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⁵ | 𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝙲𝚒𝚗𝚚

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¹³⁸⁴ ᵐᵒᵗˢ
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|• 𝓑𝓸𝓷𝓷𝓮 𝓛𝓮𝓬𝓽𝓾𝓻𝓮 •|










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LA LUMIÈRE N'A JAMAIS ÉTÉ QU'UN SIMPLE CHEMIN À SUIVRE, le plus responsable et sans doute le plus juste. Il ne t'arrachera jamais la vie, il te la rendra fade et minimaliste. Sans doute car il est à l'image de la simplicité. Mais, si faiblement la lumière commençait à grésiller puis était amenée à disparaître dans sa totalité. Comment devrais tu faire maintenant ?

Il avait l'impression d'être seul dans cette grande bâtisse, personne ne pouvait l'entendre. Il le croyait. Il pensait n'être vu que rarement, jamais si c'était possible. Finalement même lui ne savait pas si il était réellement présent. Peut-être était-il ici, sans pour autant y être. Non, c'était impossible et cette sensation était futile.

Ses lèvres étaient arides et la jointure de ses yeux était rougeoyantes, il avait pleuré et il ne s'en cachait pas. Hinata avait subi un surplus d'émotions, chacune d'entre elles n'étant autre qu'un poids. Une charge supplémentaire pour son petit corps.

Une mélodie s'était lancée au rez-de-chaussée, quelque chose de rauque. Tout sauf harmonieux. Une symphonie balançante et exiguë. Une telle douleur pour les auditeurs. Dans cette harmonie infâme, il y avait deux choristes. Ils n'étaient guère en cœur, leur voix était tremblante, vacillante. Shoyo avait cru prendre peur, il ne semblait pourtant pas être peureux. Mais là, il était terrifié.

Les notes s'étaient enchaînées, l'orage grondait dans les instruments. La note finale s'est présentée à ses tympans. Un fracas avait été reconnu. La porte avait claqué dans un soudain bruit.

Le rouquin était terrifié, son corps tout entier était ballant. Il n'avait ni force ni courage sur l'instant. Replié sur lui-même et adossé au pied de son lit, il se balançait de son corps frêle. Ne voulant entendre, ni même assimiler, il avait amené ses paumes jusqu'à ses oreilles. Bloquant tout accès, voir ne le dérangeait pas. Il était terrifié d'entendre et de finir par comprendre.

La porte de sa chambre s'était ouverte rapidement, lui ôtant ses mains. En vain, il avait essayé de reculer. Shoyo n'avait réussi qu'à s'élancer la tête sur son lit. C'était évident, c' était un animal apeuré. Désormais, il subissait une faible douleur au crâne. Un enfant s'était pointé face à lui, les yeux inondés de perles salées et son nez replié à force de renifler. Il l'avait regardé d'un air étonné puis lui avait intimé de se laisser enlacer. Elle n'avait pas rétorqué, elle en était incapable.

Lentement, ses larmes s'écoulaient sur l'épaule de son grand frère. Immisçant son visage imbibé dans son cou, ses mèches rousses vinrent lui chatouiller la figure, à son tour, il avait reniflé, humant son odeur de cerise. Elle était si douce, si infantile et si innocente. C'était atroce de lui laisser prêcher une bonne parole, de parvenir à lui laisser bonne conscience après toutes les horreurs qu'elle était susceptible de voir depuis sa naissance. Elle était l'une des victimes collatérales de la famille Hinata.

Les minutes s'étaient écoulées, enlacé l'un dans l'autre. Hinata avait soufflé, il commençait à penser, il finissait par comprendre. Par assimiler. Pris au dépourvu il avait murmuré à Natsu. Elle avait immédiatement commencé à paniquer.

         —       Re-reste ici je reviens.

Lui-même n'en était pas convaincu, bien qu'il était sûr de lui, n'importe laquelle de ses hypothèses -qu'il s'imaginait- le rendait terrifié. Il s'était levé de son emplacement mais bien vite avait été stoppé. Encerclé des fins bras de la rouquine. Elle n'était pas de cet avis.

𝚄𝚗 𝙸𝚍𝚒𝚘𝚝 •𝕂𝕒𝕘𝕖ℍ𝕚𝕟𝕒•Où les histoires vivent. Découvrez maintenant