Il entend, il déduit, il résout. J'avoue que je ne prenais pas cet expert au sérieux, mais il n'usurpe pas sa réputation.

- Son nom ?

- Jonathan Stevens.

- J'en ai entendu parler, évidemment, le héros de l'affaire du Mad Bomber. Si tu veux faire parler un concurrent Arnold, c'est ton homme, dit le médiateur en plaisantant.


Ils se présentent ensemble à la presse. A. Buore répond aux nombreuses questions posées. C'est l'accord conclu durant la médiation, seul le Vice-Président parle aux journalistes. Parmi ceux-ci, un jeune se détache. Plus de questions posées et davantage de réponses rendues. Il est déjà apprivoisé des tourmentes politiques. R. Farrison est aujourd'hui vêtu d'un béret foncé avec inscrit « N.Y. ». C'est le code d'aujourd'hui, demain un autre sera mis en place.

Quelques heures plus tôt, le Vice-Président avait vivement souhaité que Robert Farrison continue à couvrir ses sorties. Du moins pour un temps. Le temps que cela s'avère utile. « C'est un journaliste novice, mais prometteur. De plus, il m'apporte une côte de popularité inattendue auprès des jeunes. Les jeunes sont l'avenir de mon électorat. » avait argumenté A. Al. Buore.


A en croire les réponses du Vice-Président, la médiation fut aisée, rapide et positive, un simple malentendu à résoudre :

« De ce fait, il n'y eut aucun problème entre les différents interlocuteurs. [...] Il n'a jamais été question d'argent durant la médiation, mais seulement d'une discussion courtoise et respectueuse des diverses sociétés. [...] L'entreprise française comprend et confirme que nos intérêts sont nobles. Il est plus facile de discuter entre gentlemen. [...] Dans ce cas, la confusion est vite réglée. »

L'Histoire du Dr J. Stevens (Partie 1) [vainqueur des WATTYS21... -Edité-]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant