Chapitre 1- Que de questions

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On se pose tous beaucoup de questions. Les enfants, surtout, qui se sont sûrement tous demandés au moins une fois si le père noël, ou la magie existait. Ou pourquoi les oiseaux volent, mais pas nous. Cela peut aussi être des questions sur la vie, la mort, ou de petites choses insignifiantes, qui suscitent la curiosité de plusieurs. Et dans le domaine des questions, Rhéa est très active.

L'esprit toujours en ébullition, cette jeune collégienne ne supportait pas de rester dans l'ignorance. Première de sa classe, mais aussi celle qui ne lève jamais la main ; sensible, mais extrêmement têtue ; curieuse, impatiente et d'une personnalité flamboyante.

Passant pour une rabat-joie (ce qu'elle n'était pas, rassurez-vous) elle avait toujours eu du mal à se faire des amis, ce qui la rendit plutôt solitaire, à l'école, aussi bien qu'à la maison.

Même chez elle, elle était souvent dans son coin, ce qui arrangeait sa soeur, Héra. Celle-ci, étant l'aînée de Rhéa de quelques minutes (treize pour être exacte), n'en restait pas moins sa soeur jumelle. Les deux jeunes filles se ressemblaient tant qu'il était la plupart du temps presque impossible de les distinguer l'une de l'autre : de longs cheveux brillants, d'un noir d'ébène qui leur descendaient jusqu'à la taille, le visage long et fin, de grands yeux marron très foncés, surplombés de longs cils, et une silhouette fine et élancée.

Malheureusement, leur ressemblance égalait la différence frappante de leur caractère : Héra était loin d'être timide, bien au contraire ! Elle pouvait aussi être extrêmement fainéante et colérique. Pourtant, comme sa soeur, elle ne supportait pas l'attente et était une tête de mule insupportable. Malgré cela, elle n'avait pas de soucis côté amis ; elle était même très côtoyée à l'école. Elle n'avait cependant jamais essayé d'intégrer Rhéa dans son groupe d'amies, la laissant seule.

Ayant toutes les deux un fort caractère, Héra et Rhéa avaient depuis un bon moment perdu leur complicité. Complicité qu'elles avaient pourtant il n'y a pas si longtemps. Eh oui, il fut un temps où elles était inséparables, mais à l'entrée au collège, Héra commença à prendre ses marques : Elle se rendait alors compte que le fait d'être jumelles ne les obligeait pas à toujours faire les même choix. Elle refusait alors de s'habiller comme sa soeur, et parfois même de lui parler. Ce sentiment s'accentuait un peu plus tous les jours. Surtout que Rhéa avait de meilleures notes qu'elle, la rendant jalouse.

Donc vous l'avez compris, c'est à peine si elles se supportaient, bien que Rhéa en avait le coeur fendu, car elle adorait Héra. Les jours où elles faisaient tout ensemble lui manquaient terriblement.

Pour ne rien arranger, leurs parents, Gabriel et Olivia Ambers étaient souvent a l'étranger, à cause de leur travail : ils etaient journalistes. Ils engageaient souvent des gouvernantes ou des jeunes filles au pair pour garder leurs filles. Ces dernières fréquentaient le collège du quartier, qui était à cinq minutes à pieds de leur maison. C'est là-bas que Rhéa se sentait bien. Bien que pas très appréciée de ses camarades de classe, elle était d'un autre côté, la préférée des profs.

Ceux ci avaient rarement vu d'élève aussi dévouée et attentive, mais peu sûre d'elle, malgré ses notes plus que satisfaisantes. Ses professeurs trouvaient cela étrange, bien qu'ils savaient que la jeune fille était très réservée. Un seul de ses enseignants ne semblait pas s'inquiéter de cette attitude: sa professeure de francais, Mademoiselle Clara. Cette derniere était même assez contente du comportement de la collégienne, car dans son cas, il valait mieux qu'elle ne se fasse pas remarquée.

Cette enseignante stricte mais très gentille, faisait preuve d'une équité sans égale, contrairement à beaucoup d'autres professeurs. Elle traitait Rhéa comme n'importe quelle autre élève. Mais malgré cela, elle accordait bien une attention particulière à Rhéa, bien que ce soit une attention discrète. Attention dont la cause devait rester secrète. Du moins, pour l'instant.

Et ce secret, elle le cachait très bien ! Elle comptait le dévoiler à quelqu'un, mais elle attendait encore. Attendait toujours le bon moment, l'opportunité qui ne s'était pas pointée jusqu'à présent.

Revenons-en à Rhéa. Notre jeune collégienne aimait particulièrement sa prof de francais, justement à cause de ce manque de favoritisme. Car, comme mentionné précédemment, elle détestait être le centre de l'attention, préférant laisser aux autres la chance de répondre aux questions posées en classe. Donc, côté discrétion, notre petite prodige se debrouillait plutôt bien toute seule. Mais dans un moment de sa vie aussi décisif, elle allait avoir besoin d'aide.

Mais ça, elle n'en avait pas conscience...

Le jour où elle commença à se poser des questions (questions bien plus différentes qu'elle se posait d'habitude), la journée avait été loin d'être...normale.

C'était un matin de juin. La matinée se passa sans encombre, ou presque. La journée s'annonçait particulièrement chaude, comparée à l'été précédent. Dans la rue, tout était encore calme ; le quartier était toujours endormi. Soudain, un bruit sourd, suivi d'un petit cri de douleur retentit, rompant le silence de l'aube.

Le bruit était venu d'une jolie maison blanche qui portait une plaque avec le numéro 12 dessus. C'était là qu'habitaient Rhéa, sa soeur, leurs parents (quand ils n'étaient pas en voyage pour leur travail) et parfois les personnes engagées par ces derniers pour 'garder' les jumelles.

Ce matin-là cependant, Monsieur et Madame Ambers étaient bel et bien à la maison. Et ce brusque trouble du silence les avaient réveillés. Olivia Ambers s'était alors dirigée vers la source du vacarme, c'est-à-dire, la chambre de Rhéa.

Celle-ci avait fait un cauchemar. Rien d'alarmant pour l'instant. De ce rêve, Rhéa ne se souvenait rien, si ce n'est la colère noire qui s'était emparée d'elle, avant qu'elle se soit élevée dans les airs et était tombée en vrac sur le sol au milieu de sa chambre, loin de son lit.

Pour ceux qui ne l'auraient pas compris, Rhéa venait juste de sortir d'un cauchemar, dans lequel quelque chose l'aurait apparemment énervée. Elle s'était alors réveillée en tombant par terre. Mais pas d'une chute qu'on fait de son lit, non. Une chute d'un mètre de hauteur, à deux mètres de l'endroit où elle se trouvait quelques instants plus tôt !

Vous vous le demandez sûrement et Rhéa, sous le choc, se le répétait maintes fois :

Comment ?

•~♾~•

Coucou !
Bon, si vous êtes arrivés jusque , c'est que vous avez était indulgents !
J'ai peur de ne pas avoir très bien su décrire le début de cette histoire.
Merci de continuer ! Ça me touche beaucoup.
Je pense que malgré tout, les mots évoluent au fil des chapitres. À vous de me dire ce que vous en pensez pour que je puisse m'améliorer.
J'ai énormément d'idées mais ça arrive de ne pas savoir comment les remettre en phrases cohérentes.
Pardonnez les petites imperfections😅
Et merci,
Haarinee

L'InfinieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant