PDV L :
En rentrant chez elle aujourd'hui, Isabella a eu la curieuse surprise de trouver un paquet devant sa porte.
Assise sur son lit, le mystérieux paquet, qui s'est avéré être un coffret, est posé devant elle. Mais elle ne le touche pas. Sans savoir pourquoi il l'effrayait. Quelqu'un était venu chez elle. Dont elle ignorait l'identité. Cependant le contenu de cette boite l'obsédait. Elle l'avait tâtée, secouée dans tous les sens, espérant deviner le contenu. Sans succès. Mais ne s'était pourtant pas résolue à l'ouvrir. Elle se trouvait ridicule. Elle ne reculait pas devant une armée d'hommes mais devant un vulgaire coffre en bois oui.
Elle regarda dehors. La nuit tombait.
Elle rapprocha une lumière, craqua ses doigts, prit une grande inspiration, força le cadenas et enfin, ouvrit l'étrange boîte. Elle fut immensément déçue et fâchée contre elle-même. Tout ce cirque pour ça. Un morceau de tissu bleu sur lequel était posé une feuille couleur crème à ses nom et prénom. Rageuse, elle prit la boîte et la jeta par terre. Un bruit sourd et un tourbillon de feuilles. Isabella leva les yeux au ciel, pestant contre son mauvais caractère. Il lui fallait tout ramasser à présent. En se penchant, elle attrapa l'une des mille feuilles répandues sur le sol et remarqua le nom écrit en en-tête. Le rédacteur sans doute. A la lecture de ce nom, son cœur se mit à battre plus fort. Car elle venait de comprendre tout ce que cela impliquait.
PDV M :
En posant le pied sur la quai, le capitaine sourit. Ah l'air de Barcelone ! Malgré son amour pour la mer, il ne rechignait jamais à rentrer au pays. Et comme il le faisait à chaque retour en Espagne, il se dirigea vers la taverne de son vieil ami Rico. Quand il franchit le seuil de l'établissement, le tavernier prit un air grave et Mendoza pensa au pire. Rico disparut dans l'arrière-boutique et revint avec un coffret de bois qu'il posa sur le comptoir devant le marin ahuri :
R : C'est arrivé ici par coursier il y a quelques semaines. Avec pour unique consigne de te remettre ça sitôt que tu auras franchi cette porte l'ami.
Sans y toucher, Mendoza fronçât les sourcils et examina l'objet à la recherche d'un quelconque indice. La personne qui l'avait envoyé connaissait ses habitudes. C'en était presque effrayant. Le capitaine croisa les bras :
R (observateur) : Hé l'ami j'ai une chambre libre en haut si tu veux t'isoler quelques temps. Parce que ça a l'air drôlement sérieux. Enfin, ca m'regarde pas.
Mendoza sortit de ses pensées, sourit et remercia son ami avant de monter, le mystérieux paquet sous le bras.
Assis à la table au milieu de la pièce, le coffre posé en face de lui, il le fixait comme si par la force de son regard, la chose allait se mettre à parler. Il avait cette oppressante impression de pas être maître du jeu et que ce n'était pas qu'un vulgaire paquet. Et que l'ouvrir allait avoir grand impact dans sa petite vie bien rangée désormais. D'un autre côté, il avait déjà affronté tellement de chose qu'avoir peur de cette petite boite ridicule était franchement comique. Pourtant il trembla en ouvrant. Et relâcha la tension de ses nerfs en apercevant le contenu. Un morceau de tissu rouge et une carte crème portant ses nom et prénoms. Excédé, il renversa la boite sur la table, libérant un tourbillon imprévu de feuilles manuscrites. Il soupira et jura en ramassant l'un des nombreux papiers éparpillés dans la pièce. Sa vision se brouilla et son cœur s'affola en lisant le nom marqué sur l'en-tête. S'il s'engageait, les conséquences seraient irréversibles.
VOUS LISEZ
A la lumière de tes mots
Fiksi PenggemarUne histoire épistolaire. Deux personnes au destin lié malgré elles. Dix ans après la quête. Les Mystérieuses Cités d'Or. Isabella-Mendoza.