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ℒe jeune homme s’arrêta de rire face à la remarque de celle qui lui faisait face. Il riait comme..un enfant ? Que voulait-elle dire par là ?

L’un comme l’autre ne se quittait pas du regard, la plus jeune ayant visiblement oublié sa gêne de l’instant précédent. Mais cela n’empêcha pas le magicien d’avoir la bonne idée qu’il serait peut-être préférable qu’il se rhabille.

« Je vais me revêtir, tu me laisses un moment ? »

Le plus âgé ne se rendait pas vraiment compte qu’il avait énormément de lacune sur les codes sociaux et donc que ce qu’il venait de dire aurait sûrement provoquer chez la jeune femme des questionnements méfiants à son égard. Mais, étrangement, elle n’en fit rien. Elle acquiesça vivement avant de tourner le dos au garçon afin qu’il puisse se vêtir en toute intimité. Avant d’aller chercher ses vêtements, il l’observa quelques secondes, se faisant la réflexion que d’eux deux, c’était elle qui se comportait le plus comme une enfant. D’ailleurs, il se demandait désormais pourquoi il avait trouvé la jeune femme en pleure, dans la forêt. Cela faisait très longtemps que l’homme n’avait pas ressenti de curiosité. Cela faisait très longtemps qu’il n’avait pas ressenti de sentiments diverses tout court. Et il adorait redécouvrir cette humanité en lui. Alors il se laissa aller à ses envies et, une fois sortit de l’eau puis changé, il retourna au près de la blonde pour lui poser la question.

Elle sembla un instant étonnée de l’intérêt que lui portait cet inconnu, mais son instinct lui disait qu’elle pouvait lui faire confiance et elle n’était pas du genre à aller à l’encontre de ce dernier alors elle lui répondit :

« Mes amis et moi avons des ennuis. Le groupe de délinquants qui commande la ville d’à coté nous a dérobé un objet vraiment très précieux et en voulant le récupéré on a découvert qu’ils sont de ceux qui..pratiquent la magie. Nous n’avons rien pu faire contre eux. Ils ont donc toujours en leur possession notre objet et ils continuent de martyrisés la ville et ses habitants. Je ne sais plus quoi faire. »

Le jeune homme, même s’il l’avait caché, avait tiqué lorsqu’elle avait révélé que les hommes pratiquaient la magie. Il se doutait bien qu’en étant aussi naturelle, de plus en plus d’entre eux finiraient par la découvrir. Et vu sa façon d’en parler, cette source de pouvoir était visiblement devenue connue de tous.

« Si vous ne pouvez pas les battre, pourquoi insisté ? »

La jeune femme aux yeux d’un vert émeraude incomparable sembla d’abord offusquée de cette remarque, mais elle se rendit compte que c’était une véritable question d'incompréhension que lui posait son vis-à-vis.

« Je ne veux pas abandonner ! Mes amis préfère renoncer parce qu’ils pensent que nous sommes trop faibles...Mais je ne peux pas les laisser croire une chose pareil ! Et je ne peux pas non plus accepter de rester les bras croisés alors que la ville est sous l’emprise de ces personnes malveillantes ! »

L’homme semblait septique face aux dires de la plus jeune. Il était plus qu’évident qu’elle était sincère et motivée mais contre la magie, elle n’avait aucune chance.

« Et comment comptes tu t’y prendre alors ? » lui demanda-t-il, très curieux de connaître ses intentions.

Seulement, le visage de la blonde s’obscurcit à l’entente de cette question et elle baissa les yeux en répondant :

« Je n’en sais rien...je ne vois pas comment battre la magie.. »

L’instant d’avant, c’était une détermination sans faille que le magicien avait pu observer dans les yeux de la jeune fille. Et ça lui avait plu. Beaucoup. Aussi petite et dépourvu de pouvoirs soit-elle, elle était prête a relever le défi par gentillesse et générosité. Le noiraud n’avait plus rencontré de personne comme elle depuis bien trop longtemps, même lorsqu’il côtoyait encore d’autres êtres humains. Il ne voulait pas que sa cadette garde un regard aussi impuissant, elle qui semblait pourtant bien plus forte qu’il ne l’était et qu’il ne le serait jamais.

« Comment tu t’appelles ? »

La question prit de court la jeune femme qui dû prendre un instant avant de répondre.

« Mavis Vermillion. »

Un sourire se dessina sur les traits fin du jeune homme, avant qu’il reprenne :

« Alors, Mavis, voudrais-tu que je t’apprennes la magie ? »

L'éternitéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant