Les corps et les couleurs pataugent dans mes songes
Sous les flots miroitants mon esprit charmé plonge
Le monde est si loin de mon regard pourrais-je jamais le toucher ?
Peut-on faire une overdose de beauté ? Un trop plein de réalité ?Les images furent si pénétrantes que j'eus cru à une illusion
Mes pensées tombent dans le piège de toutes les allusions
Le Ciel me tourmente comme si je devais réapprendre à sentir
Le coeur battant obsédée par l'idée de mourirDonnez moi votre amour pour mon regard sur le monde
Pour mes larmes qui oscillent entre émerveillement et lassitude
Pour ma solitude qui s'échoue dans l'onde
Enlacez mes failles faites moi fondre de gratitudeAu centre du tableau se dresse un seul pin vert foncé dans un océan de clarté
On ne voit que lui évidemment il est différent
Qui est à envier ? Quand vient janvier ils se retrouvent aussi décharnésDeux garçons sur un vélo le visage innocent
Torse nu l'un caresse le dos de celui qui est devant
Il tourne la tête déstabilisé
Le vélo se met à vaciller
Et je sourisDeux vieilles amies marchent en rigolant
Les années taillent la pierre et polissent la chaire comme du diamant
Seuls leurs yeux n'ont perdu leur éclat d'antan
Et je sourisSeule, sans personne pour me tenir la main mais emplie d'un je ne sais quoi
L'impression que mon corps n'est plus vide
L'été me dérobe à mes rêves lucides

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Engr(âme)
PoesíaEngramme (n. m.) : trace laissée dans le cerveau par une expérience vécue, qui conditionne notre réaction lorsque la situation se reproduit. sǝɯèod sǝɯ