« Mon cher Shoyo,Tu sais sans toi l'appartement est bien silencieux ... Je ne te parle même pas du bureau, tu étais bien le seul de l'étage, voir même du bâtiment à apporter un peu de joie de vivre à cet endroit bien terne.
Ces temps-ci les nuages ne cessent de recouvrir le bleu du ciel, la ville est voilée de gris. Comme si tu avais emporté le soleil avec toi en partant.
Je n'arrive pas à croire que tu ais eut le courage de partir loin d'ici. Loin de la routine, de l'air ambiant nauséabond à cause de la pollution, du bruit , des gens qui ont apparemment oublié comment sourire ...
Tu te souviens quand on était petit, assis sur le trottoir sale, on regardait les adultes passés. On avait déjà compris à quelle point ils étaient malheureux, à quelle point la société dans laquelle on vivait était fade.
On se disait qu'on ne finirait jamais comme eux, que nous on irait vivre en forêt. Ou alors au sommet d'une jolie montagne, ou encore au bord de la mer. Rien que tout les deux. Toi et moi sans artifice ni mode de vie tout tracé. Juste nous et le bonheur.
Je suis fier de toi Shoyo. Fier que tu ais réalisé un bout de notre rêve en envoyant balader notre boulot merdique, en quittant notre appart bien trop chère pour ce qu'il est. Tout ça pour enfin rejoindre la mer ...
Je te rejoindrais, je te le promet. En attendant que j'arrive n'oublie pas de m'écrire le plus possible.
Ton fidèle et aimant camarade, Sugawara Koichi. »
C'est avec le sourire aux lèvres et le cœur emplit d'émotions que je repliais soigneusement la lettre de mon ami avant de la glisser dans son enveloppe d'origine.
Je sortie alors le carnet que j'avais prévu à cet escient pour y ranger le premier d'une future longue liste de courrier.
Certain pourrait trouver ça bête, mais j'ai toujours accorder beaucoup d'importance aux souvenirs. J'ai pris l'habitude de conserver chaque chose qu'on m'ait offerte, chaque objet susceptible de me rendre nostalgique, chaque dessin, lettre, fleur ou mot d'amour...
Au fil des années je me suis rendu compte que le but de mon existence n'était guère de me trouver un emploi stable, tout en fondant une jolie petite famille.
Mais bien plus simplement de me forger au cours de ce temps si long, un nombre infini de souvenirs inoubliables et agréables qui me comblent de bonheur à chaque instant où je m'en rappelle.
Pour pouvoir finalement me les remémorer sur mon lit de mort avant que je n'accède au repos éternel.
Malheureusement les beaux souvenirs se faisaient rare ces jours-ci.
Une vie fade dans une grande ville dont le ciel est grisé par les fumées qui sortent des cheminées, une vie qui se résume à me lever tout les jours pour aller travailler dans un domaine inintéressant jusqu'au soir pour gagner une misère. Misère qui nous servira à payer notre pauvre logement, que dis-je ? Notre trou à rat ! Et le reste qui passe dans les factures et impôts...
A quoi bon vivre dans une société telle que celle-ci ? Là où la réussite financière est placé au dessus du bonheur.
Malheureusement il est impossible d'y échapper.
Mais j'ai tout de même essayé de m'en éloigner. De partir de ce monde sans aucun regret et d'avoir au moins tenté de vivre en paix avec moi même et face à la véritable beauté de ce monde.
Alors me voici, ma valise à la main face à mon nouveau domicile. Une charmante petite maisonnette, simple et colorée, entouré de fleurs et de plante.
Tout ce que j'aime.
Et le mieux est à venir, je me retourne encore une fois, face à la mer.
Mon regard se perd face à l'horizon. Le vent marin agite mes cheveux roux. J'inspire une goulée d'air frais, et l'excitation s'empare de moi.
Je m'empresse de tourner la clef dans ma serrure avant de jeter mes bagages à l'intérieur. Je referme alors ma porte avant de partir en courant en direction de la plage.
L'air frais me fouette le visage, j'entend le bruit des vagues qui frappent contre les rochers de la côte, je découvre de nouvelles senteurs, l'air est si pure ici !
Une fois arrivée sur les roches qui bordent la plage, je m'empresse d'enlever mes chaussures et chaussettes pour aller mettre les pieds dans l'eau. Elle est glacé, elle me fait frissonner.
Je me baisse pour attraper de l'eau au creux de mes mains avant de la lancer en l'air. Je ferme les yeux en sentant les gouttelettes me retomber sur le visage.
Je les rouvrent puis les lèvent vers le ciel, celui-ci est couvert de nuage gris.
Mais ce n'est pas le ciel gris de la ville assombrit par la pollution, ici ce sont de véritable nuages.
J'apprécie la pluie et le ciel gris, tout comme j'apprécie l'endroit dans lequel je vie désormais.
VOUS LISEZ
AtsuHina || Le Gardien De Phare
Romance| Atsumu x Hinata | « Hinata Shoyo, un jeune homme épuisé par la société et les grandes villes, part loin de sa ville natale vivre dans un charmant village en bord de mer. Ce qu'il ne sait pas, c'est que le gardien de phare de la côte est tout aussi...