jour 13

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Où suis-je?

Je regarde autour de moi en ouvrant un œil et tout semble étrange... inhabituel.

J'ouvre l'autre œil et cligne des yeux plusieurs fois. Puis je comprends.

Je ne suis pas sur mon matelas. C'est pour cela que le cachot me semble étrange. Je ne le regarde pas avec ma perspective habituelle.

Puis je me redresse rapidement, remarquant le Professeur Rogue assis sur la chaise dans le coin. Il me regarde étrangement.

"Je suis tellement désolée," je marmonne, "Pourquoi ne m'avez vous pas réveillée?"

C'est la seconde fois que je lui vole son matelas. Comment ai-je pu m'endormir sans le réaliser?

"Eh bien, j'ai essayé," répond-il, "Mais ensuite vous avez commencé à ronfler et j'ai réalisé que c'était inutile."

"Je ne ronfle pas!"

Il hausse un sourcil, "Vraiment? Toutes mes excuses dans ce cas, j'ai dû vous confondre avec une autre je-sais-tout aux cheveux ébouriffés et dormant sur mon matelas."

"Je ne ronfle pas," je répète avant de me lever en étirant mes bras au-dessus de ma tête.

En réalité, j'ai bien dormi. Je ne me suis pas retournée dans tous les sens, je n'ai pas fait de cauchemars.

"Treizième jour," dit-il soudain d'une voix amère.

Je regarde dans sa direction, "On ne dirait pas, n'est-ce pas?"

Il reste silencieux.

"Parfois on dirait que nous sommes dans ce cachot depuis une éternité," j'admets calmement.

A nouveau, il ne répond rien.

Je soupire, réalisant que notre conversation matinale est arrivée à sa fin.

ooo

"Professeur," je commence, "A votre avis, qui ont-ils trouvé pour vous remplacer?"

Sa tête se tourne brusquement vers moi et je réalise rapidement combien j'ai été idiote.

Immédiatement, j'essaye de réparer mon erreur, "Je-Je veux dire... pour vous remplacer durant votre absence."

Ses yeux sont toujours durs et je sais que je l'ai vraiment contrarié.

Je vais devoir apprendre à réfléchir avant de parler.

Honteuse, je baisse les yeux, en espérant que ce moment gênant passe rapidement.

"Je ne sais pas," dit-il enfin, "Il y a plusieurs personnes qui pourraient convenir à ce poste."

"Mais ils seraient certainement moins bon que vous."

Il me regarde en plissant les yeux, "Miss Granger, il n'est pas besoin de dire de telles choses. Je ne peux pas vous donner de points."

"Je ne dis pas cela pour avoir des points," je le rassure, "Je le pense."

Il ne me croit pas.

"Vous êtes l'enseignant le plus strict que j'ai jamais eu. Vous demandez beaucoup, mais je sais que c'est parce que vous voulez que nous apprenions."

Il sourit en coin, "Vous en êtes sûre, Miss Granger? Peut-être suis-je simplement un salaud."

"Je ne crois pas."

"Vous êtes trop naïve pour votre bien."

Je reste silencieusement, réfléchissant à ses paroles. Ce n'est qu'une façon de parler. Ca ne peut pas être vrai. Je suis certaine qu'il y a un sens caché à son comportement, qu'il y a plus en lui que ce que l'on voit à première vue.

30 joursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant