Chapitre 58 : oups..

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"Tu pourrais éviter d'être si proche d'elle s'il te plaît ?"

Draco et moi nous tournâmes simultanément pour faire face à la personne d'où la voix provenait.

C'était lui, le garçon que je n'avais pas revu depuis le début de l'année, le garçon qui occupait mes rêves pendant tant de nuit, celui que je pensais ne plus m'aimer, mon rouquin à moi.

"Tu permets ? J'allais justement lui parler." répliqua Draco.

"J'en ai rien à foutre, elle a autre chose à faire que de t'écouter plaider innocent à chaque fois alors que tu sais pertinemment que tu es coupable." déclara le grand frère de ma meilleure amie.

Draco s'en alla en marmonnant des choses complètement incompréhensibles tandis que le garçon me ramenant les couleurs s'approchait de moi. Mais à mesure qu'il avançait, je reculais.

Le sourire qu'il avait sur le visage disparu et il fronça les sourcils.

"Tu n'es pas contente de me voir ?"

"..."

"Je n'aurais pas du venir ?" me demanda-t-il.

" *soupire et croise ses bras devant sa poitrine* Tu me dis que tu viendras me voir souvent, je ne te vois pendant 5 moi, je ne reçois pas UNE seule lettre de ta part, je n'ai pas la moindre nouvelle du garçon que j'aime et ça pendant cinq putain de moi !

Tu sais ce que ça fait d'envoyer des lettres auxquels on ne répond jamais ? Tu sais ce que ça fait d'avoir le sentiment qu'on t'a sûrement remplacé par une fille plus âgée, une magnifique sorcière ?

Tu sais ce que ça fait de ne pas avoir de marque d'affection de la personne qui est censée faire battre votre cœur, même pas une petite marque d'affection ? De ne pas entendre à quel point cette personne t'aime ?" ma voix craquait et les larmes qui se logeaient au coin de mes yeux me trahissaient.

Il me prit les mains et m'approcha de lui. J'allai me loger dans ses bras en pleurant, je ne savais même pas pourquoi je pleurais, j'avais juste envie de disparaître. Il me caressait les cheveux pendant que ma tête était posée contre son torse.

"Je suis désolé.. je-j'ai été un imbécile de première catégorie. Jamais je n'ai voulu te faire du mal parce que tu sais que je t'aime. Jamais je ne t'aurai fais souffrir de mon plein gré.

Toutes les nuits, je voulais t'écrire ou t'avoir dans les bras mais.. je ne savais pas quoi dire 'hey, tu me manques, mais.. je ne peux pas te rejoindre' ? Chaque matin, je voulais t'embrasser, te dire à quel point je suis heureux d'être à toi, te dire à quel point je t'aime de tout mon âme."

" *soupire* tu m'as manqué, toi et ton sourire, et tes stupides blagues, et tes putains de mots doux, tout chez toi m'as manqué." dis-je en lâchant plusieurs sanglots.

"Tu m'as manqué aussi, toi et tes expressions folles, toi et ton caractère de merde." il releva mon menton de ses doigts et son toucher me fit frissonner.

Puis, il m'a embrassé et je me suis abandonnée à lui. Nous avons passé la nuit ensemble, nous nous sommes prouvés notre amour pour l'autre. Ginny et Hermione étant au repas de Slughorn, elles avaient décidées de ne pas dormir dans la chambre pour ne pas me réveiller.

Et au final, mon anniversaire n'a pas été si triste que ça..

~~

Le lendemain matin, je me réveillai dans mon lit, près de mon rouquin. Il avait fait de moi une adulte et c'est arrivé naturellement. Je ne regrette pas ce qu'il s'est passé, mais j'avoue que si on m'avais dit quelques années auparavant que je ferais ça à mes 16 ans, j'aurais dis que ce n'était pas moi, que ce n'étais pas mon genre, que j'attendrais jusqu'au mariage.

"Bonjour." me lança-t-il.

"Bonjour." dis-je en baillant.

"Bien dormi ?" me demanda-t-il avec un sourire en coin.

"Tais toi, c'est de ta faute si je n'ai pas dormi cette nuit." dis-je en lui frappant légèrement le torse. Il rit et m'embrassa, quelqu'un entra soudainement dans la chambre et je me cacha sous les draps.

"T/P, tu.." Ginny s'arrêta en voyant son grand frère dans mon lit, légèrement dévêtu d'ailleurs. "Oh.. mon.. DIEU ! Je peux savoir pourquoi on m'a pas prévenu ?!? Avec mon frère en plus.. beurk." Je sortis ma tête de sous les draps et souris en voyant la couleur qu'avaient pris les joues de Ginny.

Elle couvrit son visage de ses mains et dit :

"Bon, c'est pas tout ça mais je dois parler à T/P alors Fred.. tu sors !"

Le rouquin se leva, pris ses vêtements qui étaient encore parterre et alla dans la salle de bain pendant que sa petite sœur vint s'asseoir en bout de lit.

"Alors... il est arrivé quand ?" me demanda-t-elle.

"Hier soir." répondis-je légèrement honteuse que sa sœur nous ait surpris.

"Et.. c'était comment ?"

"Ecoute Ginny, je ne vais pas t'éparpiller les détails alors que ton grand frère est le principal concerné." dis-je en rigolant.

"Très bien, bref.. je devais t'expliquer, Dean et moi on s'est encore disputé."

"Oh.. je suis désolée, si tu as besoin de moi, sache que je suis là si il le faut. Mais.. il s'est passé quoi exactement ?"

"Et bien.. il m'as surprise entrain de rigoler avec Harry et il est devenu dingue."

"Dean n'aurais pas un grave problème de jalousie par hasard ? Parce que la ça va faire la 3eme fois, il y a même un jour où il a fait une crise parce que tu restais trop avec moi !" dis-je en soupirant.

"J'en suis même sure, je crois que je vais tout arrêter avec lui." me confia-t-elle.

"Je crois que c'est mieux pour toi oui." dis-calmement.

"Ok.. bon, je crois que je vais te laisser parce que sinon.. TOUTE MA VIE VA ÊTRE EXPOSÉE AU GRAND JOUR SACHANT QUE MON ABRUTI DE FRÈRE A SON OREILLE COLLÉE À LA PORTE POUR ENTENDRE CE QU'ON DIT !" fit-elle en faisant exprès de crier.

Je ris à ceci et Fred sortit de la salle de bain après que sa soeur soit partit. Il vint s'installer à nouveau dans mon lit et il commença par caresser mes cheveux.

"Tu vas rester combien de temps ?" demandais-je soucieuse, toujours avec les draps couvrant ma peau.

"Je m'en vais dans le courant de l'après midi. Mais je te jure que tu aura des nouvelles de moi chaque matins et chaque soirs. Compris ?"

J'hochai la tête en signe d'approbation tandis que mes yeux commençaient à se fermer, lentement mais sûrement, il fallait bien que je rattrape mon sommeil.

"Encore joyeux anniversaire ma tarte à la citrouille." l'entendis-je dire avant que je ne m'abandonne aux bras de Morphée. 

Jusqu'à ce qu'il parte. (Fred X Reader)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant