PoV Gwi
Le festin bien que de...passable qualité, ne changea rien à mon humeur. Eun Sil revint avec deux serviteurs et des seaux d'eau chaude. J'aurai adoré la questionner de nouveau sur sa maîtresse mais une autre affaire m'était revenue en tête lors de cet en-cas.
La visite d'un vieil ami et un anniversaire.
Je ne m'attardais pas trop dans le bain. Eun Sil s'éclipsa aussi vite qu'elle le put me laissant seul avec moi-même. J'ordonnais aux gardes de fermer les portes du palais. Hors de question que les petits roquets du roi viennent me déranger.
Bien que l'idée d'en clouer un ou deux à la colonne de la grande salle me passe souvent à l'esprit ces temps-ci. Il est vrai qu'à une époque, envoyer ces insectes moralisateurs et imbu d'eux-même, dans une pièce remplis de goule était un spectacle très amusant.
Les voir pleurnicher et supplier pour leur misérable vie alors que les membres de leurs familles (mort-vivant par mes soins) tentaient de les déchiqueter à coup de crocs et de griffes était particulièrement vivifiant.
Je me suis ramolli. Il serait temps de remettre les choses à leur place. Moi qui ordonne et eux qui obéissent. Même si leur roi est un pantin, je leur ai passé beaucoup trop de choses ces temps-ci.
Je pris la direction des chambres. Elles étaient vides... Du moins pour l'instant. Les chambres n'étaient pas meublées et l'humidité s'était installé depuis longtemps, faute de source de chaleur. Il fut un temps où j'aurai souhaité que mon palais soit plein de vie. Cela remonte à si loin maintenant. L'utopie de vivre heureux avec une famille (créer ou non) m'a quitté depuis cette nuit où ma mère à mit fin à son existence. Cependant, j'imagine que ces chambres doivent représenté un reste de ce rêve.
Je soufflai en bifurquant sur la droite. Un escalier descendait, éclairé par des torches. Les murs et les marches ont été sculpté dans la roche par les meilleurs artisans d'il y a 490 ans. Je crois d'ailleurs me souvenir qu'il sont un peu plus loin sur le chemin.
Continuant ma descente, les torches s'espaçaient de plus en plus et bientôt les marches et les murs retrouvèrent l'aspect de la pierre brut.
Le temps n'avait pas de prise ici. La pierre restait identique à ce qu'elle était il y a 490 ans. Finalement j'arrivais enfin à ma destination. Un lac souterrain et sur la gauche une cavité où une statue plus vrai que nature se dressait fièrement.
Vue de loin, elle était grise et lisse. Mais dès qu'on se rapprochait, on pouvait remarquer que la pierre était craquelée par le temps.
- Alors mon vieil ami. Je vois que tu ne daignes toujours pas te réveiller. Voilà presque 498 ans que tu me nargues depuis cette caverne... Il serait peut-être temps de bouger ton auguste postérieur de cet endroit humide. Ne le penses-tu pas?
Le silence me répondit. Comme toujours. Je savais qu'il m'entendait, il ne pouvait en être autrement. En temps que sang pur, la nature nous a doté de la fabuleuse capacité d'échapper à la véritable mort, une fois. Chacun avait sa manière de faire. Certains se change en liquide, d'autre en bois, d'autre encore se dispersent dans l'air. Mon cher cousin, lui, n'a rien trouvé de mieux que de transformer en pierre. De mon côté, cette troublante expérience de mort imminente ne m'était jamais arrivée. Heureusement... Beaucoup trop de choses sont en jeu.
- Te rappelles-tu de ton gardien? Je l'ai croisé, il y a quelques jours. Il semble en pleine forme. Toujours à vouloir me défier avec son ton condescendant.
La pierre ne broncha pas, aucun craquements ni aucune fissure supplémentaire. Je soupirai.
- Voilà un moment que je n'avais pas croisé un de nos semblables. J'aurai du le tuer en le revoyant. La promesse, que je t'ai faite à l'époque, n'est plus valable à présent.
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Par une nuit sans étoile...
FanficJe m'appelle Lyra Deauclair. Je suis prof d'histoire dans un lycée. Suite à un coup du destin et la poursuite d'un Lapin Blanc imaginaire je me suis retrouvée propulser 500 ans en arrière, en plein Joseon. J'y ai rencontré de nombreuses personnes...