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  Chez Aladji Yacoubou, Ibrahim assit au grand salon, attendait ce dernier tout en admirant les recoins de la maison du riche banquier. Après quelques minutes d’attentes, Aladji Yacoubou arriva enfin. Ibrahim se leva donc, et les deux hommes se saluèrent. A. Yacoubou avec un sourire aux lèvres dit à son invité : « vraiment je suis content de te voir mon frère. Désolé si j’ai tant tardé.
- Non mon frère, ne t’en fais pas, ça ne m’a pas dérangé d’attentre. Dit Ibrahim le sourire en coin.
- Bien, donc sans plus attendre nous allons nous rendre à la salle à manger, ensuite nous discuterons. Suis-moi mon frère. »
Ibrahim fit ainsi, et les deux hommes se dirigèrent vers la salle à manger. Là, on pouvait voir une table parfaitement dressée : il y avait des amuse-gueules, des plats haoussas… Les deux hommes s’assirent et commencèrent à manger. Une fois terminé, A. Yacoubou invita Ibrahim à se rendre de nouveau au salon où il était. Pour Ibrahim, tout ceci était étrange, il ne comprenait rien, que va-t-il me dire ? Pensait-il. A. Yacoubou s’assit et Ibrahim fit de même.
« J’espère que tu t’es régalé mon frère ? Dit A. Yacoubou.
- Oh oui vraiment. La nourriture était excellente Yacoubou. »
Pendant un bon moment, il y eut un silence. Aucun des deux hommes ne parlaient. Puis, Ibrahim voulant briser le silence dit : « hum Yacoubou, tu as très bien amélioré ta maison dis donc. Elle est magnifique.
- Ah oui ? Merci merci Ibrahim. Dit-il avec un grand sourire. Hum mon frère ?
- Oui Yacoubou.
- Je vais maintenant te faire part de la raison de ta venue chez moi et aussi ce qui m’a fait revenir rapidement à Kano. Je ne vais pas être long et je ne vais pas tourner autour du pot. Ce dont je vais te faire part, à déjà un rapport avec nos enfants. Ibrahim pencha la tête de côté surpris par ce qu’il dit. Comme tu le sais Ibrahim, en tant que parent, nous devons faire notre maximum pour éduquer nos enfants, de telle sorte que ceux-ci arrivés à leur maturité, puissent être doté de bonnes valeurs. Et une fois que l’on voit qu’ils sont prêts à nous quitter, nous ne pouvons que les soutenir. Et comment nous quittent-ils ? En se mariant, est-ce cela mon frère ?
- Oui exactement. Répondit Ibrahim toujours perdu.
- Très bien. J’étais donc à Lagos, lorsque j’ai reçu l’appel de mon fils. Il m'a dit tout simplement ces propos : papa je suis prêt. Viens à Kano s’il te plaît, pour demander la main de celle qui sera mon épouse si Allah le veut. Je lui ai donc dit : très bien mon fils, je serai là dans bientôt si Allah le veut. Et c’est en arrivant qu’il me révéla celle qu’il tient à épouser. Et Ibrahim, mon frère, c’est ta fille. »
Ibrahim fut secoué ; c’est comme si on lui avait planter un couteau dans le cœur. Non pas qu'il ne souhaitait pas voir sa fille se marier un jour, mais c'était... C'était sa princesse voyons ! Reprenant ses esprits, il prit une grande inspiration et dit : « mon frère, j’ai compris tout ce que tu as dit. Et vraiment je suis ravi que ton fils entreprenne de se marier, vraiment c’est une bonne chose. Aussi je ne te mentirai pas, ton fils n’est visiblement pas le seul à s’intéresser à ma fille… C’est un bon jeune homme oui, il est travailleur et je l’apprécie beaucoup c’est vrai. Vois-tu de mon côté, je vais en parler tout d’abord à ma fille, car tu sais elle n’a que 15 ans. De ce fait, je ne pourrai te donner de réponse maintenant ou être en accord avec cette union, sans en avoir discuté avec l’intéressée.
- Oui mon frère je comprends. Tu as tout à fait raison. Je ne suis pas pour également concernant les mariages arrangés et forcés. Toute réponse qui me reviendra, nous l’accepterons.
- D’accord. Qu’il en soit ainsi. »
Les deux hommes se levèrent donc, se dirent au revoir et Ibrahim s’en alla.

  Une fois chez lui, Ibrahim se rendit tout d’abord à la salle de bain, pour prendre une douche et accomplir ses prières manquées. Par la suite, il se reposa. Repos qui alla jusqu’au lendemain. Il était déjà 8 heures et Ibrahim avait fini de s’apprêter pour se rendre au travail. Sa femme qui était aussi prête, s’approcha de lui et dit : « Ibrahim, alors que s’est-il passé chez A. Yacoubou ? Hier en venant me coucher, je pensais te trouver éveillé, mais tu dormais déjà.
- Oui j’étais un peu fatigué. Ne t’en fais pas ma princesse, nous en discuterons ce soir et en famille, car cela concerne Khadidja. Dit-il portant sa montre.
- Très bien. Fit sa femme tendrement en fronçant les sourcils. Elle se doutait un peu de ce dont ils parleraient.
 
  A l’école, Khadidja qui était attentive durant le cours, finit par ne plus l’être car elle se perdit dans ses pensées.
« Si nous respectons la formule suivante, alors qu’elle sera la réponse ? Dit le professeur. Puis il ajouta en se tournant, quelqu’un pour me l’a donné, hmm Khadidja Mohaman ? Khadidja ?...
Elle n’était plus là, son corps oui mais pas son esprit. Alors l’une de ses camarades la secouant dit : « hey Khadidja le prof te parle. » Revenant à elle brusquement, elle s’écria : nooon s’il te plaît, laisse-moi le temps d’y réfléchir. A cet instant, elle constata qu’elle était en classe, et là toute la classe se mit à rigoler ; gênée elle cacha son visage entre ses mains. « Silence, ça suffit, gronda le professeur. Khadidja, dit-il, est-ce que ça va ? Car si c’est le contraire tu peux rentrer.
- Non monsieur, ne vous en faites pas, je vais bien. Répondit-elle d’une voix à peine audible. Mais le professeur comprit.
- D’accord. »
Alors il reprit son cours et désigna un autre élève pour résoudre le problème. Le cours enfin terminé, les élèves sortirent pour la pause. Khadidja qui sortit la dernière, se dirigea en salle de permanence pour y retrouver son amie. Sur le chemin, elle vit Ahmad qui discutait avec ses amis. Remarquant qu’il ne l’avait pas vu, elle accéléra le pas, pour ne pas le croiser.

KhadidjaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant