-"IL EST HORS DE QUESTION QUE JE SIGNE CE TRUC TONY!"
Ils étaient à peine rentrés que Deborah avait ouvert son ordinateur portable pour consulter le dossier. Ce qu'elle y avait lu l'avait mis hors d'elle. Elle avait aussitôt appelé Tony pour lui exprimer clairement le fond de sa pensée.
Tony, blasé se contenta de dire:-" Tiens. Y a comme un aire de déjà entendu!"
Bucky s'était éclipsé dehors chercher le dîner. Deborah ne décolérait pas:
-" Tony. Si on signe ce document, on consent purement et simplement d'être mis sous contrôle, comme de vulgaires machines. C'est inconcevable."
-"Mais on DOIT être contrôlés!" coupât-il.-" On a commis des erreurs spectaculaires. Il faut absolument regagner leur confiance."
Cette réponse ne l'apaisa pas: " Regagner leur confiance est une chose. Mais signer ce torchon n'est pas possible. Signer c'est renoncer à notre droit de choisir. En signant ces accords, ils peuvent nous envoyer là où on ne veut pas aller, ou pire, nous interdirent d'aller dans des endroits où il faudrait intervenir. "
Tony était tendu:-" On a tué des tas de gens en Sokovie, au Nigeria, à New York. Il n'y a pas de débat à avoir, je suis pour le contrôle, sous n'importe quelle forme. Si on accepte ni limite ni frontière, on ne vaut pas mieux que les malfrats qu'on combat."
Deborah secoua la tête et se pinça l'arrête du nez. C'était un discours de sourd entre eux deux.
-"Ecoute Tony, on ne peut pas nous imposer ces accords, c'est nous transférer nos responsabilités. On doit pouvoir trouver une autre solution."
-"Pour le moment, il n'y en a pas. Si on ne signe pas maintenant, on va nous l'imposer tôt ou tard. Comme dit Natasha, signer ces accords c'est garder encore une main sur le volant."
Deborah leva les yeux au ciel:-" Cela ne m'étonne pas de Nat'. Dés qu'elle peut retourner sa veste celle-là."
-"Ouch, t'es dur!" dit Tony. -"A l'heure d'aujourd'hui, le secrétaire d'Etats Thaddeus Ross ne nous laisse pas trop le choix. Soit on signe, soit nous sommes mis à la retraite."
-"Et il en pense quoi Steve? Et Sam? et les autres?"
-"Steve pense à peu près la même chose que toi, Sam c'est encore pire. Vision et Rhodes sont de mon côté. Natasha aussi, ce qui constitue en soi un véritable miracle. Wanda réfléchit. J'ai envoyé le document à Barton, j'attends sa réponse."
Deborah soupira: -" Donc je suis viré si je signe pas?"
-"Oh pas de Stark Industry. Pepper me tuerait. Mais je crains que tu ne doivent tirer un trait sur ta carrière au sein des Avengers. Réfléchis ma belle!"
Sur ces mots, Tony raccrochât, il n'y avait rien d'autre à rajouter. Bucky rentra à ce moment-là, une pizza dans les mains. Il se fit silencieux car elle avait composé dans la foulée le numéro de Steve. Steve décrocha et Debby activa le haut-parleur pour que Bucky puisse au moins entendre la voix de son ami:
-"J'ai parlé avec Tony à propos des accords de Sokovie. Je ne veux pas signer ce papier Steve."
Steve ne répondit pas. Elle sentit tout de suite que quelque chose n'allait pas. Elle entendit les sanglots de son ami à l'autre bout du combiné.
-"Elle est morte!" souffla-t-il.
Deborah compris tout de suite de qui il parlait et mit sa main sur son visage. Elle murmura:
-"Mon chéri, je suis tellement désolé. C'est arrivé quand?"
-"La nuit dernière. Dans son sommeil. Elle n'a pas souffert."
Bucky s'était lui aussi assis près du combiné, et avait entendu la peine de son ami. Il aurait lui aussi voulu être un soutien pour lui. Il prit la main de Deborah et se concentra sur ce que disait Steve.
-"Elle sera enterrée dans quelques jours à Londres."
-"Je t'accompagne."
-"Non, reste où tu es ma belle. Sam s'est déjà proposé de m'accompagner, ne t'en fais pas."
-" Si je peux faire quoi que ce soit pour toi, dis-le-moi. Si tu as besoin, je prends le premier avion et j'arrive." Elle avait parlé sans demander quoi que ce soit à Bucky, elle savait qu'il la soutenait quoi qu'elle fasse.
-"Je le sais Debby. Merci d'être là pour moi. Je te rappelle plus tard pour te parler des accords. Je t'aime ma belle."
-"Moi aussi je t'aime mon grand."
Elle raccrocha et s'approcha directement de Bucky en fermant les yeux. Celui-ci l'accueillit directement dans ses bras.
-"Peggy Carter est décédée." dit-elle.
-" Je me souviens d'elle." dit Bucky.-" C'était une très belle femme. Qui n'avait d'yeux que pour Steve."
-" Et lui n'avait d'yeux que pour elle." Elle avait la sensation d'avoir tout le poids du monde sur les épaules. Elle qui avait cru qu'elle n'aurait qu'à soigner une gueule de bois pour aujourd'hui. Et ce soir elle se retrouvait avec un ami en deuil et un choix inconcevable.
-"Je te sens complètement perdue, ma belle!" dit Bucky.
-" Il y a de quoi." répondit-elle. -"117 pays ont signé les accords de Sokovie. Parmi eux, le roi T'Chaka. J'avais eu dans l'idée de lui demander l'asile politique pour toi, mais si je ne signe pas, je peux faire une croix sur cette idée. Si je signe, je vais à l'encontre de tout ce en quoi je crois. En gros, peu importe la décision que je prends, elle sera mauvaise. Je sais pas quoi faire."
Bucky la fit assoir sur la canapé, et mis la pizza devant elle:
-" Moi je sait ce que tu vas faire. Déjà tu vas manger avant que ça ne refroidisse. Ensuite tu vas prendre ton ordinateur et on va regarder un film tous les deux. Les solutions, tu ne les trouveras ce soir, c'est clair. Donc pour aujourd'hui tu arrêtes de te torturer, et tu profites de l'instant présent avec moi."
Elle ne répondit pas, il n'avait pas tort. Elle pris une part de pizza et commença à manger. -"Y a pas de bière?" demanda t-elle. Bucky sourit: -"Vu ce que tu a bu hier, je crois qu'on va calmer le jeu niveau alcool pour aujourd'hui, il y a du jus d'orange si tu veux."
Deborah grogna.
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COEUR D'HIVER: Tome 3: Till the end... (terminé)
FanfictionTerre 200000. Deborah et Bucky arriveront ils à vivre en paix, alors que le monde se retourne contre eux?