Le royaume d'Eldarya [ BxB ]

Chapitre trois

Les garçons retournaient au centre, heureux d'avoir accompli une mission. Une fois à l'intérieur, la lettre rangée avec les autres, ils s'installaient sur le canapé.

<< Et qu'est-ce que l'on fait quand nous n'avons plus de demande?, demandait Elios en se tournant vers Taeso.

- Hé bien... Le ménage... Et attendre de nouvelles demandes..., répondait Taeso ennuyé. >>

Elios soupirait d'ennui.

<< Et... À quelle heure doit-on arriver et partir?

- J'arrive très tôt et je pars très tard, alors... Arrive avant le dîner, expliquait-il en haussant les épaules.

- Pourquoi tu arrives tôt et pars tard?, demandait Elios.

- Parce que je préfère passer du temps ici que dans l'orphelinat... En plus, le soir, j'aime bien observer les étoiles, sur le pont

- Tu pourras me faire visiter?

- Pourquoi pas, je pourrais même te montrer mon endroit préféré, dès ce soir

- J'ai hâte de voir ça >>

Taeso se levait et invitait Elios à faire de même.

<< Tu as faim?, demandait Taeso.

- Ouais, répondait Elios.

- Viens, je vais te montrer la cuisine >>

Taeso se dirigeait vers une porte qu'Elios n'avait pas remarqué en arrivant ici. La plus petite fée ouvrait la porte et une petite, mais belle, cuisine se cachait derrière celle-ci. Il y avait même une petite table en bois avec deux chaises. Il n'y avait que le strict minimum, un four, un réfrigérateur, un micro-onde et un lavabo.

<< Il n'y a pas grand chose, mais je suis sûr que tu vas trouver quelque chose que tu aimes.

- D'accord >>

Les deux garçons faisaient leur dîner et ils discutaient de tout et de rien. Ensuite, ils nettoyaient la vaisselle utilisée et passaient le balais dans la pièce principale du bâtiment. Toute la journée, ils ne faisaient qu'attendre une lettre ou un événement divertissant, mais rien. C'est après le souper, qu'ils partaient et que Taeso fermait à clé.

<< Je vais te faire un tour rapide des endroits importants

- Je te suis! >>

Taeso montrait à Elios le centre de l'île, le secteur avec le plus de magasins divers, en passant par l'embarcadère: l'endroit où les fées n'ayant pas atteint l'âge - 20 ans - ou ne pouvant plus voler allaient pour voyager d'île en île. De l'autre côté, il y avait les habitations où Elios et Taeso habitaient. Et pour finir, alors que les étoiles commençaient à montrer le bout de leur nez, Taeso amenait la fée aux ailes aux deux couleurs, au pont suspendu au-dessus du vide. Le pont était en pierre et les clôtures en bois foncés. Le bout du pont n'avait pas de barrière, alors fallait faire gaffe à ne pas tomber.

Taeso fait comme à son habitude. Il s'asseyait au bout du pont et laissait ses pieds pendre dans le vide.

<< Allez viens, lançait Taeso en tapotant sur le pont. >>

Elios s'asseyait près de la fée et regardait devant lui. En dessous ainsi qu'en face d'eux, il n'y avait absolument rien. C'était le vide et Taeso adorait ça. Il rêvait de voler, mais c'était impossible à 17 ans, alors il passait une bonne partie de sa nuit ici avec de rentrer.

<< C'est relaxant, tu ne trouves pas?, chuchotait Taeso pour ne pas briser le silence apaisant.

- C'est vrai... >>

Ils restaient assis une demi-heure avant que Taeso se lève en soupirant. Il commençait à être tard et Cotterli allait être dans une colère noire s'il ne rentrait pas bientôt...

<< Je dois rentrer...

- D'accord, je te raccompagne >>

Ils marchaient tous les deux vers l'orphelinat et ils s'arrêtaient devant.

<< Tu vas être correct pour rentrer chez toi?, demandait Taeso.

- Bien sûr! C'est proche d'ici, ça ne va pas être compliqué!

- D'accord >>

Taeso s'approchait de l'orphelinat et plus précisément du mur. Quand il commençait à s'agripper pour monter jusqu'à la fenêtre du deuxième étage, Elios s'inquiétait.

<< Tu es sûr que ce n'est pas mieux de passer par la porte?

- Non, Cotterli doit m'attendre...

- Pourquoi n'entres-tu pas un peu plus tôt, pour ne pas te faire incendier par elle?

- C'est étouffant d'être ici... >>

Sur cette réponse, Taeso grimpait en vitesse comme il en avait tant l'habitude et refermait la fenêtre derrière lui sans un regard vers Elios qui rentrait chez lui, tête baissée.