Chapitre 3 - Première fois

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Tous deux avaient le visage crispé lors de cette première pénétration.

Ayant l'impression d'être déchirée de l'intérieur, Pieck hurlait presque en gesticulant sous Jean. Ce dernier se rendant compte de l'état de sa partenaire s'apprêtait à ressortir pour effacer toute cette soudaine douleur.

Se rendant compte de ce qu'il allait faire, Pieck le tenait par les bras.

- Ne sors pas, je vais m'habituer.

Jean ne bougeait plus alors que des larmes ruisselaient le long des yeux de la jeune femme. Se penchant vers elle, le châtain les embrassait et les séchait du bout des doigts.

- Je suis désolé.

Essayant de le rassurer, Pieck frottait sa joue contre la grande main du châtain sans oublier de lui sourire.

- Je pense que tu peux désormais bouger.

Et alors qu'il faisait son premier mouvement de rein pour s'enfoncer davantage, Jean se rendait compte de la fine résistance faisant se crisper les lèvres de sa partenaire ; il se figeait.

- Pieck, tu es...vierge ?

Son visage s'affolait alors que la jeune femme souriait timidement.

- Je l'étais.

Se sentant désormais responsable, Jean allait encore une fois se retirer d'elle.

- Mais ne t'inquiètes pas, continue.

Elle avait posé sa main sur le visage du châtain et jouait avec son bouc.

- Et puis, tu l'étais aussi.

Les pommettes rougies, Jean secouait la tête de gauche à droite alors qu'elle riait en positionnant ses mains sur la nuque de son partenaire. Elle plissait ses yeux :

- Je n'y crois pas. Mais, tu peux bouger maintenant.

Et après quelques secondes d'hésitations, Jean décidait de se mouvoir en sentant l'humidité chaleureuse de l'intimité de Pieck entourer sa verge brûlante.

Malgré le fait qu'ils prenaient le temps, leurs gestes étaient catastrophiques. Ils ne savaient pas comment s'embrasser comme s'ils ne s'étaient pas embrassés durant de longues minutes auparavant. Ils n'arrivaient pas à changer de position sans que Jean ne se retrouve à moitié en dehors du lit. Et puis, la différence de taille était un blocage pour certaines positions qu'ils tentaient de mettre en œuvre.

Cependant, tout ceci se passait en l'espace d'une dizaine de minutes. Jean lâchait vite sa semence sans arriver à la contrôler. Il était sorti in extremis avant d'éjaculer en jet sur le ventre de la jeune femme.

Honteux, Jean nettoyait les dégâts qu'il venait de causer alors que Pieck souriait toujours un peu ivre. Elle tirait le châtain à elle et il s'allongeait juste à côté. Tous deux fermaient les yeux rongés par la fatigue.

Le lendemain matin, le soleil filtrait à travers les rideaux marrons de la chambre d'auberge. À plat ventre, Jean grognait en ayant un des rayons de soleil qui entrait directement en contact avec son œil. Se redressant difficilement à l'aide de ses bras, il regardait autour de lui.

Un mal de tête immense lui tapait sur le système et un blanc total l'empêchait de se rappeler de la veille.

C'est en remarquant des vêtements féminin joncher le sol aux côtés des siens qu'il paniquait et sentait enfin la présence d'un corps endormi à côté du sien. De longs cheveux noirs caressaient ses mains.

- Mi...Pieck ?

Son cœur avait fait un bond monumental dans sa cage thoracique alors qu'il se rappelait vaguement des événements passés. Sa nudité et celle de la jeune femme l'aidaient beaucoup pour se remémorer de simples détails, ainsi que la discrète tâche de sang sur le drap blanc.

La jeune femme bougeait dans son sommeil et finissait par se redresser dans le lit en se tenant la tête. Quand elle croisait le regard de son partenaire d'une nuit, elle rougissait.

- Jean ?

Il avait les yeux ronds.

- Pieck ?!

Elle souriait timidement alors que toujours fatiguée, elle gardait ses yeux plissés.

- Pieck ! Qu'est-ce qu'on a fait ?

Elle s'étirait en courbant son dos tel un chat et se redressait en tirant la couverture pour cacher sa poitrine.

- Je pense que tous les éléments sont là pour qu'on comprenne ce qu'il s'est passé hier soir.

Jean était pâle alors que difficilement il sortait du lit en cachant son intimité.

- On n'aurait pas dû.

Il s'habillait en toute hâte alors que la jeune femme le regardait faire.

- Il ne faut pas que tu regrettes. J'ai aimé, et je suis sûre que toi aussi.

Elle riait en douceur tout en posant une main sur sa bouche.

- Même si j'avoue que c'était un peu catastrophique.

Jean avait désormais les pommettes roses tout en plaquant ses cheveux châtains en arrière.

- On devrait rentrer. Ils vont s'imaginer des choses.

Il toussotait en se rendant compte que c'était vraiment arrivé.

- Je me lave rapidement, et on peut y aller.

Elle apportait avec elle la couverture et s'enfermait dans la salle de bain.

Une fois la porte fermée, Pieck se laissait glisser au sol le long de la porte et étouffait ses pleurs. Elle avait bien entendu par quel prénom le châtain allait l'appeler.

Les yeux bouffis, elle se redressait pour s'approcher de la baignoire et laissait couler l'eau. Entièrement nue, elle se glissait dans une eau beaucoup trop chaude sans le remarquer ; son cœur et sa tête semblaient si lourds.

De son côté, Jean faisait les cent pas. Il n'arrêtait pas de jouer avec ses cheveux qui étaient devenus bien trop longs. De plus, pour ne pas arranger les choses, il avait un mal de crâne affreux.

Se rendant compte que les vêtements de la jeune femme jonchaient toujours le sol, il se penchait pour les ramasser. Et en bon garçon bien éduqué par sa mère, il les pliait minutieusement pour les déposer sur la commode dans un coin.

Quand Pieck ressortait de la salle de bain avec une simple serviette autour de son petit corps, Jean détournait les yeux après s'être rendu compte qu'il les avait fait glisser dessus.

- Tes vêtements sont sur la commode.

Elle le remerciait silencieusement et s'habillait dans la salle de bain.

Alors qu'ils étaient sur la monture de Jean, aucun des deux ne parlaient. Assise derrière le châtain, Pieck ne le tenait même pas pour éviter la chute. De toute façon, il n'y avait aucune chance de tomber comme l'animal avançait au pas.

- Je vais le faire passer au trot et sûrement au galop. Sinon, il nous faudra la moitié de la journée pour rentrer. Tu devrais t'accrocher à moi pour ne pas tomber.

Pieck roulait des yeux sans pour autant passer ses petites mains sur la taille du châtain.

Se rendant compte qu'elle ne comptait pas se tenir à lui, Jean roulait à son tour des yeux et poussait rapidement son cheval au galop. Là, surprise, Pieck s'agrippait à la taille du cavalier in extremis pour ne pas chuter.

- Préviens-moi si tu comptais...

- Je t'ai prévenu !

Il souriait de toutes ses dents en sentant la jeune femme s'accrocher à lui comme l'aurait fait un koala.

Un désir si simple (Jean x Pieck) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant