SAUVEE

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/!\ Ce chapitre contient de la vulgarité et de la violence /!\


~PDV d'Akira~

Abandonnée, apeurée, terrifiée, découragée, voilà ce que je ressentis au plus profond de mon âme. Des milliers de questions tourbillonnèrent : Où suis-je ? Qu'allaient-il me faire ? Me tuer ? Me torturer ? Qui est l'auteur de ce kidnapping ? Mon cerveau n'arriva pas à ce concentrer sur un seul problème et impossible de démêler les nœuds, d'en comprendre le moindre sens. 

Je priai pour qu'Akashi vienne me chercher. Toutes ces questions et sentiments de peur s'évanouirent dans l'oublie, laissant place à la culpabilité. Repensant aux situations auxquelles j'étais en danger, Akashi était là pour me secourir, à chaque fois, je le voyais me sortir du pétrin dans lequel j'étais. Et ça depuis que Yumi était entrée dans l'équipe tout à bousculé dans l'enfer. Je ne pouvais plus me mentir, à l'intérieur, une voix me criait "C'est elle, c'est Yumi l'auteure de tous tes problèmes" mais je la faisais taire et donnais une chance à cette fille d'avoir un côté bienveillant. Encore une fois, ce se retournait contre moi, au lieu d'être la seule concernée par cette histoire, j'avais osé entrainer Akashi. Je ne pouvais que me sentir coupable...

- Kékéké !

Un rire dès plus répugnant me sortit de mes pensées.

- Tu vas être suspendue et ? Et ? Vas-y devine la suite ! enlevant le sac et le bâillon.

- A L'AIDE ! AU SECOURS

Ces mêmes phrases que je répète en boucle... je suis fatiguée...

- Kékéké ! Crie autant que tu veux ma belle, personne ne t'entendra agoniser quand ce poignard, que tu vois de tes yeux merveilleux, s'enfoncera dans ton ventre. Ton sang coulera à flot sur le sol avant de former une marre. Il me tarde de connaître ta couleur, un beau rouge vif. Sais-tu pourquoi le sang est-il de cette couleur ? C'est parce que le fer, que tu as, ce rouille. Mais avant de te donner le coup de grâce, on va jouer à un jeu !

Mentalement, ils n'étaient pas stable, quelque chose débloquait dans leur cerveau.

- Entrepôt abandonné, la nuit, loin de la ville, aucun civil et pour seule lumière, deux trois lampes par-ci par-là ! C'est vrai que l'endroit est parfait pour torturer une femme et d'en faire ce que vous voulez ! Mais vous avez oublié une chose ! 

- Ah oui, dis-moi ? 

- Approche, je vais te le dire à l'oreille, jouant de mes charmes.

Il s'approcha de mon visage et avec la lame, vient caresser mon cou.

- Alors ? 

- Ca ! 

Je balançai ma tête en arrière et abattis mon front contre son nez, une giclée de sang atterrit sur mon buste. 

- Oh putain cette chienne, elle a osé ! souffrant le martyr. Elle m'a pété le nez cette salope ! 

Ca faisait tellement mal ! Je n'avais jamais eu recours à la violence de ma vie. Je grimaçai en poussant des gémissements de douleur. Les sbires me mirent des coups de poing dans le ventre et dans les côtes. Impossible de retenir les cris stridents, la force qu'ils donnèrent aux coups m'arrachèrent ces hurlements.

- Stop ! hurla l'un des ravisseurs. On change de plan ! La peur c'est fini, on la bute !

- Mais Yumi Aki-

- TA GUEULE ! PUTAIN ! Pourquoi tu as révélé son identité ! Ca devait rester secret ! 

Il lui donna des claques puis des coups de pied quand son corps tomba au sol.

- FERME TA PUTAIN DE GUEULE ! T'as compris ? d'un ton menaçant. A cause de toi, on est obligé de la faire taire !

- Ca confirme mes doutes ! C'est bien cette petite trainée qui vous a engagé pour m'enlever ! Elle aurait dû se renseigner d'avantage avant de choisir des fêlés comme vous ! Vous faîtes pitiés à voir !

- Toi la ferme ! Ouvre encore une fois ta bouche de suceuse et je me ferai un plaisir de couper le coin des lèvres !

Je les provoquai sachant ce qu'il pouvait m'arriver. Et pourtant, je ne ressentis aucune peur, aucune angoisse, rien. Peut-être que la seule façon de partir d'ici était la mort, c'était peut-être écrit... Je fermai les yeux puis les rouvris, au loin une petite lumière s'illumina, mais qu'est-ce que... Quelqu'un était là ? Non ! Je dois rêver. Personne n'a pu nous suivre car personne m'avait vu être enlevée !

- Toi ! pointant son doigt difforme vers son acolyte. Trouve moi une aiguille et du fil !

- Pour-

- TOUT DE SUITE ! cria-t-il en le voyant détaler comme un lapin. Je vais coudre ta bouche, ta douce voix ne sera plus qu'un souvenir, se tournant vers moi et fit quelques pas en avant.

Il s'arrêta devant moi, sa langue parcourut mon menton, remontant le long de ma joue puis de mon œil avant de plonger sa tête dans mon cou. Ses dents mordirent ma peau et ses lèvres l'aspirèrent. 

- AAAAAAHHHH ! Lâche-moi ! Espèce de pervers dégueulasse ! juré-je.

- Voilà ! Tu es marquée donc à moi !

- Vas assouvir tes désirs sexuels ailleurs que sur mon corps ! Sinon-

- Sinon quoi ? Tu es ligotée comme une viande qu'on abattrait sans remord, me fit-il remarquer, le sourire aux lèvres. 

Soudain, il s'écroula net. Mes yeux écarquillés, virent un homme en costume de bal. 

- Mon... Monsieur Masaomi ? C'e... C'est vous ?

- Mademoiselle Akira, vous allez bien ? s'inquiéta-t-il.

Non loin d'ici, des sirènes de voiture de police approchèrent rapidement de l'entrepôt. 

- Vous-

- Laissez-moi vous détacher.

A l'aide du couteau, il coupa la corde et tombai dans ses bras. Le contact de sa main autour de ma taille, provoqua en moi, un soulagement intense que je ne pus retenir mes larmes plus longtemps. 

- Vous êtes seine et sauve, tout va bien, à présent, m'assura-t-il.

Monsieur Masaomi passa sa main sous mes genoux et dans mon dos puis me souleva telle une princesse.

- Comment ? 

- J'étais présent lors de votre enlèvement, j'ai simplement suivi cette camionnette jusqu'ici. Et assommé ces voyous quand j'en ai eu l'occasion.

La police arriva avec une ambulance, ils embarquèrent les 3 trois hommes et les mirent en voiture. Un policier m'interrogea, je leur expliquai tout depuis le début et Monsieur Masaomi leur montra la vidéo, on entendit le prénom de la personne concernée, il montra ensuite tous les documents que son collègue lui avait envoyé tantôt. Ils indiquèrent toutes les preuves nécessaires pour inculper Yumi Akiyama.

Ma passion ou lui ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant