Elementum - Legacies {Tome } [En réécriture]

XVIV

- Une question me reste dans la tête : pourquoi vous ferais-je confiance ? demandai-je très calmement pour la énième fois, histoire de bien montrer que je suis loin de capituler et que je me fiche pas mal de leur Cercle débile.

  Falk semble prêt à exploser et l'autre - dont je crois qu'il s'appelle White - est encore plus agacer. Ah oui ! Aurais-je oublié de dire avec la plus maudite décision de toute ma vie, où je me trouve ? Eh bien, je suis au QG du Cercle du Sang, tout simplement. Après l'incident du meurtre causé accidentellement par Gwendoline, De Villiers a réussi à la rassurer sur le fait que c'était indispensable (sous mon ordre radical et mon conseil bienfaisant) et nous a quand même remercié toutes les deux (toujours sous ma remarque incontestable). Par la suite, comme la Miss avait gardé son téléphone dans son soutien-gorge, une voiture du Cercle est venu nous chercher (par ailleurs, le dénommé Thomas George qui nous attendait dans la voiture a été très surpris de me voir, me disant même que j'avais un air de famille avec Éléona et les continuels mêmes blabla). Il s'avère que les hommes qui nous ont attaqué à Hyde Park au 19ème siècles étaient des partisans d'une certaine alliance Florentine - des membres de l'Inquisition Moldue. Gwendoline, ayant trouvé beaucoup de réconfort à me parler, a été persuadée que mon sujet sur le Cercle la concernait aussi (allez savoir, je suppose que c'était par curiosité). De Villiers a accepté avec difficulté qu'elle reste avec nous, et finalement me voici au Cercle du Sang, en fin d'après-midi. J'ai prévenu George et Hermione par Patronus, et j'ai demandé à Drago d'envoyer quelques Aurors surveiller Kim, April, Rose, Hugo, Scorpius et Lucida, ce qu'il a fait immédiatement sous mes ordres de Ministre de la Magie. George, n'étant pas rassuré que je sois seule avec le Cercle (à qui il n'a pas du tout, mais alors ! pas du tout, confiance), m'a demandé d'être accompagnée de deux Aurors gardes du corps du nom de Ellwood Griffis et Phillip Hoffmann, ces deux derniers se trouvant debout, derrière moi. Et moi, ben me voici, assise devant deux hommes qui sont eux aussi installés dans des fauteuils en cuir comme le mien. L'un ayant des cheveux noirs avec une barbe grisonnante et un regard qu'il veut essayer de paraître méprisant, l'autre étant un sorte de Médicomage du Cercle aux lunettes carrées et au nez biscornu. Les deux ont une aura destructrice, très clairement.

- Vous êtes la Tanzanite, la quatorzième et dernière voyageuse du temps, ce qui fait de vous, plus que le Rubis et le Diamant réuni, l'Être le plus exceptionnel qui soit, me répète Falk après avoir inspiré profondément. Votre don et vos pouvoirs mélangés forment une aide unique et capitale.

- « Une aide unique et capitale », pour vous ou votre secte de cinglés suprématistes ? répondis-je, ce qui fait avaler un rire impressionné à Gwendoline, qui est assise à ma droite, l'autre arrogant étant à ma gauche. Si mes parents et ma tante n'avaient aucune confiance en vous et ont préféré m'éloigner de tout votre histoire que vous vous plaisez à me raconter, pourquoi devriai-je faire le contraire ? Après tout, si je prends en compte la menace potentielle que le Comte de Saint Germain représente pour le pays magique, je ne peux que me repentir sur la situation que vous essayez tant de m'imposer.

  Les deux Veilleurs (comme ils aiment s'appeler) sont en train de se décomposer sur place, ça c'est très nettement remarquable. De Villiers, pour sa part, est clairement étonné et me dit :

- Sous votre respect, le Comte de Saint Germain ne représente par une menace, Madame la Ministre.

  Ses dires font tousser légèrement Gwendoline, signe qu'elle aussi trouve ça totalement faux.

- Monsieur De Villiers, laissez-moi vous dire une chose : peu m'importe de vos commentaires, je ne m'adresse pas à quelqu'un d'aussi endoctriné que vous, répliquai-je avant de me tourner de nouveau vers Falk et White. Je vais me répéter encore une fois. Vous avez beau me faire les yeux doux, ma décision reste entière : je ne compte pas faire partie du Cercle.