30 jours

jour 30

Que se passe-t-il ?

Où sont-ils ?

Je regarde à nouveau autour de moi, espérant trouver une chose qui m'aiderait à comprendre.

Une sorte d'indice.

Mais il n'y a rien.

C'est une pièce vide.

Pas un cachot. Une pièce.

Les gardes m'ont fait sortir du cachot au milieu de la nuit et m'ont amenée ici.

Pourquoi ?

Si je ferme les yeux, je peux toujours la voir dans ma tête.

L'obscurité. Puis quelqu'un m'attrapant, me relevant de mon matelas, me faisant sortir du cachot.

Il y avait un long couloir. Puis des escaliers.

Et avant d'avoir pu réaliser ce qu'il se passait, ils m'ont poussée dans cette petite pièce.

Et m'ont laissée ici.

C'est déjà le matin.

Et je suis tellement fatiguée.

Je ne pourrais pas dormir, même si je le voulais. Il n'y a rien dans la pièce. Pas même un matelas ou une chaise. Rien.

Je ne peux que rester debout.

Ou faire les cent pas.

Est-ce tout ?

Est-ce la fin ?

Trente jours.

C'est assez poétique.

Mais je ne peux pas penser à ça, sinon je deviendrai folle.

A quoi pourrais-je penser pour m'occuper ?

Rogue.

Je rougis, même si je suis complètement seule. Personne ne peut lire mon esprit, personne ne sait à quoi je pense, mais c'est toujours mal d'y penser.

De penser à ce qu'il s'est passé la nuit dernière.

Comment ai-je pu ?

Pourquoi a-t-il -?

Ugh.

Je ne peux même pas...

Heureusement, bientôt je n'aurai plus à y penser. Je n'aurai plus à penser à rien.

ooo

C'est drôle.

Je devrais être dans tous mes états.

Je devrais pleurer.

Hurler.

Donner des coups dans les murs.

Faire quelque chose.

Mais je me tiens simplement là.

Attendant.

J'ai vécu tant de choses ce dernier mois.

Et d'une certaine façon, on dirait que la peur de la mort n'est plus aussi... effrayante.

Je suis calme.

ooo

Ma gorge se serre lorsque j'entends la porte s'ouvrir.

Enfin.

J'entends une voix, "Viens."

J'avance d'un pour voir qui est cette personne.

Je me tends immédiatement.

C'est ce garde.

J'en ai tellement marre de le voir.