l'(aube)scur

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j'ai peur de la tristesse
qui s'écoule dans les vagues noires de la nuit
alors je fuis mon ombre pour échapper à son emprise glaçante
mais c'est trop tard mon cœur a toujours été ivre
du poison de cette phobie enfantine
j'ai peur que mes pas ne foncent d'eux mêmes
droit vers l'échafaud
ma volonté est-elle si fragile qu'un amour de jeunesse ?
si faillible qu'un plan d'évasion ?
j'ai peur de choir sous la morsure de l'hiver
du Désespoir qui pourrait m'avaler tout cru
l'obscurité vomit son sourire de travers
puis l'aube étend son voile de soie sur la rue

Engr(âme)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant