Où est Chrono ?

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Elle regardait dans le vide, le bomber vert olive à fourrure mauve de Kai sur le dos. Elle se leva et se mit à la fenêtre, observant la porte du jardin. Il faisait sombre. Dans ses bras, Kiko, la seule de ses enfants légitime ayant survécu à l'attaque. Elle ne pouvait plus la lâcher, par peur de la perdre elle aussi. Son époux ayant dû lui-même retirer tout ce qui rappelait Kiyo. La seule chose, était un autel qu'ils avaient fait à son effigie. Le brun ne disait et ne montrait rien mais son épouse savait que cela ne le laissait pas indifférent.

Kiko était enveloppé dans une couverture blanche, brodée du Kamon du Shie Hassakai et de son nom, en rose, ainsi que d'une peluche. Elle dormait paisiblement dans les bras de sa mère qui la berçait, la serrant doucement contre elle. Le clair de lune déversa sa lumière d'argent sur la peau d'un blanc maladif de Hide. Elle semblait ailleurs, figée, les yeux rivés sur la porte de jardin. Elle s'en détourna soudainement, se dirigeant vers la sortie de sa chambre. Le yakuza qui montait la garde, lisant un livre pour s'occuper, sursauta.

- Tout va bien, Madame Chisaki ? demanda-t-il.

C'était un homme portant un chapeau melon noir, un masque de peste, une longue cape noire. Ses cheveux était très courts et elle ne pouvait voir son visage.

- Ne me posez pas cette question, Shin. Surtout actuellement.

- Veuillez m'excuser, Madame Chisaki mais, où allez-vous donc ainsi ?

- Voir Eri.

- Overhaul vous l'a interdit.

Elle soupira, Shin se posta devant elle pour l'empêcher d'aller plus loin. Elle avait pourtant si envie d'aller voir comment se portait Eri, elle voyait bien cependant, que son garde du corps n'irait pas à l'encontre des ordres, quelqu'ils fussent du boss. Il n'avait pas fait les choses à moitié en attribuant à cette mission à l'un des plus loyaux yakuzas. Kai avait du se douter qu'elle essayerait de la voir.

- Pourquoi n'allez-vous donc pas vous asseoir dans le salon ? Et j'irais vous faire un peu de thé, fit-il.

- Autrement dit, que vous alliez faire votre rapport au boss.

- Je suis obligé, Madame Chisaki.

Hide avait l'impression d'être en prison. Cela allait la rendre folle, s'il passait son temps à rapporter le moindre de ses faits et gestes ! Elle poussa Shin, avec une pointe d'agacement et descendit les escaliers sous les protestations de son gardien. Kai et Hari passèrent par là, elle tenta de les interpeller mais aucun son ne sortit de sa bouche et ils passèrent comme des ombres. Soudain, les larmes coulèrent sur ses joues pâles et elle s'affaissa sur les marches, Shin et plusieurs yakuzas, huit au total vint à son secours, tous vêtus de masque de peste, excepté un qui semblait avoir comme un sac en tissu sur la tête. Le plus âgé prit l'enfant dans les bras, Shin la rattrapa. Un blond fin et élancé en chemise grise avec une cravate orange partit à la recherche d'un supérieur. Un homme musclé, possédant de longs cheveux brun, ramena un linge mouillé pour le donner à l'homme avec la cape pour qu'il puisse humidifier son front tandis que la femme de leur boss délirait sous l'effet de la fièvre.

Setsuno, le blond en chemise, revient.

- Je n'ai trouvé ni le boss, ni le sous-chef, leur apprit-il.

Une grande clameur s'éleva dans la cage d'escalier, les hommes discutant à haute voix de ce qu'il fallait faire. Ils se demandaient s'ils ne devait pas prévenir le boss, certains disaient que oui, d'autre que non, d'autres qu'ils étaient ça se trouve en réunion importante, ou encore qu'ils pouvaient très bien s'occuper d'une chose aussi simple que celle-ci et qu'ils n'avaient pas besoin du chef ou même de l'avertir quand bien même il l'avait exigé.

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