Chapitre 35 : Têtue et borné

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PoV Lee-Ra

Le lit était inconfortable. Enfin la couverture qui me servait de lit l'était. Il fallait que je me lève. Park Ji Hyuk n'allait pas tarder à m'envoyer quelqu'un pour m'amener dans sa jolie petite maison en sucre. Il pouvait d'ailleurs toujours rêver Monsieur le général. 

J'ai assez galéré pour le retrouver. Hors de question de le quitter si vite.

Je mettrai la main à la patte, en aidant les autres femmes. Et puis, j'avais vu qu'il y avait des enfants ici. J'aimerai bien ressentir le plaisir d'enseigner de nouveau.

Dommage que mes leçons d'histoire ne soient pas valable ici... Si j'avais su, j'aurai plus potassé l'historique de Silla à Joseon.

Je me redressais, mes muscles se sont révélés un peu récalcitrants. Quelques exercices d'assouplissement ne seraient pas de trop, eux non plus. Ce corps manquait terriblement de souplesse.

Est-ce qu'au moins, les femmes d'ici peuvent pratiquer ce genre d'exercices. Sans passer pour un fantôme, une gumiho ou je ne sais quel démon mangeur d'âme. Je crois que je ferais ça dans mon coin à l'abri des regards. Juste au cas où...

Après m'être laver rapidement avec le seau que j'avais mis de côté la veille, je sortis pour aller prendre des nouvelles de Mimi. Le médecin avait fait ce qui avait pu mais elle boiterait sûrement pour le reste de sa vie. Je savais qu'à mon époque une fracture de ce genre n'était rien... mais ici, la moindre blessure pouvait prendre des proportions énorme.
Enfin ce qui m'avait vraiment inquiété, c'était sa blessure à la tête. Elle pouvait avoir une commotion plus ou moins grave. Ne disait-on pas que les blessures les plus dangereuses étaient celles que l'on ne voyaient pas?

Tout en traversant le camp, je croisais pas mal de monde qui me regardait de travers. Finalement, la rumeur de l'attaque de manoir Kim avait réussit à arriver jusqu'ici... en même temps que moi. J'imaginais déjà les rumeurs à mon sujet, "Comment a t-elle survécu au massacre? "; " Est-elle devenue une espionne de nos ennemis?"; "Comment a t-elle réussit à échapper aux gardes? A t-elle déshonoré son nom et son mari pour le faire?"

Quand j'atteignis la tente des deux serviteurs se fut le médecin qui m'accueillit.

- Madame Park... La fièvre a bien faillit l'emporter cette nuit. Heureusement, par la grâce des dieux, nous avons réussit à la garder parmi nous. Elle va mieux à présent.

Il semblait vraiment fatigué. J'imagine qu'il n'avait pas du dormir beaucoup cette nuit. 

- A-t-elle repris connaissance? Lui demandai-je, un peu hésitante.

- Non, pas encore. Peut-être dans quelques heures. Elle montre des signes réflexe. Tout ne dépend que d'elle à présent.

- Merci docteur. Votre travail a été admirable. Vous devriez aller vous reposer maintenant. lui conseillai-je, gentiment.

- Ne me faite pas tant d'éloge, Madame. C'est plutôt à vous qu'il faut en faire. Peu de maître prenne autant soin de leur serviteur. Quand au repos... Je crains qu'il ne soit pas encore temps pour cela. Soupira t-il alors que je lui offrais un sourire compatissant.

Il s'inclina et partit vers d'autres malades. J'entrais dans la tente, Tan était assis au chevet de sa cousine. Le sommeil semblait vouloir l'emporter avec lui. Je le voyais lutter contre lui, sans grand succès.

- Tan. Allez vous coucher. Je m'occupe de veiller sur elle quelques heures. Si jamais les autres ont besoin de vous, vous leur serez inutile sans cet état. Lui expliquai-je calmement.

Par une nuit sans étoile...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant