Abordage

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NDA : il y aura des parties de dialogues écrites en phonétique, vous comprendrez pourquoi au moment venu, ce sont donc des fautes de français volontaires, pour s'adapter à l'univers. J'utiliserai également des termes qui peuvent vous être inconnus, si vous avez besoin d'explications, n'hésitez pas à me demander. 
/!\ Présence de scènes à caractères sexuelles

Je dépose les choppes de bière devant les clients attablés près l'âtre ronflant et je fais volte-face pour répondre aux rudes interpellations d'un brigand qui agite son pichet vide en vociférant, encore un ivre-mort.

- Donne m'en encore ! hurle-t-il, sa voix se perdant dans le brouhaha ambiant, bien caractéristique des tavernes malfamées des vieux ports, et je récupère son cruchon pour le lui remplir en marchant rapidement au milieu des tables de bois grossières, couvertes d'alcool, de cartes, d'armes non-dissimulées, d'argent et de tant d'autres choses.

Les serveuses gloussent avec les clients pour les appâter à consommer plus, et je me contente de continuer mon service alors que les portes de la taverne s'ouvrent dans un grand bruit.

- Hoy Yunho ! s'écrit soudain un corsaire de bonne taille en passant son bras autour de mes épaules.

- Hoy vieux marin ! réponds-je en esquissant un sourire, Comment va ? T'as eu l'vent en poupe ?

- Pas qu'un peu ! Ma chère Louve a eu du mal à rentrer tant elle avait le ventre plein !

Il explose d'un rire épais et le mien résonne, moins sonore cependant avant qu'il ne me donne une grande tape dans le dos pour me saluer.

Je retourne servir, le visage couvert de sueur à cause de la chaleur dégagée par l'âtre, les amas de corps échauffés et les écuelles de soupe fumantes que je transporte bien souvent, et j'esquive habilement deux filles qui ramènent des clients à l'étage.

Officiellement, cette taverne n'est pas un bordel, mais ça attire plus de clients encore d'avoir des activités sportives à disposition et le patron tire des bénéfices supplémentaires alors des chambres spéciales sont réservées à cet effet dans les étages de l'établissement douteux.

Soudain, des cris féroces et des fracas de chaises et de tables renversées me font poser mon plateau.

Deux hommes, ronds comme des barils, s'insultent, les cartes de jeu et l'argent tombés au sol.

Une des innombrables disputes d'ivrognes joueurs qui rythment les nuits à la taverne.

Je me dirige sur eux en montant la voix pour qu'ils cessent ce tapage qui compromet les affaires et à mains nues, profitant de ma grande taille et de ma force, je les sépare sans aucune délicatesse pour aller les jeter dehors sur les pavés à grands coups de pied malgré leurs bastonnades contre mon tablier de grosse toile.

Je retourne à l'intérieur et m'apprête à aller servir des bandits bruyants quand d'un coup, le silence tombe dans la grande salle.

Intrigué, je me tourne et vois trois silhouettes dessinées à l'entrée, les reflets des flammes dansant sur leurs épées et sur les ceinturons étincelants ajustés sur des amples chemises.

Leurs visages ne me sont pas visibles avec la distance mais je n'ai qu'à tendre l'oreille pour en savoir plus.

- Cé le capitaine de l'Aurora ! Et ses seconds !

- Ils n'étaient pas en mer du nord ?!

- Le capitaine Song !

Oh.

Les trois hommes s'approchent, l'un est assez grand et semble être le chef du lot alors que les deux autres en imposent aussi par leur présence.

Mon patron sort de derrière le comptoir et accourt vers eux en dégageant des hommes soûls de la meilleure table et en se confondant en paroles mielleuses.

Les 28 ships d'AteezOù les histoires vivent. Découvrez maintenant