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  Nous marchons, main dans la main pour éviter de se perdre mutuellement, dans la forêt depuis maintenant plus d'une quinzaine de minutes. Les bois sont de plus en plus serrés à mesure qu'on avance, et la lumière qui n'arrive pas à percer le feuillage des arbres rend plus sombre encore l'endroit humide mais pourtant si beau. On peut entendre le vent siffler à travers les branches, comme si qu'il nous parlait d'un ton relaxant et timide. La mousse jonche le sol et les racines dépassant de ce dernier, donnant un aspect mystérieux et abondant en énergie à l'atmosphère environnante.
Nous sommes toutes les deux silencieuses -même dans nos pensées-, appréciant la nature en restant collée l'une à l'autre.
Au bout d'un certain temps de marche, la brume sur l'herbe s'épaissie qu'au niveau le plus bas, et ça a un air mystique. Avec nos paumes de mains libres, on éclaire là où on doit marcher, tout en laissant des traces de givre pour éviter de se retrouver perdue. On entend un peu après des bruits de sabots brusques, comme des chevaux sauvages, mais au lieu de ça on se retrouve entourée de la colonie des centaures qui vivent ici.
On sursaute à leur arrivée, mais nous nous ressaisissons sur le coup, souriant fièrement de pouvoir voir enfin au moins une des créatures de la Forêt Interdite.

- Que font deux jeunes étudiantes de Serdaigle dans cette si grande forêt ? demande l'un d'eux d'un ton doux mais fort.

Celui qui vient de parler s'avance vers nous et on doit carrément lever le haut de notre tête pour tenter d'apercevoir le centaure.

- Il est dangereux pour des enfants de dérober aux règles, et de s'aventurer dans les contrées de la Forêt Interdite, continue-t-il.

- Il est clair qu'elles ont été partiellement imprudentes ! dit un autre d'une manière assez brute.

- Bane, laisses-leur le temps d'expliquer leurs venues.

Nous ne prêtons par importance à leurs paroles, regardant plutôt comment est celui en face de nous puisqu'il est rare de pouvoir voir un centaure d'aussi près.
Il est un peu sombre, des cheveux assez courts, noirs et bouclés, ainsi qu'avec le bas de son corps ressemblant à un cheval. Mais il est plutôt très grand comme centaure, et ça impressionne.

- Euh... Nous nous sommes aventurées dans la forêt pour savoir pourquoi elle était autant interdite et crainte, répondis-je.

- Oui, étant assez curieuse on a voulu tenter notre petite expédition personnelle, ajoute April.

- Mmm... Vous êtes bien courageuses pour...

Il cesse de parler, les yeux ronds comme des billes en regardant les colliers qu'on porte autour du cou. Nous les regardons et pouvons voir que les cristaux ont une fumée verte foncée qui s'épaissit de plus en plus, presque scintillante. April et moi nous regardons en même temps, tandis que le centaure fait une soudaine inclination, comme ses compagnons.

- Kimberley, April, comment n'ai-je pas pu vous reconnaître ? s'exclame-t-il doucement et à moitié honteux. Veillez excuser ma maladresse.

- Quelle maladresse ?? demandons-nous.

Ils se remettent tous droit, certains chuchotant, et le dénommé Bane s'approche vers nous et répond en levant ses bras pour montrer les environs :

- Votre mère a sauvé toutes les troupes des centaures en supprimant la loi sur notre espèce. Nous sommes dorénavant et grace à elle, des personnes civilisées et considérées comme vos tiers. Nos territoires ne sont également plus réglementés, et elle a enfermé Dolores Ombrage à Azkaban. Vous avez son don, et nous vous devons respects et honneurs.

Je suis étonnée et impressionnée face à ce qu'il vient de dire, ce qui prouve encore que notre maman est l'héroïne de toutes et de tous.

- Votre respect nous suffit amplement, et vous n'avez pas à la remercier, répondis-je.

- Elle a fait ce qui était bon, et ça n'a pas de prix, complète April.

- Comme elle, vous avez un cœur pur en vous, répond le premier. Je m'appelle Firenze, et voici Bane, le chef des centaures de cette forêt.

Nous étirons de grands sourires, et on remarque la pleine lune dans le ciel étoilé, chose qui ne manque pas de tous nous interpeller. Ma sœur et moi avons toujours été attirées par la lune, c'est un astre remarquable, et des fois, ça nous arrive de lui parler, nous imaginant qu'elle nous écoute et nous porte conseil. Mais en cet instant, Firenze et les autres centaures ont l'air inquiet.

- Vous feriez mieux de rentrer au château, nous conseil leur chef. La pleine lune attire tout les loups-garous, et sous cette forme ils sont dangereux !

- Très bien, soupirons nous.

- Mais on reviendra bientôt, quand la pleine lune ne sera pas là, dis-je.

- Il est interdit d'errer dans la forêt normalement, refuse Firenze.

- Personne ne s'est rendue compte de notre absence, enfin on ne pense pas, confie April.

- Pour votre sécurité, je tiens à vous accompagner, April et Kim. C'est important.

Nous acquiesçons -de toute façon on n'a pas le choix puisque demain il y a cours- et revenons vers le château.

- Firenze, pourquoi on se sent si attirée par la pleine lune ? lui demandai-je.

- Chaque fois qu'on l'a regarde, c'est comme si qu'on était liée à elle, explique April.

- Le don que vous avez a l'un des pouvoirs qui est consacré à l'Au-Delà, ce dernier a bien souvent de nombreux questionnements, mais il est probable qu'il est un rapport avec l'astre lunaire qui nous sert de guide.

Ce qu'il dit sonne comme une sagesse digne de Merlin, et je parie que Firenze pourrait probablement allé à Serdaigle pour ça. Nous arrivons après plusieurs longues minutes près de la maison d'Hagrid, et le centaure nous dit en s'inclinant :

- C'est ici que nos chemins se séparent, mais puisque vos dires le laissent entendre, peut-être nous reverrons nous dans un jour prochain. Cela a été un honneur pour nous, les centaures.

- Pour nous aussi, Firenze, répondons nous.

- Vous autres êtes très sages, confiai-je.

- Et très sympa, ajoute April.

Il nous sourie pour toute réponse, et repart dans les bois.

- Et bien, on peut dire que cette soirée est mémorable, dis-je.

- Yep, dit ma frangine d'un air rêveur. On a vu pour la première fois des centaures...

On se regarde en même temps, souriant de toutes nos dents :

- On a réussi à les voir de près !

Nous rigolons légèrement, et regardons s'il y a la moindre personne, mais ça a l'air calme donc on se rend rapidement à la tour de Serdaigle, courant silencieusement et rapidement dans les couloirs. Heureusement, il n'y a ni de préfet, ni Smith avec son règlement imbécile. Nous montons in-extremis dans notre dortoir après avoir donné la bonne réponse au heurtoir, et ouvrons la porte sans faire de bruit.
On se change en pyjamas, qui ne sont rien d'autres que des kimonos en soie bleue du Japon que Tata Amy nous a offert, et nous glissons dans notre lit deux places. Je pose ensuite ma tête sur l'épaule d'April qui me prend dans ses bras. On s'endort ainsi, avec les pensées à notre expédition de cette nuit..

[...]

  Petite expédition nocturne chez nos jumelles, et coup de chance, elles tombent sur Firenze, Bane et les autres centaures, elles ont vraiment de la chance hi hi. N'empêche, j'ai un peu galéré, sachant que j'ai écrit ce chapitre en pleine nuit hier, à deux heures du matin et que j'étais pas mal fatigué, on va pas se le mytho. Mais bon, je préfère sacrifiée quelques heures de sommeil pour votre plaisir de lecture. 

BYE MES CALAMARS

L'Auteur

Elementum - Legacies {Tome } [En réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant