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Je souffle en enfilant mes ballerines. Je lisse ma jupe tailleur et rentre ma chemise dans ma jupe.

- arrête de stresser, sourit Catherine. Tu es sublime.

Je lui souris tout en soufflant. Je suis tellement stressée que je me suis changée 4 fois en moins d'une heure. Finalement, Catherine m'a prêté des vêtements.

- je suis jalouse, sourit elle. Ils te vont mieux qu'à moi.

- je n'en suis pas si sûre, je dis en souriant.

Catherine est une femme magnifique. Elle porte chaque vêtement avec grâce. C'est un honneur de porter quelque chose de sa garde robe.

- on y va? Demande Paul en sortant de la cuisine.

Je hoche la tête. Kyle descend. Il porte une chemise blanche et un pantalon de costard bleu marine. Il me tend sa main et je l'attrape. Nous montons dans la voiture de Paul et il démarre.

***

Kyle se tourne vers moi avant d'entrer dans la salle.

- si tu ne te sens pas bien ou que tu as besoin de sortir, tu me préviens, ok?

Je hoche la tête et nous suivons Catherine et Paul. Le tribunal est sublime. Une grande coupole en verre monte au dessus de nos têtes. L'entrée est éclairé par la lumière naturelle de l'extérieur. Le style victorien de l'architecture me coupe le souffle. C'est magnifique. Nous trouvons rapidement la salle et nous installons. Il y a maintenant une semaine, les parents de Kyle ont fait appel à un avocat afin de devenir mes tuteurs légaux et d'envoyer mon père en prison. J'ai subi des examens médicaux approfondis qui ont confirmé mon accusation de viol. Bien sûr, les Connor m'ont cru mais pour la procédure légale, les vérifications ont été obligatoires. Kyle a été là pour moi à chaque étape. Et je ne le remercierai jamais assez pour ça. Toute la salle se lève quand le juge entre. Il nous dit de nous asseoir.

- faites entrer l'accusé! Dit le juge Marshal, si je lis bien.

Ma main se serre inconsciemment autour de celle de Kyle. Mon père entre dans la salle, tenu par deux gardes, les mains menottées. Ma respiration s'accélère. Kyle me sert la main pour me rassurer. Notre avocat, maître Renard se lève.

- votre Honneur, il commence. Nous aimerions appeler notre premier témoin, le professeur Atwood de l'université de Boston.

Un homme entre dans la salle et va s'asseoir à la barre. Je regarde Catherine, inquiète. Elle hoche la tête. Maître Renard sait ce qu'il fait. Je dois lui faire confiance.

- professeur Atwood, commence notre avocat. Pourriez vous expliquer à la Cour votre spécialité?

- j'enseigne la psychologie mais je suis également spécialiste en violences conjugales.

Maître Renard hoche la tête avant de prendre une petite télécommande et d'allumer une petite télévision à côté du professeur Atwood. Des photos de mes bleus et cicatrices apparaissent à l'écran. Elles défilent. Maître Renard arrête sur une photo de mon visage couvert de bleus. Je détourne les yeux.

- professeur, reprend Maître Renard. Grâce à vos connaissances et votre expertise, pourriez vous dire si ces blessures ont été causées par des coups ou par des chutes?

- il n'y a aucun doute à avoir, dit le professeur. Ces blessures ont bien été causées par des coups. Si vous regardez attentivement la couleur, vous pouvez également affirmez que plusieurs coups ont été porté au même endroit en un court laps de temps.

- merci, dit Maître Renard. Je n'ai pas d'autres questions, votre Honneur.

Maître Renard se rassied. Il me sourit et lève son pouce en ma direction. Je souris et hoche la tête pour le remercier. L'avocate de mon père pose quelques questions au professeur Atwood. Il sort et la défense appelle un autre témoin: ma tante Maddie. Malheureusement pour moi, tante Maddie à toujours été folle de mon père. Et elle m'en a toujours voulu pour la mort de maman alors que j'étais trop jeune pour faire quoi que ce soit. Elle me déteste. Elle va donc évidemment plaider en sa faveur. Elle sort après quelques quelques questions. Elle me lance un regard noir et un sourire suffisant avant de retourner s'assoir du côté de la défense. Maître Renard soupire. Il n'a pas l'air satisfait, lui.

- qu'est-ce qu'il se passe? Je chuchote.

- on va être obligé de jouer notre dernière carte, il soupire. Je ne pensais pas la sortir aussi tôt mais si on veut éviter que tu ne viennes à la barre, on est obligé.

Je hoche la tête.

- d'accord, je reprends. Mais c'est quoi notre dernière carte?

Maître Renard ne répond pas et se lève.

- votre Honneur, nous appelons notre témoin suivant, il commence. Le docteur Williams.

La porte s'ouvre. Je me retourne. Le docteur Williams me sourit et va à la barre. Je soupire un grand coup alors que Maître Renard se lève.

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My imaginary loveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant