Adossée à un arbre, la future mère caressait son ventre bien rond. Sur son annulaire, siégeait un bel anneau en or qui depuis quelques mois y avait élu domicile. Elle souriait avec tendresse avant de lever les yeux attirée par les cris de joie de ses compagnons.Jean avait sur ses épaules Falco alors que Reiner avait Gaby. Ils jouaient ensemble dans l'eau du lac alors qu'au loin, désespéré sur sa barque, monsieur Kirstein, son beau-père, et monsieur Leonhart avaient complètement laissé tomber l'idée d'avoir de bonnes prises pour cette journée. Ils avaient posé leur main sous leur menton et souriaient en observant la scène.
À côté de Pieck, Irvin, Emil et aussi la dernière de la famille, Jana Braun dormaient profondément alors que la mère de Jean, celle de Reiner, de Connie, de Falco et de Gaby tricotaient avec joie pour l'arrivée du bébé. Licht quant à elle, étant encore dans la période post-partum, se tenait bien droite hors de l'eau tout en arbitrant le combat ; elle refusait de s'asseoir et désirait profiter de chaque instant avant l'arrivée de l'automne.
Pieck était à terme, et on pouvait très clairement comprendre ce qu'elle attendait suite aux trois grossesses de Licht ; il s'agissait elle aussi d'une fille.
Et quand Reiner l'avait compris, il avait ri en disant qu'avec ses deux fils, la petite Charly n'aurait que l'embarras du choix. Jean avait éloigné Reiner de son épouse en lui lançant un regard sombre. Le blond pensait déjà au mariage de leurs enfants même s'il s'agissait sous le ton de la rigolade alors que le ou la petite n'était pas encore née.L'équipe de Reiner gagnait et on pouvait y voir là toute la puissance des Braun. Jean comme un bon coach donnait des conseils à Falco pour le prochain round. Le blond était entièrement trempé et n'arrivait pas à se concentrer du fait que malgré leur victoire, les vêtements de Gaby étaient trempés et commençaient à lui coller à la peau. Ce n'était plus une fillette, mais bien une femme.
Témoin de la scène, Pieck le fixait jusqu'à ce que le jeune blond lève les yeux vers elle. Quand il comprenait qu'elle l'avait attrapé la main dans le sac, il détournait les yeux aussi rouge qu'une écrevisse.
- Un jour aussi, ils se marieront. Et je peux te promettre qu'avec une épouse comme Gaby, Falco aura une sublime calvitie.
Arrivant canne à la main, Livaï s'installait à côté de Pieck en fixant le beau monde devant lui. Un sourire apparaissait sur ses lèvres.
- Est-ce là le repos éternel que nous désirions secrètement durant toutes ses années ? Une grande famille composée d'êtres qui pourtant n'ont pas ne serait-ce qu'une goutte de sang en commun, un lieu paisible pas si loin de la ville et...
Il posait sa main sur celle de Pieck sur son ventre.
- Et la promesse d'un demain encore plus radieux ?
Ils ne disaient plus rien, mais se regardaient longuement avant qu'Emil n'ouvre les yeux en pleurant et réveillant au passage son grand frère. Ce dernier, par automatisme, prenait son petit frère dans ses bras pour le consoler. Livaï laissait donc Pieck pour rejoindre les deux enfants Braun pour qu'ils ne réveillent pas à leur tour Jana.
Livaï était devenu un vrai papa poule kidnappant presque les enfants et les éduquant comme de bons petits soldats. Déjà si jeunes, ils aidaient avec plaisir leurs parents aux tâches de la maison guidés par le « chef » Livaï.
Pieck souriait en se disant que dans quelques semaines ou jours, l'homme aux cheveux noirs en ferait de même pour son enfant. Et que même si quelque chose lui arrive ou à Jean, un bon nombre de personnes les entourent et prendront la relève.
Un triste sourire gagnait désormais ses lèvres alors qu'elle regardait au loin le soleil décliner. C'était bien dommage que son père n'ai jamais pu goûter à ce bonheur. Il aurait été si heureux entouré d'autant d'amis et surtout, avoir un ou plusieurs petits enfants.
Les yeux de Pieck commençaient à être lourds alors qu'elle reconnaissait la silhouette de Jean s'approcher d'elle. Ses cheveux avaient encore poussé, et désormais, il les attachait en queue de cheval.
- Tu veux rentrer pour te reposer ?
Elle hochait la tête et déposait sa main dans celle que lui tendait Jean. Mais au lieu de la lever sur ses jambes, il la portait dans ses bras en saluant le reste de la troupe.
Seuls chez eux, Pieck fut déposée sur leur lit et fermait déjà ses yeux lourds. La bave s'écoulait déjà de ses lèvres alors que Jean ne pouvait s'empêcher de rougir. Qu'elle était belle !
S'allongeant aux côtés de son épouse, il posait délicatement sa grande main sur le ventre bien rond et y déposait un baiser avant de chuchoter :
- Tu dois attendre le retour d'Annie, d'Armin ainsi que de Connie et d'Onyankopon avant de venir au monde et après, tu peux enfin dire coucou à tes parents.
Pieck marmonnait alors que Jean levait ses yeux vers elle. Il s'approchait de la jeune femme et déposait un tendre baiser sur ses lèvres.
- Tu parles trop Jean, tais-toi j'essaye de dormir.
Elle tirait d'elle-même dans l'élastique se trouvant dans les cheveux du châtain et libérait ses cheveux qu'elle caressait avec douceur. Posant sa main sur la nuque de Jean, Pieck déposait un baiser sur le coin de ses lèvres.
- Profitons un peu du calme avant son arrivée, le sommeil va nous manquer.
Il souriait en blottissant la jeune femme contre lui. Il regardait le plafond blanc et caressait les longs cheveux de sa belle épouse.
- Tu ne peux pas savoir à quel point je suis heureux.
Il finissait par fermer ses yeux en calquant sa respiration sur celle de Pieck jusqu'à ce que cette dernière sursaute.
- Jean, je crois que le bébé arrive !
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Et voilà la fin de cette courte histoire entre Jean et Pieck. J'espère qu'elle vous a plu ! Bisous, en espérant vous retrouver prochaine pour d'autres projets ♥️
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Un désir si simple (Jean x Pieck)
Fanfiction[Je vous conseille de lire avant Le Soleil à travers la Brume (partie 1 et 2) pour comprendre la suite des événements.] Trois ans après le Grand Terrassement, Jean s'ennuyait. Lui qui rêvait de vivre dans l'opulence et la notoriété avant de fonder u...