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⁸ | 𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝙷𝚞𝚒𝚝

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¹³³⁰ ᵐᵒᵗˢ
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|• 𝓑𝓸𝓷𝓷𝓮 𝓛𝓮𝓬𝓽𝓾𝓻𝓮 •|








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UNE PAUSE.

En réalité une pause n'est pas un simple mot, une appellation basique que l'on emploie lorsque le temps s'y appuie. Un moment mis en suspens jusqu'à l'heure du retour.

Mais lorsqu'il n'y a pas de retour bien qu'on l'attende, ce n'est pas une pause. Il l'avait nommé ainsi pour laisser un brin d'espoir. C'était bien la seule chose positive qu'il lui avait laissé lors de son départ.

Des phrases, des mots, des lettres. Il y en a des centaines, des milliers. Combien d'entre eux ne sont que des mensonges. C'est comme tout, rien n'est en capacité de prouver être véridique. Il le suppose, appuie ses propos.

Son copain n'était pas violent, il était calme. Son copain n'était pas méchant, il était sympathique.

Il ne cherchait pas à mal faire, il ne se poussait pas à bien faire. Car, en réalité, ça lui était bien égal.

Il ne jouait pas sa vie, il jouait de celle-ci.

Dès le départ, il avait prévu que tout ça n'allait pas durer. Avait il seulement déjà aspiré à un future heureux ? Heureux, oui, mais pas avec lui.

Son copain lui avait dit quelques phrases, certaines plus risquées que d'autres. Shoyo en prenait note, les fixant dans un recoin de sa tête.

« La vie est longue. »

Elles ne lui étaient clairement pas toutes destinées, même une année semblait gigantesque.

« Es tu sûr d'en vouloir une seconde fois ? »

Il n'en avait sans doute pas besoin mais il le souhaitait. Désormais il réfléchira à deux fois avant de se servir une nouvelle fois.

Il ne portait jamais des paroles bien odieuses à son vis-à-vis, il laissait couler un sous entendu dans celle-ci. Peut-être qu'il ne pensait pas un mot de ce qu'Hinata comprenait. Ça lui était bien égal, s'il arrivait à comprendre un certain sens ça voulait tout dire. Il pouvait le penser d'une manière bien évasive, ça ne changeait rien au fait qu'il l'est médité. C'était son droit bien qu'il n'était pas toujours bien.

Mais Shoyo l'aimait.

Il l'aimait plus qu'il l'aurait cru, plus qu'il l'aurait voulu. De passage, c'est ce que son copain lui disait. Intérieurement, il espérait avoir mal compris.

Son copain était sympathique après tout. Et, Hinata le rendait bien plus que ça. Car l'amour rend aveugle.

Étrangement, c'est Shoyo qui avait mis fin à leur relation. Ce n'était pas illogique, c'était juste étonnant.

         —      T'arrives à sauter ?

Il l'a dit convaincu, persuadé que la réponse lui plairait. Sauter, le voir voler. C'était un lointain souvenir, un rêve admirable. Depuis peu, ne pensait-il plus à son avenir ? À ses désirs, à son futur imaginaire qu'il reforgeait peu à peu. Son cœur rempli de trous béants, avait-il détruit la partie qui déguisait son futur, sa passion pour le volley ? Tobio voulait juste le voir s'envoler.

Hinata s'immisce à travers le regard du noiraud. Le visage clair, scintillant et surtout déterminé. Il acquiesça, sûr de lui.

Alors, le rouquin avait suivi Kageyama lorsqu'il s'était levé. La main du plus grand saisit la sphère en plastique. Il avança, un sourire vainqueur dessiné sur son visage habituellement blasé. Avait il gagné une tierce chose ? Non, mais l'une des premières manches oui. C'était trop peu, c'était beaucoup trop.

𝚄𝚗 𝙸𝚍𝚒𝚘𝚝 •𝕂𝕒𝕘𝕖ℍ𝕚𝕟𝕒•Où les histoires vivent. Découvrez maintenant