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Mes yeux ne fixaient rien. Plus précisément, ils fixaient le vide. Pendant que plusieurs voix résonnaient dans toute la salle de classe, j'étais plongée dans mes diverses pensées. Le monde autour ne comptait plus. Il n'a jamais compté. Il n'y a que moi et mes pensées. Et, mon professeur qui interrompit soudainement ma réflexion spirituelle.
- T/n ! Au tableau ! Concentre-toi au lieu de rêvasser ! Criait le professeur.
Mes lèvres laissèrent échapper un soupir. Je me levai en replaçant ma jupe, une boule au ventre se formant. Je jouais avec mes mains désormais moites tandis que j'avançais lentement vers le tableau sous le regard des autres. Arrivée, tout le monde me regardait. Je tremblais presque.
Professeur : - Bien, maintenant réponds aux questions. Après tout, c'est une évaluation orale.
Mon cœur battait de plus en vite et mes sens étaient perturbés. Ils me regardent tous. C'est sur ils me jugent. Ils se moquent de moi. Je suis pathétique. Je veux retourner à ma place et être invisible.
Professeur : - T/n ? T/n tu m'entends ?
J'entendais vaguement la voix du professeur qui me posait des questions sur le cour. Si je parle, ils rigoleront et je serai la risée de tous. Je sentais mes ongles s'enfoncer dans ma paume.
J'aimerai me cacher dans un trou.
Professeur : - On dirait que tu n'as pas appris ta leçon et tu as l'air d'être malade. Bon tu peux te rassoir.
J'accourus vers ma chaise, déprimée. J'espère que personne n'a fait attention à moi. Un sentiment de honte et de dégoût me traversa. Parfois, j'aimerai être comme ces filles. Ces filles qui sont assurées, sûres d'elles, qui n'ont pas peur d'affronter les autres et qui leur font face. C'est le genre de personne que j'aimerai être. Si seulement cette peur envers les autres pouvait s'évaporer.
Mes yeux se levèrent vers l'horloge de la classe pendant que quelqu'un d'autre se faisait interroger à ma place. L'horloge montrait 9 heures et 28 minutes. La hate s'installa soudainement en moi alors que je réalisais la chose.
Tout à coup, la porte s'ouvrît brusquement. Deux garçons, dont un à moitié endormi, entrèrent dans la salle sans toquer. Mes yeux se posèrent alors sur lui. Ce garçon que j'aime depuis le début d'année. Ce garçon toujours endormi en classe que j'aime pourtant tellement.
Professeur : - Encore ! Vous n'avez même pas toqué à la porte jeunes hommes !
- Quoi. Vous avez un problème le vieux ? Dit l'homme de 1m85 à la tresse.
