FATUM

CHAPITRE 7

  Daniel

       L'autre jour après avoir discuté avec le docteur, il m'a dit qu'un suivi à domicile est possible et que c'est ce qui serait mieux parce qu'elle serait  entourée des gens qui l'aiment. J'en ai parlé avec ma tante et je lui ai même dit ce que Sam m'a dit. Elle m'a avoué vouloir la même chose. Alors nous voici en route vers leur maison. Sincèrement,je redoute ma cohabitation avec Samira. J'aurai tout donné pour la voir lorsqu'on lui a dit que j'allais aussi habiter temporairement chez eux. Je me tourne vers ma mère qui sourit en admirant le paysage. Ça fait longtemps qu'elle est pas sortie.

_ A quoi tu penses ?

Elle : rien . Je me sens bien pour la première fois.  Vraiment bien . Dit elle en posant les yeux sur moi.

_ tu m'en vois ravi petite maman. Répondis je en souriant .

On roule quelques minutes. Et on arrive à la maison Boissy. Je sors et aide ma mère . L'infirmière viendra l'après midi . Vu que le gardien nous connait il nous laisse entrer sans souci.  Dans le salon,on aperçoit tout le monde autour de la table à manger . Ma mère lance avec enthousiasme .

Elle ; bonjour la famille

Ils se tournent tous vers nous et  se lèvent.

mon oncle : mon fils tu aurais dû m'appeler . J'allais venir à l'hôpital après le petit déjeuner.

_ c'est pas grave mon oncle . 

Ma mère : Mon  mari comment tu vas ?

Mon oncle : ça va et toi ? Viens manger. C'est ta filleule qui a préparé ces mets délicieux.

Ma mère : ah bon . Je vais tout manger  alors .

Ma tante : elle va bientôt prendre la grosse tête .

Samira : je sais que je suis un cordon bleu.

Majida : mouyene!

Abraham : elle sait même pas bouillir un œuf .

Samira : c'est ta tête que je vais bouillir. Tu vas rien comprendre . Bibie fais moi un bisous. Ils sont jaloux ces deux là.

Abraham : moi aussi ma petite femme .

Majida : moi aussi  tante

Ma tante : il faut pas la fatiguer. Vous avez fait ce que je vous avais demandé ? Abraham ? Élise ?

Eux : oui ma !

Ma tante : Samira montres à Daniel sa chambre. Je vais amener Martine plus tard dans la sienne.

Samira : C'est Élise qui l'a fait non ?

Ma tante : et ? C'est à toi que je le demande.

Mon oncle : Arrêtes de toujours répliquer Samira.

Elle se lève et je la suis . On monte l'étage silencieusement. Elle marchait devant moi . En plus elle portait qu'un short et un haut sans manche.  Je parie qu'elle ne savait pas qu'on venait sinon elle n'aurait pas porter ça. Je mate ses fesses. Vous croyez quoi? Je suis un homme. Arrivés au pas d'une porte , elle insère une clé et ouvre. Elle se tourne vers moi et dit.

Elle : voilà

_ tu peux m'aider avec mes valises ?

   Elle souffle. Je reprends.

_ Est ce un calvaire de me voir Sam ? Un supplice que tu ne peux pas supporter ?

Elle ne me réponds même pas. Et prends une de mes valises pour la faire rentrer dans la chambre. Je voulais fermer la porte à clé pour qu'on parle mais je me suis retenu. C'est pas le moment. Elle me dépasse sans un mot et sors de la chambre.  Il est temps pour moi de me reposer. J'ai besoin de sommeil. Cette après midi j'irai chercher la petite . Elle doit passer le weekend avec moi. Je range mes vêtements et prends un bon bain. Puis je me jette sur le lit pour m'endormir. Je sais que ma mère est entre de bonnes mains.

Samira

    Je descends rapidement les marchés de l'escalier et me dirige vers la table à manger. Je m'asseois et continue de manger.

_ Il s'est bien installé ? Entendis je

   Je lève la tête et pose les yeux sur ma mère.

_oui oui. Répondis je

Ils continuent leur discussion. J'y participais pas,trop occupée par mes pensées. Wallah votre pote il est audacieux. IL OSE ? La prochaine fois qu'il va me parler je ne répondrai plus de moi . Il a coupé mon appétit. Je m'adresse à ma marraine.

_ Bibie qu'est ce tu veux manger au déjeuner ?

Elle: ce que tu veux ma chérie

Majida _ je vais t'aider.

Abraham: cheh ! Bibie tu fais des miracles . Ces deux en cuisine ? De leur propre gré ?

Majida : mayniouu diam stp

Maman : Abraham demain c'est toi qui cuisine.

Il renfrogne aussitôt son visage . On pouffe de rire.

Marraine : laissez mon petit Mari tranquil way .

Papa: c'est mon unique fils deh.

_ boulen ko fouyal .

        Après le petit déjeuner , on s'est activé dans la cuisine,mamie,Majida et moi . Maman a ramené le petit déjeuner de votre pote mais il s'est endormi. Pourvu qu'il se réveille pas pour le déjeuner. Soff !!! Bref , je préparais du mafé, le plat préféré de mes mamans . Ma mère a montré sa chambre à ma marraine. Elle s'est endormie. Là mes parents sont dans le salon en train de regarder les actualités. Maman ne part pas chaque jour dans sa boutique. Elle la gère la plupart du temps à distance. Elle dit toujours qu'elle est une épouse et une mère avant d'être une femme d'affaires. Donc son foyer passe avant le reste. Je l'aime trop même si elle nous terrorise . MDR! Elle est capable de te frapper même si t'as 40ans . Mon père,quant à lui , c'est un amour. Ma mère est le feu, lui il est l'eau. Quand il est en colère il est pire qu'un volcan. Il est même pire que ma mère. Nous, on préfère éviter les foudres de mon père. Même s'il nous gâte il a son autorité.

     13h

     
Nous venons de terminer. Je suis seule dans la cuisine. Je leur ai dit d'aller prendre un bain le temps que j'arrange la cuisine. Je nettoyais le plan de travail en chantonnant. Je sens tout à coup une présence. Je me tourne et nos regards se croisent .

Lui : désolé. Je voulais un verre d'eau.

Je prends une bouteille dans le frigo et un verre et  je lui tends. Il prend,se sert et repose le tout sur le plan de travail. Je continue ce que je faisais. Il est toujours là. Je lui donne même pas l'heure celui là. Ma soeur entre dans la cuisine et me dit .

Elle : tu peux y aller. Je vais surveiller le feu.

_ okey.

Je m'en vais et les laisse dans la cuisine. Je prends une douche puis porte une robe en wax . Je descends rapidement et les trouve toujours dans la cuisine. J'entre et ils se tuent direct. C'est leur problème deh. Avec Majida, nous servons la nourriture dans deux grands bols, l'un pour les vieux et l'autre pour nous. J'étale deux nappes dans le jardin et les pose respectivement.

_ KAY LEN AGN ! KAY LEN AGN !

Ma mère (en venant) : c'est la maison de ton mari pour que tu cris ainsi?

Sheuu...sama yaay dal...

Ils viennent tous et on commence à manger après avoir prié bien sûr. Mamie , marraine,papa et maman partageaient le même bol et nous c'est à dire moi, Élise, Abraham et Daniel mangeaient ensemble. En fait, pour les repas , maman préférait qu'on mange à la Sénégalaise et le dinner on mange à table. Et Tout ce que maman veut , papa veut. Va savoir pourquoi. On mange ainsi dans la bonne humeur et les moqueries incessantes d'Abraham.

Fin du chapitre.