Le papillon de nuit (TPN)

Chapitre 7 : L'adoption

Quelques semaines plus tard :

PDV Leslie :

  Cela va faire à peu près un mois que je vais voir Ray tous les soirs. Isabella n'a pas oublié l'accident et est toujours sur ses gardes. Elle garde une certaine distance avec Ray, mais honore quand même sa part du marché. A peu près tout les mois, Ray reçoit un cadeau et il s'en sert pour créer un plan d'évasion.
  Au début, il était réticent à l'idée de me montrer son plan, mais au final, il a vue en moi une aide inespérée. Il m'a expliqué ses idées et je les ai corrigés. Le soir, je l'aide à faire ses devoirs et ensuite, nous discutons de l'évasion dans un endroit reculé de la bibliothèque.
  Un soir, il est arrivé en pleurant et m'a expliqué qu'une des aînés de l'orphelinat allait se faire "adopter". C'était une des seules personnes à qui il s'était vraiment attaché. Elle lui lisait souvent une histoire avant de dormir car elle savait qu'il faisait souvent des cauchemars.
  Ce soir, elle part et j'ai regardé les adieux depuis l'étage pour qu'Isabella ne puisse pas me voir. Tout le monde était heureux pour leur sœur qui allait pouvoir découvrir le monde et triste car elle partait. Ray se sentait triste et en colère. Je pense qu'il se sentait pitoyable, comme moi je me vois depuis toujours, encore plus depuis que je suis un fantôme et que je sais la vérité. A chaque fois que quelqu'un se faisait livrer, je ne pouvais que regarder, comme Ray en se moment.
  Ce soir, quand il est allé se coucher, il m'a dit qu'il ne s'attacherait à plus personne. Il s'est promis de ne plus se rapprocher de ses frères et sœurs. Il commença à voir son entourage comme des personnes déjà morte. Il a choisi de ne sauver que ses deux meilleurs amis, Emma et Norman. Il voyait son entourage comme des poids, des points morts. Il commençait à penser comme Isabella.
  Je l'ai calmé et lui ai dit qu'on en reparlerait demain car il devait se reposer. J'ai commencé à fredonner et lui aussi. Il pris plus de temps à s'endormir que d'habitude. Il pleurait et n'arrêtait de se retourner dans son lit. Après plusieurs bonnes heures, il réussit à sombrer dans un sommeil profond et calme.
  Je sortie de sa chambre sans faire de bruit et pris la direction de celle d'Isabella. J'ai pris la décision de l'arrêter, je n'est pas envie que cet enfant finisse comme elle. C'est l'histoire d'isabella et moi, il ne doit pas être impliqué. Il devrait avoir le droit d'être heureux. Ce n'est pas parce-qu'il est son fils qu'il doit assumer ses erreurs passées.
  La porte est au bout du couloir. Je rentre dans la pièce, accompagné de mon éternel papillon, et je la voie à son bureau en train d'écrire un rapport. En sentant ma présence, elle releva la tête. Elle commença à pleurer et se leva pour se rapprocher. Elle marmonna quelques mots incompréhensibles avant de dire un peu plus fort :

- Leslie...

-Isabella...