Passé effacé

8-Les larmes qui te font comprendre

PDV Léorio:

Kurapika... Que s'est-il passé ?

Gps : Dans 10m tournez à droite

-Ferme ta gueule qui pue le chou fleur !!!

Gps: *dans sa tête qui n'existe pas* Oups... Je vais passer en mode silencieux.

J'ai peur. Que vais-je trouver au lac de l'Etoile ? J'espère que Kurapika va bien. Je m'en voudrai tellement s'il lui arrivait quelque chose. Je l'aime tellement...

Je vois le lac. J'ai une boule au ventre.

Si ça se trouve, j'ai fait quelque chose qui lui a déplu. J'espère que non.

Je sors de la voiture et regarde autour de moi. Je finis par voir la tête blonde de mon amoureux. Je prends mon courage à deux mains et m'avance dans sa direction.

- Kurapika... Ça va ?

Kurapika : C'est une vraie question ?

Je baisse la tête.

Bien sûr qu'il ne va pas bien.

Je m'assois à côté de lui.

-Raconte moi.

Kurapika : Raconter quoi ?

Sa voix... Il n'a jamais été aussi froid. Jamais.

- Tu pourrais me raconter pourquoi tu es parti sans nous prévenir. Ou pourquoi tu te sens mal.

Kurapika : Je suis parti car...

Kurapika : Car j'avais peur. Je ne comprenais plus rien. Tout s'embrouillait dans ma tête. J'avais besoin de respirer, prendre l'air, me détendre. Mais ça a été inutile. Je sais plus quoi penser, Léorio. J'ai besoin d'aide.

Sa voix se brise. Il est au bord des larmes. Il n'a jamais demandé de l'aide à personne. Je voudrais tellement l'aider mais je n'y comprends rien moi non plus.

Il y a un court silence. On ne sait pas quoi dire. Finalement, Kurapika prend la parole.

Kurapika : Tu les as vu ? Les yeux rouges...

-Oui.

Kurapika : Les miens sont pareils lorsque j'ai une émotion forte. Comme la colère ou une grande tristesse... Je n'ai pas compris pourquoi. Mais ces yeux, ce sont ceux de mon clan. Les Kuruta. Tués par des gens malfaisants. Je n'y étais pas à ce moment là, j'ai donc survécu. Je m'en rappelle. Pas de tout, mais mes souvenirs d'il y a plus de 2 ans commencent à refaire surface. Et toi ?

- Je ne me rappelle d'absolument rien.

Je mens. Je me rappelle d'un lieu de désespoir et de maladie. Un lieu où vivaient les déchets de la société. Et leurs enfants. Je me rappelle que j'y ai vécu. Ainsi que de la souffrance chaque jour.

Kurapika : Vraiment ? Je ne sais pas si tu as de la chance ou pas. J'aurais préféré ne pas me souvenir de certaines choses...

Je ne savais pas qu'il avait eu des moments aussi difficiles dans sa vie. Mais en tout cas, il a l'air plus apaisé que tout à l'heure.

Ou pas...

Il se lève, ses yeux sont rouges. Son visage est déformé par la rage et une larme coule sur sa joue. Il n'a jamais eu l'air aussi en colère. Je me lève à mon tour et tend ma main vers lui, mais il la repousse brusquement.

Kurapika : POURQUOI TU AGIS COMME ÇA ? TU NE TE RAPPELLES PAS DE TON PASSÉ, DONC TU NE TE RAPPELLES PAS DE MOI ! SI ÇA SE TROUVE, J'ÉTAIS TON PIRE ENNEMI! SI ÇA SE TROUVE, J'ÉTAIS UN MEURTRIER OU UN MAFIEUX ! SI ÇA SE TROUVE, JE SUIS UNE CAUSE DE MALHEUR POUR TOI !

Il marque un temps d'arrêt avant de reprendre.

Kurapika : Ça y est. Je me souviens de tout. Et toi... Que sais-tu de moi ? Rien. Alors laisse moi tranquille.

- Mais Kurapika... Je t'aime.

Il me gifle. Il est en larmes. Je comprends que sa douleur est trop grande pour la partager mais... Je ne peux pas partir. Pas sans lui.

- Viens Kurapika... On rentre à la maison.

Kurapika : Ce n'est pas ma maison. Et je t'ai dit de me laisser tranquille.

- Je ne partirai pas sans toi, Kurapika.

Kurapika : LAISSE MOI TRANQUILLE !!! VA-T-EN !

J'ai compris que j'avais dépassé la limite et décide de capituler. Je retourne à la voiture puis pars en direction de la maison.

Je veux tellement que Kurapika se sente mieux. Mais pour l'instant, la seule chose que je peux faire, c'est de le laisser tranquille, malheureusement.

En plus, j'ai le rendez-vous avec l'inconnue à Kukuru Mountain demain...

Eh ben dis donc. C'est pas simple la vie.

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Voici le chapitre 8 ! J'espère que ça vous a plu et n'hésitez pas si vous avez des conseils. À bientôt pour le chapitre 9!