Par une nuit sans étoile...

Chapitre 9 : Evasion

Une fois, que j'eus rejoint ma chambre, je me déshabillai et me préparai pour la nuit. Je vis les vêtements de servante que Eun Sil m'avait mise de côté pour ma fuite prochaine. J'avais prévu de m'enfuir demain soir. Je ne pouvais pas rester ici.
Si je voulais découvrir comment sortir de cette situation, il fallait que j'aille dans les librairies, chercher des manuscrits ou n'importe quoi d'autre qui pourraient m'éclairer sur ma condition atypique.
La première question à laquelle je devais répondre était : Pourrais-je retourner à mon époque ou étais-je coincé ici jusqu'à la fin de ma vie?

Il fallait que je mette de côté des objets de valeurs pour pouvoir les échanger contre de l'argent. Je pourrais raconter des histoires dans la rue contre quelques pièces ou me faire engager comme serveuse. Je ne manquais pas de ressource en cas de coup dur.
Il fallait que je sois libre de mes mouvements si je voulais être sûr de pouvoir faire ce que je voulais. Ce n'est pas en étant enfermé dans une maison que j'y arriverai.
Malgré les protestations de Eun Sil pendant qu'elle me préparait, je lui avais exposé assez d'arguments pour qu'elle finisse par être de mon avis. Aussi avons nous décidée de nous enfuir toute les deux. Je lui avais dit que je me débrouillerais pour sortir après elle.

Je soufflais un bon coup, la soirée avait été pleine de rebondissement. Entre ce Gwi (si menaçant et intriguant), les secrets du conseillé Kim (qui m'inquiétaient malgré moi) et ma petite attaque contre l'épouse Kim alias Marâtre sadique n°1 (un poil satisfaisantes)... Je ne pouvais qu'avoir envie de dormir. Cependant, je gardais en tête que j'avais provoqué une femme au sale caractère.

Il me semblais risqué de dormir profondément cette nuit. Il fallait que je sois sur mes gardes au cas où elle tenterait quelque chose contre moi.

Une petite angoisse au ventre, je me couchais après avoir dissimulé une de mes épingles sous mon oreiller. Je pourrais m'en servir pour crever les yeux de mon agresseur.
Les minutes s'enchaînaient. Je guettais le moindre bruit suspect. Qu'il soit le bruit du bois qui travaille ou le souffle du vent contre la porte.
D'un coup, des bruits de pas rapide me firent me redressais d'un coup.

C'est bon, je suis cuite. Madame Kim a décidé de me faire assassinée...

La porte s'ouvrit à la volée. Une Eun Sil totalement paniquée et essoufflée entra.

- Eun Sil que fait tu ici? Tu ne devais pas revenir à la résidence avant demain soir...

- Nous n'avons pas le temps, Mademoiselle Lyra. Changez-Vous... Enfilez les vêtements que j'ai mis de côté pour vous.

Je ne comprenais plus rien. Mais devant son air inquiet et l'empressement avec lequel elle me disais cela, je ne pouvais que l'écouter. En m'habillant, je vis qu'elle ne cessait de regarder la porte comme si elle avait peur que quelqu'un rentre. Quoiqu'il se passe dehors... Ce n'était pas quelque chose de positif.

- Est-ce que tu peux m'expliquer un peu, pendant que je fini de m'habiller?

Elle me lança un regard éperdu.

- La demeure est attaquée. J'ai surprise une conversation entre le deux gardes de l'entrée en début de soirée. Ils disaient que tout devrait être prêt pour ce soir et que personne n'en réchapperait. Je me suis faufilé par la porte de derrière, celle donnant sur les bois. Il faut que nous partions avant qu'ils ne viennent pour vous.

- Ce n'est pas Madame qui a orchestrée cette attaque?

Eun Sil eut l'air horrifiée après avoir entendu ma question.

- Elle n'aurait pas pu faire ça!!! Pas avec Monseigneur dans la demeure!

- Du calme... En y réfléchissant, c'est logique qu'elle n'ai pas pu faire ça. C'est bon, je suis prête, on peut y aller. Ajoutais-je en finissant de nouais le nœud de ma tenue.