CAR | ChangLix

• Introduction:

Sa montre noire et cuivrée affichait enfin seize heures précises. Il avait donc achevé sa première journée de travail de la semaine, à son plus grand malheur. Seo Changbin était un jeune homme de vingt-et-un ans, étant compositeur, producteur et rappeur sous le pseudonyme de "SpearB", il passait tout son temps dans un studio accompagné de ses deux plus fidèles acolytes ; Han Jisung et Bang Chan, plus communément appelés sous les pseudonymes de "J.ONE" et "CB97".

Le trio était reconnu pour leurs talents, et ils aimaient particulièrement, énormément, leurs métiers. Le PDG de leur agence ne donnait pas d'heures fixes aux garçons, pas d'horaires ni d'emplois du temps préparés parce qu'il savait pertinemment que les jeunes hommes restaient enfermer dans cette petite pièce des journées entières et qu'ils travaillaient sérieusement et durement. Il les soupçonnait même de continuer toujours et encore d'écrire, et d'avoir de nouvelles idées d'instrumentaux quand ils rentraient chez eux tellement leurs inspirations pouvaient surgir à tout moment dans leurs têtes. Il les imaginait même rapper dans leurs sommeils, enfin, si ils dormaient, permettez-le d'en douter. En bref, ils se géraient donc tout seuls comme des grands et ça leurs convenaient parfaitement. Alors si le noiraud pouvait rester toute la journée dans leur studio et même y dormir, assis sur sa chaise roulante peu avantageuse en terme de confort, il le ferait.

Ah, mais enfaîte, c'est ce qu'il faisait déjà.

Enfin, uniquement jusqu'à maintenant. Quelque chose allait l'en empêcher désormais. Ou plutôt quelqu'un. Cette personne qu'il n'avait seulement vu quelques fois et qu'il ne connaissait ni d'Ève, ni d'Adam. Cette personne qui lui faisait arrêter net son boulot par obligation, alors qu'habituellement, il ne s'arrêtait que dans les alentours de vingt-deux heures, parfois vingt-heures quand ses compères l'y obligeaient. C'est à dire rarement, car Changbin était têtu, trop même. D'ailleurs, ce dernier se demandait même si il ne devait pas remercier son voisin, Lee Felix d'après ce qu'il avait compris, parce que s'arrêter beaucoup plus tôt que d'habitude lui permettrait peut-être enfin de se remettre sur ses deux pieds et de récupérer des heures de sommeils, bien qu'il pourrait y rester toute sa vie, sur cette vieille chaise roulante.

Accordant un énième signe de main à ses collègues et meilleurs amis tout en mettant son perfecto "bresom" de l'autre - comme il aimait si bien dire -, il récupéra ses clés à côté de son ordinateur, son carnet de notes et de brouillons ainsi que son précieux paquet de M&M's puis partit sur le parking de l'agence dans laquelle il travaillait, montant dans sa BMW d'un noir mate. Il fallait qu'il aille chercher le fils de ses voisins - une gentille petite famille Australienne - à son cours de danse pendant une semaine, ses parents étants partis tout deux en Australie pour sept jours, apparemment pour régler des problèmes familiaux, Felix était donc seul. Personne pour l'emmener, ni le ramener. Il ne savait même pas comment le jeune homme faisait pour s'y rendre. Et malgré que, nous l'avions tous compris, il avait envie de rester au studio, il n'en voulait pas pour autant à l'Australien, ce n'était pas de sa faute si y il avait de quelconques problèmes entres ses proches et ce serait injuste de lui en vouloir pour ça. Lui-même savait ce que c'était et surtout que le jeune Australien n'avait pas demandé à rester seul pendant une semaine et se faire récupérer par son voisin, encore moins savoir que sa famille allait peut-être mal. Et bien que le noiraud ait un - assez - sale caractère, il n'avait pu refuser la demande de ses chères voisins lorsqu'ils avaient toqué à sa porte dimanche, hier soir même, pressés.

Par contre, il s'était engagé là-dedans, c'était une chose, mais les une heure de route à l'aller et au retour tout les jours en plus des innombrables embouteillages sans lâcher la moindre insulte, s'en était une autre.

- La putain de toi si tu avances pas tout de suite j'vais démonter ta caisse. Il referma sa prise sur le volant en serrant les dents, ses jointures blanchissants à vue d'œil. Il fît grogner son moteur un peu plus fort, incitant indirectement la voiture de devant à le laisser passer ou à avancer ne serait-ce qu'un peu plus vite. Il n'était pourtant même pas encore dix-huit heures, mais il y avait un embouteillage.

Griffonnant de temps à autres sur son bloc-notes quand toutes les voitures étaient à l'arrêts sur l'autoroute - bouchons oblige -, il souffla une énième fois, déposant son stylo bic noir - évidement - dans sa portière. Tapotant ses doigts sur le bord de sa fenêtre ouverte, il regarda la route de l'autre côté, les transports roulaient à toute vitesse devant ses yeux qu'il croirait presque se faire narguer, il en pouffa avant qu'il ne reprenne contenance, voyant les voitures se remettre enfin à avancer. Seize heures cinquante, il lui restait donc dix minutes à peine avant que Felix n'ait normalement fini son cours, il sera sûrement en retard...

À part si il se décidait de doubler les véhicules à plusieurs reprises en mettant une des musiques de son groupe pour faire passer le temps. Ce qu'il fît sans hésiter.

Et dix sept-heures une ! Le voilà garer sur le parking d'un joli bâtiment de pierres grises, on pouvait y percevoir la lumière aveuglante sortir à travers les nombreuses vitres ouvertes ainsi que la musique s'échappant de celles-cis. Tout en haut du club de danse était inscrit dans des néons bleus "Hwanglee Dance" dans une belle police d'écriture. Il sortît sans ne plus tarder de sa BMW en la fermant à clé derrière lui, et poussa la porte d'entrée de l'établissement, dévoilant un magnifique comptoir en bois vernis avec de multiples casiers gris derrière, c'était l'accueil. Beaucoup de cahiers étaient disposés sur la surface en bois, des baskets traînaient un peu partout dans un coin de la spacieuse pièce et bizarrement, aucunes des musiques que l'on entendait de l'extérieur ne se mélangeaient à celle douce et accueillante de l'entrée.

Un jeune homme était assis sur une chaise, tapant à un rythme rapide sur le clavier de l'ordinateur face à lui, un visage assez concentré, sonnant comme une mélodie aux oreilles de Changbin qui nota dans un coin de sa tête que ça serait vraiment cool pour une introduction de son. Quand ce dernier s'approcha, s'accoudant au comptoir, le garçon se releva en le saluant gaiement.

Bonjour/Bonsoir, ceci était l'introduction de ma nouvelle histoire qui sera composée de sept chapitres comportant environ 2400 mots ou plus ;)
Merci d'avoir lu cette introduction, en espérant que la suite vous plaise !