jour 10

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"Miss Granger?"

Quelqu'un prononce mon nom. La voix semble venir de très loin.

"Granger?"

Elle est comme un murmure.

Je grogne et essaye de l'ignorer.

"Granger."

Des mains se posent sur mes épaules et me secouent légèrement.

J'ouvre immédiatement les yeux et écartent les mains de l'attaquant en me collant contre le mur, loin du danger.

Attendez - ?

Je cligne plusieurs fois des yeux. C'est lui.

Le Professeur Rogue.

"Je- Je suis désolée," dis-je, "Je pensais..."

Je ne termine pas ma phrase, mais il comprend et accepte mes excuses.

"Vous allez bien?" demande-t-il.

"Que... que voulez-vous dire?"

"Vous étiez en train de remuer et de parler."

Je me tends, "Oh," Puis je commence à m'inquiéter, "Qu'ai-je dit?"

"Des inepties en grande partie," répond-il seulement.

Je me détends en prenant une profonde inspiration tandis que j'essaye de me souvenir de mes rêves, mais ils restent obscurs. Totalement obscurs.

"Merci de m'avoir réveillée, Professeur," dis-je en écartant mes cheveux de mon visage.

Il hoche simplement la tête puis se racle la gorge avec gêne avant de retourner de son côté du cachot.

Je regarde la petite fenêtre au-dessus de nous.

C'est un nouveau jour.

ooo

Je ramène mes genoux sur ma poitrine et y repose mon menton en me forçant à rester silencieuse. J'ai commencé à me sentir mal dès mon réveil, je ressens cette habituelle douleur dans le bas du ventre et elle ne semble pas vouloir disparaître de si tôt. Habituellement, quand j'ai des crampes, je m'enferme dans ma chambre où je peux souffrir en silence et ne pas m'inquiéter de personnes pouvant assister à ma faiblesse. Mais maintenant je n'ai pas d'autre choix. Aucune intimité. Avec un peu de chance, il ne remarquera rien.

"Vous êtes inhabituellement silencieuse," commente-t-il moins d'une minute plus tard.

Je lève les yeux vers lui de surprise. Je ne pensais pas qu'il avait accordé tant d'importance à mon habitude de parler.

"Je-Je ne sais pas quoi dire," je réponds calmement.

"Mais ça ne vous a jamais arrêté, Miss Granger," dit-il en souriant légèrement, "Pourquoi ne me bassinez-vous pas avec des ingrédients de potions et des plans d'évasion?"

Je soupire, "Je suppose que je n'en ai pas vraiment envie, Professeur."

Cela retient son attention, "Oui. Et cela me force à vous demander si vous vous sentiez entièrement vous-même."

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