jour 29

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Je pressens que la fin est proche.

Ils ont utilisé toutes les méthodes possibles pour me faire trahir l'Ordre. Que peuvent-ils faire d'autre ?

Même Rogue a dit que Voldemort devenait impatient et je suppose que je ne serai plus en vie la semaine prochaine.

Je pourrais même mourir aujourd'hui. A en juger par le comportement de Rogue hier, il ne reste plus beaucoup de temps.

Rogue.

Mon corps tout entier se tend lorsque je pense à lui. Peu importe combien j'essaye, je ne peux pas effacer les images d'hier de mon esprit. Même si ce n'était pas réel.

Je pouvais le voir clairement.

Je m'en souviens comme si c'était arrivé.

Cela ne rend-il pas les choses réelles, d'une certaine façon ?

Je n'ai pas fermé l'œil de la nuit, par crainte qu'il revienne. Il était si désespéré de faire ce que Voldemort lui avait ordonné.

Mais toute cette nuit sans dormir commence à me peser.

J'ai mal aux yeux.

Je suis fatiguée.

Mon bras droit me fait mal, je ne peux même pas le bouger. Mais je ne pense pas qu'il soit cassé.

Peut-être pourrais-je faire une petite sieste ?

Je me lève du sol et avance lentement vers mon matelas avant de m'y laisser tomber.

Je ferme les yeux, et je m'endors en un instant.

ooo

Quelqu'un me touche le bras.

Mais je suis si détendue, je ne veux pas me réveiller complètement.

J'ai l'impression que mon corps tout entier est lourd et je ne peux même pas bouger.

Je ne veux pas bouger. C'est bon.

Quelqu'un me secoue légèrement.

Je grogne et ouvre les yeux, ne réalisant pas vraiment ce qu'il se passe.

C'est lui.

Le Professeur Rogue.

"Bonjour vous." Je souris en clignant des yeux.

"Granger ?"

Attendez.

Puis ça me frappe.

C'est Rogue.

En moins d'une seconde, je suis complètement réveillée et je hurle et rampe loin de lui, m'éloignant du matelas et me dirigeant dans un autre coin.

Je le fixe, en espérant qu'il reste là et ne s'approche pas.

Il se redresse et me fait face.

Son expression est sombre, presque comme elle l'était hier.

"Nous devons parler," dit-il.

"N-Non, nous ne devons vraiment pas," je me force à dire.

Il ignore mon commentaire, "Ils veulent me remplacer."

"Quoi ?"

"Donner sa chance à un autre Mangemort."

"Une chance pour quoi ?"

"Pour vous convaincre de nous aider."

Je n'arrive pas à le croire.

La colère me saisit et je me lève, "Combien de fois vais-je devoir vous le dire ? En quelle langue dois-je vous le dire ?"

30 joursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant