Chapitre 20 : Un Faux pour un Vrai-

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Je fus réveillé dans la matinée par une caresse sur ma tête. Ne m'attendant pas à ce qu'on me touche à cet endroit, je me redressais d'un coup manquant de peu de me prendre la tête du vieux Gong. 

- Eh bien, Mademoiselle. Je vois que vous êtes en forme, ce matin! S'exclama t-il. 

- Bonjour... Pourquoi vous m'avez touché la tête? Demandai-je avec une petite voix ensommeillé, tout en me frottant les yeux. 

- Vous me faisiez penser à votre mère, elle devait avoir à peu près votre âge. Ce geste était trop tentant. Pardonnez moi, mon impolitesse. S'excusa t-il. 

- Cela me fait penser... Vous ne paraissez pas si vieux que moi. Comment pouvez-vous connaître ma mère depuis aussi longtemps? Et pourquoi vous appelle t-on le vieux Gong? Demandai-je à présent tout à fait réveillée. 

- Bonnes questions... Malgré tout, les réponses seraient trop longues à expliquer, notre départ est imminent. J'ai terminé de remplir le journal. Je penses que ce que j'y ai mis est assez convainquant. Ricana t-il. 

- Puis-je voir? Demandai-je excitée de découvrir ce qu'il y avait noté.

Il a vraiment remplis autant de page en une nuit? Il n'a pas pu dormir, c'est certain. 

- Il est sur la table. Maintenant que vous êtes réveillée, je vais prendre votre place. Cette nuit m'a épuisé. Soupira t-il alors que je m'extirpais du lit. Si vous voulez manger ou vous lavez, la cuisine est à l'arrière et la rivière n'est qu'à deux pas pour remplir un seau. 

Il baya avant de disparaître sous la couverture. De petits ronflements ne tardèrent pas à ce faire entendre.

- Il était vraiment obligé de garder son masque pour dormir? Murmurai-je pour moi même.

Je me plaçais devant la petite table et effleurait la couverture de ma main. Ce journal n'avait pas de nom. Il y a quelques heures,  j'avais recopié la lettre d'adieu que j'avais peaufiné le reste de la nuit.   

Je me sentais fébrile, alors que je commençais à lire tranquillement le contenu de cette illusion de plan. A vrai dire, c'était Kim Yung Sook qui me traduisait ce que j'avais sous les yeux. 

Entendre une voix dans ma tête était perturbant mais je commençais à m'y faire. Et puis de toute façon, mon hôte ne daignait se manifester seulement quand j'avais besoin de traduire des textes ou pour me montrer ses souvenirs. Plus j'y pensais, plus je me demandais pourquoi Yung Sook était si passive. 

Cela me fit perdre le fil de ma lecture mais cette question se devait d'être abordée un jour. J'étais en train de squatter son corps quand même. Si j'étais dans sa situation, je hurlerais, me débattrais et ferais vivre un enfer à la personne qui avait pris possession de moi.

Même si je savais que le parasite ne me voulais aucun mal. 

"Je ne veux pas vivre... Pas sans Ji Hyuk"

Cette pensée me coupa dans ma réflexion. Elle me fit mal et en même temps me fit réaliser une chose. Même si Park Ji Hyuk ne semblait aimer Yung Sook que comme une sœur... C'était différent pour elle.

Je le ressentais clairement maintenant. Yung Sook n'avait pas seulement accepter de se marier avec lui pour échapper à sa belle-mère, elle l'avait fait parce que c'était le seul moyen de rester près de lui. Même si cela impliquait qu'il ne l'embrasse pas et qu'il ne la touche jamais autrement que comme une sœur. Elle s'en contenterait par amour pour lui. 

- Yung Sook... Tu es vraiment une idiote. Murmurai-je alors qu'un flopée de larmes dévalaient le long de mes joues. Les siennes ou les miennes? Je ne m'en rendais plus vraiment compte à cet instant. C'est de la torture ce que tu as choisi de vivre. 

Par une nuit sans étoile...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant