jour 24

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Je me réveille.

Et j'en ai ras-le-bol de me réveiller ici. Toujours la même chose.

Le cachot.

Si seulement tout cela s'avérait être un rêve. Un très long rêve.

Mais je sais que c'est impossible.

Je sais que je suis réveillée.

Malheureusement.

La première chose que je fais, c'est regarder le Professeur Rogue. Je dois m'assurer qu'il est là et qu'il va bien.

Et je remarque qu'il dort.

C'est étrange.

Il est sur son matelas, endormi.

Il porte ses robes, ses bras sont croisés sur son torse, son visage porte une expression sévère.

Le voir dormir est rare, alors je décide d'en profiter. Je ne ferai pas l'erreur que j'ai faite la dernière fois lorsque je l'ai surpris en train de dormir. Je peux encore me souvenir clairement qu'il était furieux que je l'aie réveillé et... regardé.

Alors je reste où je suis et le regarde simplement.

Il est humain après tout.

C'est drôle de voir combien il ne semble pas détendu, pas même dans son sommeil.

Après une minute ou deux, ses yeux s'ouvrent brusquement. Il s'assied immédiatement et cligne des yeux plusieurs fois avant de les poser sur moi.

"B-Bonjour," je marmonne, en espérant qu'il ne va pas se remettre en colère.

Il me regarde avec confusion, "Pourquoi êtes-vous déjà réveillée?"

"Je ne sais pas," Je secoue la tête, "Je viens de me réveiller."

"Hmm."

Il inspire profondément, puis s'appuie contre le mur.

De toute évidence, il n'est pas d'humeur à faire la conversation.

Notre journée commence.

ooo

"A votre avis, que s'est-il passé hier ?" je demande, incapable de me sortir ces questions de la tête, "Quand les gardes ne nous ont pas rendu visite?"

Il pousse un profond soupir et je sais qu'il est agacé par moi, "Je ne sais pas. Il serait inutile de réfléchir à différentes théories. Nous le saurons s'ils décident de nous le dire."

"Oui, mais à votre avis?"

"Beaucoup de choses sont possibles."

"Comment ?" Je veux savoir.

Il me regarde en faisant un signe de tête, "Ce pourrait être leur plan. Nous affamer. Nous isoler."

"Ou ?"

"Ou il s'est passé quelque chose."

Je me tends, "Vous pensez que l'Ordre -?"

"Je ne sais pas, Granger."

Lentement, je reprends la parole, "Et si nous étions cachés très loin ? Et si l'Ordre capturait tous les Mangemorts et battait Vous-Savez-Qui... et s'ils ne pouvaient pas nous retrouver ? On serait abandonnés ici, seuls, jusqu'à mourir de faim ?"

Cette pensée horrifiante ne semble pas avoir d'effet sur lui. Il n'y a aucune peur sur son visage, rien.

"V-Vous n'avez pas peur ?" je demande.

30 joursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant