Chapitre 41

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Il faisait nuit noire. Plus les voitures s'enfonçaient au cœur des champs déserts plus Ivana ressentait l'étau se refermer sur elle. La peur était là, puissante mais elle voulait en finir. Sergueï était muré dans un silence impitoyable et s'il avait accepté qu'elle vienne avec lui, ce n'était pas sans conséquences.

— Si tu refuses de me parler c'est parce que tu te concentres ou alors tu me déteste ?

— Je jure sur ce que j'ai de plus cher au monde que dès que cette histoire sera finie, tu devras m'obéir jusqu'à la fin de ta vie, gronda-t-il en serrant le volant si fort que même dans la pénombre elle put voir ses phalanges devenir bleues.

— J'en conclu alors que tu es en colère contre moi.

— C'est trop risqué ! Tu ne devrais pas être ici et ton obstination déraisonnable vient de réveiller la pire partie de moi, répondit le mafieux en continuant de s'enfoncer dans les champs silencieux.

— Je veux être avec toi, pour le meilleur et pour le pire.

— Le pire ça sera quand je te donnerai une fessée monumentale, répliqua-t-il en arrêtant la voiture sous un arbre.

Ivana refusa d'attiser le feu de sa colère et ne répondit pas.

— Si jamais il t'arrive quelque chose je ne me le pardonnerai jamais Ivana, dit-il rageusement.

— Si Drake Agon avait pour plan de m'enlever dans ma propre maison tu arriveras à te pardonner ? riposta Ivana en le regardant droit dans les yeux.

Il lui lança un puissant regard mais ne répondit rien.

— Tu restes là, je t'interdis de sortir de la voiture tu m'as bien compris ?

— Oui, je te le promets, murmura-t-elle sans lâcher son regard diabolique.

— J'ai quatre hommes à porté de main, ils vont tous rester avec toi pour être sûr que tu ne sors pas de cette voiture. Si jamais tu désobéis, si jamais je m'en sors, je te promets que...

Il s'interrompit, mâchoires violemment serrées.

— Quoi ? Tu vas me suspendre au plafond complètement nue ?

— Effectivement oui, reste à savoir combien de jours, confirma-t-il en sortant une arme pour vérifier que le chargeur était bien en place.

Ivana inspira comme elle le put.

— Tu ne vas pas prendre le risque de y aller seul Sergueï, un homme est suffisant pour me protéger.

Il tourna la tête dans sa direction et maintenant qu'il pouvait certainement voir sa détresse, ses traits ciselés devinrent plus doux.

Ses deux mains prirent son visage en coupe et il lui donna un baiser violent auquel elle répondit par la douceur. Ivana refusait d'imaginer que c'était le dernier.

— Je t'aime Sergueï...

Ces mots valaient plus que n'importe quel baiser...ces mots étaient ce qu'il attendait d'entendre encore et encore depuis plusieurs jours. Ivana sentit sa gorge nouée quand il effleura sa joue de son pouce et quitta la voiture.

Un terrible souffle tremblant quitta ses lèvres entrouvertes alors qu'elle le suivait des yeux. Le coffre s'ouvrit et quand il se referma au bout de quelques minutes elle distingua malgré la profonde pénombre qu'il tenait entre ses mains une arme de guerre.

Un troublant professeur ( La vengeance du mafieux )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant