Chapitre 5

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« Il est des êtres dont c'est le destin de se croiser.

Où qu'ils soient. Où qu'ils aillent. Un jour ils se rencontrent. »

Claudie Gallay

Plusieurs mois étaient passés à présent et rien n’avait changé.

Denis n’avait pas quitté Céline, et n’avait jamais parlé de Cindy, la femme que Céline avait tuée. Mais, il ne dormait plus avec elle, et était de moins en moins à ses côtés.

Alexis, lui, était toujours avec sa fidèle chienne. Les fêtes de fin d’année approchaient à grand pas, alors il décida d’aller faire des courses au supermarché du coin. Il comptait inviter son frère, Justin et sa sœur, Sarah à venir passer le réveillon avec lui, pour ne pas être seul…

*

Céline était partie au supermarché acheter des produits frais pour faire de bons petits plats à son fiancé, car ce soir, il mangeait à la maison, il lui avait promis.

Elle était si contente !

Elle était très douée en cuisine, et, était persuadée que ça pourrait aider pour le reconquérir. Elle sélectionna ses produits avec soins.

Alors qu’elle était absorbée par les produits au rayon frais, elle heurta un autre caddie. Confuse, elle s’empressa de s’excuser, et en relevant la tête, elle le reconnut… C’était lui !

- Oh, je, enfin, je suis désolé, mais je ne savais pas que vous viviez dans le coin, dit-elle confuse.

Alexis, déconcerté, réfléchit pendant quelques secondes : était-il préférable qu’il fasse comme s’il ne la connaissait pas, ou, jouait-il franc jeu, et lui demandait de ses nouvelles ?

- Si, j’habite tout près. Comment allez-vous madame ?

- Bien, merci, mais je vous en prie, appelez-moi Céline, dit-elle en lui faisant un petit sourire.

- Hum, oui.

Il ne voulait pas trop lui parler, de peur de s’attacher à son beau sourire et sa voix mélodieuse.

- Et vous ? Poursuivit-elle.

- Je vous demande pardon ?

- Votre prénom, dit-elle, en souriant, c’est quoi ?

- Oh, oui, évidemment ; Alexis.

- C’est joli, conclu-t-elle

Elle ne put s’empêcher de jeter un coup d’œil dans son caddie, et vit beaucoup de plats préparés et des conserves.

- Vous n’avez pas le temps de faire la cuisine ? Interrogea-t-elle.

Gêné, Alexis regarda le contenu de son caddie, il avait oublié qu’il était nul en cuisine, mais hors de question de l’avouer.

- Oui, je suis fort prit avec le boulot, alors en rentrant, je n’ai pas vraiment le temps vous voyez…

- Que diriez-vous de venir manger chez moi demain soir alors ? Disons dix-neuf heures. Je suis plutôt bonne cuisinière, et, ce sera l’occasion de vous remercier.

Non !

- Bien sûr, ce serait avec joie, accepta-t-il.

Ils s’échangèrent leur numéro de téléphone, et, Céline lui donna son adresse.

Tu aurais dû refuser, tu vas encore t’attacher !

Encore une fois, Alexis avait écouté son cœur, et non sa tête, mais, ça ne menait jamais à rien de bon…

Une fois rentré chez lui, il n’osait pas se l’avouer, mais, il se réjouissait d’être demain, pour pouvoir souper chez Céline.

Pour se changer les idées, il décida de sortir Laila. Il allait aller jusque chez Céline, pour voir un peu à quoi ressemblait sa maison.

En dix minutes, il y était, elle n’habitait vraiment pas loin.

Sa maison était vraiment grande ! Elle était de couleur blanche et il y avait un grand jardin à l’avant, coupé en deux par une allée pour laisser passer une voiture de la grille jusqu’à la porte d’entrée.

Il se dit que finalement il s’était trompé il y a quelques mois. Elle devait être heureuse, c’était évident. Elle avait un fiancé qui l’aimait, une grande maison, un boulot qui lui plaisait.

Le soir où il l’avait rencontré, elle semblait triste seulement à cause du meurtre sans doute.

Il allait partir et rentrer chez lui, quand il vit les grilles s’ouvrir et une voiture pénétrer dans la propriété.

Etant de l’autre côté, il arrivait à voir ce qu’il se passait sans qu’on ne le remarque.

Il vit Céline sortir de la maison en courant et sauter au cou de l’homme qui venait de sortir de la voiture.

Oui, elle était heureuse, il n’y avait pas de doute sur ça.

Il allait annuler son souper de demain soir. Pourquoi voir une femme fiancée ? Pour s’attacher et se faire du mal ?

C’était inutile.

Il rentra chez lui et alla dans ses contacts pour appeler Céline.

N’annule pas, tu le regretteras !

On dit souvent que la nuit porte conseil, alors il se fit chauffer une boite de ravioli, mangea devant un feuilleton, puis partit se coucher.

Il se dit que s’il allait chez Céline demain, il y mangerait bien au moins. Il hésitait beaucoup…

C’est en pensant à elle, qu’il s’endormit. 

Le secretOù les histoires vivent. Découvrez maintenant