Un peu de couleur | Kakashi x Reader

Chapitre 1 - Désaturée

Coucou ! Comme promis, voici une nouvelle histoire ! Elle sera un peu plus courte que les précédentes, mais j'espère qu'elle vous plaira tout autant. Si vous aimez la lire, un petit commentaire ou un vote sont les bienvenus ! 😋

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"Je te quitte". Ces mots raisonnaient encore dans ma tête. Je sortais du parc, toujours bouleversée de ce que je venais d'entendre. 

"Je ne t'ai jamais aimée". Cela se répétait en boucle dans ma tête, dans un vacarme assourdissant. 

"J'ai trouvé bien mieux que toi". Ça y est, les larmes que je retenais finirent par se déverser à flot sur mes joues sans que je ne puisse pas contrôler.  

"De toute façon, qui voudrait d'une fille comme toi ?". J'avais l'impression que mon cœur était brisé tant il se comprimait dans ma poitrine. 

Je croyais que Genma était l'homme de ma vie. Je le pensais sincèrement. Et pourtant, me voilà à déambuler dans les rues de Konoha sans même prendre la peine de lever la tête du sol. J'avais l'impression qu'elle était bien trop lourde à porter pour la soulever, et de toute façon je n'avais pas vraiment envie de voir le regard des gens sur ma misérable personne. Je me contentais de regarder mes pieds avancer lentement l'un après l'autre, sans même savoir où j'allais. Mon monde s'effondrait littéralement, je pouvais presque sentir le sol trembler à chaque pas que je faisais. 

Je n'avais plus personne dans ma vie, désormais. Côté famille, il y a bien longtemps que mes parents n'étaient plus de ce monde. Et je n'avais jamais vraiment eu d'amis, seulement des connaissances. Jamais quelqu'un ne s'était soucié de ce que je pouvais penser et ressentir. Jusqu'à ce fameux jour où j'ai rencontré ce beau brun, appuyé au comptoir du bar. Il m'avait fait un bref signe de main pour que je m'approche de lui, avec un sourire qui en feraient craquer bien plus d'une. Nous avions longuement parlé. J'avais l'impression d'être comprise et qu'il lisait en moi comme dans un livre ouvert. Il m'avait dit des mots qu'aucun autre homme ne m'avait jamais adressé. Des mots qui, lorsqu'ils nous sont adressés, nous caressent tendrement la peau et qui nous donnent un second souffle de vie. Des mots qui nous donnent l'impression d'être uniques aux yeux de la personne qui les prononce. Du moins, c'était ce que j'avais eu la naïveté de croire jusqu'à maintenant.

Seulement, force était de constater que les mots ne pouvaient être simplement qu'un leurre. Un leurre que certaines personnes peu bienveillantes utilisaient avec délectation pour obtenir ce qu'elles voulaient. Des sortes d'œillères qu'on nous mettait devant les yeux pour nous faire voir seulement ce que l'on voudrait. Et nous guider ainsi, en nous faisant croire que c'était pour notre bien. Oh ça oui, cet homme avait obtenu beaucoup de choses de ma part. Combien de sacrifices ai-je dû faire à cause de sa jalousie qui en était devenue maladive. Me renfermer sur moi-même pour ne rencontrer personne d'autre, pour passer mes journées exclusivement avec lui et lui seul. Mettre en pause ma carrière, ma passion qui me faisait vivre, pour rester constamment au village. Si l'idée de lui désobéir venait s'insinuer dans mon esprit, il me ramenait rapidement à la réalité en usant de la force. 

Ça avait commencé doucement, en y repensant. Tout d'abord, des regards noirs si j'avais le malheur de prononcer quelques mots ou de sourire à l'un de mes semblables, ou bien si je parlais de partir en mission prochainement. Rapidement, des mots de plus en plus durs et saillants vinrent les accompagner. Je ne disais rien sur le moment, me contentant de baisser simplement la tête et d'acquiescer doucement face à ses accusations qu'il me crachait au visage. Que pouvais-je faire d'autre de toute façon ? Était-ce mal d'avoir des interactions sociales aussi banales qu'un simple bonjour accompagné d'un sourire envers un inconnu lorsque nous partagions notre vie avec quelqu'un ? Était-ce mal d'exercer un métier qui m'obligeait à me déplacer fréquemment ? Visiblement, oui.