jour 18

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Je ne me sens pas très bien.

C'est la première chose que je réalise en me réveillant.

Ma gorge est irritée, mes yeux pleurent sans aucune bonne raison et tout mon corps le paraît faible.

Je grogne tout en m'asseyant.

Puis mes yeux se posent sur le Professeur Rogue. Il semble m'observer avec une étrange expression sur le visage.

"Vous vous sentez bien ?" demande-t-il.

Cela me surprend, c'est rarement lui qui commence la conversation.

"O-Oui," je réponds, mais il ne détourne pas le regard.

"Quoi ?" je demande.

"Vous ne semblez pas aller bien."

"Je suis juste fatiguée... et affamée," j'admets, réalisant que nous n'avions pas eu à manger la veille.

Mais il s'est passé tant de choses hier, et la nourriture était la dernière chose que j'avais en tête. Mais maintenant je ne peux pas l'ignorer. Mon estomac se plaint.

Bruyamment.

Cette journée ne commence pas très bien.

ooo

J'éternue et mon corps tout entier convulse.

C'est probablement dû à la poussière dans le cachot.

Puis j'éternue à nouveau.

Ce n'est pas la poussière.

Je me sens horriblement mal.

"Vous n'allez pas bien," dit le Professeur Rogue en avançant vers moi.

"Si, vraiment -"

Mais il ne m'écoute pas tandis qu'il s'agenouille devant moi, remontant sa manche et posant son poignet contre mon front.

Je ressens quelque chose.

Une étrange sensation, un frisson.

C'est agréable de sentir le toucher de quelqu'un.

Ca fait tellement longtemps que personne ne m'a touchée de façon gentille.

Et sa peau est tellement chaude et douce.

Je ferme les yeux, cédant presque à cette impression.

"Vous avez de la fièvre," dit-il soudain, en me sortant de mes pensées.

Quand il retire sa main de mon front, je grogne presque de déplaisir, mais je m'arrête à temps.

Me raclant la gorge, j'essaye de me concentrer sur ce qu'il vient de dire, "Vous en êtes sûr ?"

"Certains," répond-il, "Ca devait arriver. Pas de soleil, pas de bonne nourriture, la quantité extrême de stress que vous avez subi ces dix-sept derniers jours."

"Et vous ?"

"Je suis déjà habitué à un tel style de vie, Miss Granger," me répond-il, "Vous devriez vous reposer. Essayez de dormir. Avec un peu de chance, nous aurons à manger aujourd'hui."

Je hoche la tête, me laissant retomber sur le matelas sans cérémonie.

ooo

"Miss Granger."

Je grogne en reconnaissant la voix.

"Miss Granger."

Cette fois j'ouvre les yeux, remarquant le Professeur Rogue agenouillé devant moi, tenant un verre d'eau dans sa main.

"Vous devriez boire ça," dit-il.

30 joursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant