la fin du monde

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Le sacre d'Archimède se déroule comme le papyrus froissé, glacé du sang des scribes 

Esclaves de l'encre, de la plume appuyée, de la respiration retenue 

Tranche de vie embrumée sous les locomotives 

Clouté aux oubliettes les époux disparaissent  

Peinture des naufrages amarrés sous le couvercle des nuages

Chargés d'éclairs quand les pêcheurs se noient 

j'écoute le silence abyssale délicieuse mort à l'abandon

les étoiles traversent le miroir pour rejoindre les tréfonds de l'espace

Tourmenté dans son inertie les bras de l'explosion laiteuse tournent en une ronde infernale

les planètes sont expulsées en dehors de leur orbite 

elles suffoquent quand leurs forces s'écrasent 

les corps se désintègrent 

l'Espérance comme un pied de lierre enlace les tournesols jusqu'à les étouffer 

ils finissent par délaisser le soleil rampant à terre

ils rencontrent leurs racines 

ils retournent au givre et au matin 

Engr(âme)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant