Le lendemain, elle se réveilla en sursaut à cause de frappes répétées contre sa porte. C'est vrai...elle devait rendre sa clé pour 8h... avait-elle passé le délai ? A moitié groggy, elle ouvrit la porte et se retrouva face au propriétaire des lieux.
-Je peux savoir ce que vous foutez encore ici ?! Il est onze heures je vous signale !
-Excusez-moi, je n'avais pas fait attention... Je m'en vais tout de suite.
Elle attrapa son sac et sa batte et sorti de la chambre en tendant sa clé au proprio. Il soupira mais la laissa quand même partir sans faire trop d'histoire.
Il était temps de reprendre la route ! Objectif : trouver un nouveau taff. Malheureusement, cette journée n'allait pas être de tout repos non plus... Quand elle arriva au parking, elle remarqua directement la voiture de police stationnée à côté de la sienne. Une fliquette légèrement plus petite qu'Evelyn était en train d'analyser sa plaque d'immatriculation.
-Et merde...quoi encore ?
Redoutant le pire, elle s'approcha de l'agent de police.
-Il y a un problème, madame l'agente ?
-C'est vous la propriétaire de ce véhicule ?
-Euh...oui ?
-Très bien, dans ce cas vous allez me suivre au poste.
-Pardon ?! Mais pourquoi ?!
Avant de répondre, la dame lui avait déjà passé les menottes.
-On nous a signalé un vol dans une supérette. La propriétaire vous a clairement identifié ainsi que votre plaque.
-Il y a méprise, madame. J'étais une victime, tout comme elle. J'ai juste aidé les instigateurs du braquage pour qu'ils ne fassent pas de mal à la dame en question.
-Mmh, bien tenté, ma grande. Cependant la victime nous a raconté toute la scène dans sa déposition. Vous avez laissé sous-entendre que vous comptiez braquer les lieux avant même l'arrivée de vos deux complices, ai-je tort ?
Oh la vieille bique ! Aucun regret pour le traumatisme, au final.
-Ah...d'accord, vous m'avez eue. Je vous suis...
-Je préfère ça, mademoiselle hum...
-Eve...Sanchez ?
Quelle idée de merde ! A quoi bon mentir à une flic ?! Elle allait réclamer ses papiers une fois au poste, dans tous les cas. Et de toute façon, elle n'avait absolument pas l'air convaincue par cette fausse identité...Evelyn non plus, d'ailleurs.
-Très bien « Eve ». Montez dans la voiture sans faire d'histoire.
Evelyn s'exécuta. Elle ne pensait pas monter dans une voiture de police de toute sa vie...surtout dans ces conditions. Pour une qui se plaignait de ses deux mois très intense, depuis ces derniers jours, elle était servie !
-Ça va sans doute vous paraître stupide, mais, on pourrait discuter, madame ? Le silence me gêne...
-Vous avez le droit de garder le silence et rien ne m'oblige à discuter avec une criminelle.
-Vous avez tout à fait raison, pardonnez-moi.
-Ceci dit, nous pourrions peut-être parler de vos complices sur le chemin.
-Alors là, haha, vous allez rire... mais en fait je ne les connais pas ces types ! Je sais même pas à quoi ils ressemblent ! Tout ce que je peux vous dire, c'est qu'en ce moment même, ils conduisent un side-car.
-Et qui ne me dit pas que vous êtes en train de les couvrir, ma grande ?
-Ils m'ont roulé et j'ai failli crever. J'ai pas spécialement envie de leur faire une fleur, voyez-vous ?
-Je vois...
-Vous allez me mettre en prison ?
-Je devrais. Mais nous sommes plutôt chargés à cause de l'inauguration du mur... Je vais juste contrôler vos papiers et vous poser deux-trois questions au poste. Mais vous allez devoir faire profil bas, à présent.
-L'inauguration du mur... c'est déjà demain, c'est ça ?
-Exact.
-Vous validez sa construction, vous ?
-Je n'ai aucune obligation de vous répondre.
-Ouch, d'accord... De toute façon, j'imagine que la police n'a pas grand-chose à dire à l'encontre de notre bon vieux président Tyrak...
La fliquette poussa juste un soupire et le reste du trajet se passa dans le silence le plus total. Au moins, Evelyn n'allait pas avoir de problèmes...
Au poste, elles furent accueillies par d'autres policiers. La dame qui l'avait arrêtée s'appelle Fanny, apparemment. Fanny, donc, la fit s'installer dans un bureau et lui posa quelques questions, comme convenu.
Une fois toute cette histoire réglée, Fanny enleva les menottes d'Evelyn et l'accompagna jusqu'à la sortie. Sur le chemin, une conversation attira son attention.
-Tu te rends compte de ce que tu as fait ?! C'est mal de voler !
-M-mais monsieur...j-j'vous jure...j'avais pas le choix...
-On a toujours le choix !
-...Vous arrêtez aussi des enfants ?
-Ne vous faites pas de soucis pour lui, ma grande. Mon collègue le gronde, mais il va le laisser partir.
-Je vois...
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-[FR] Road 96: More Than Survive-
Fanfiction/!\ Première partie d'une série de deux fanfics (je n'étais pas censé les poster, mais une tierce personne a insisté-) /!\ "1986. Petria est sur le point d'entrer dans une nouvelle ère avec l'inauguration du mur frontalier approchant à grands pas. C...