Chapitre 6

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~Le soir~

{PDV Sutoka}

Je me suis assis sur ma chaise de bureau, dans ma chambre, le téléphone devant moi en attendant une seule notification spécifique, toute la soirée. Je n'ai rien fait d'autre. Je ne pouvais rien faire d'autre.

Lorsque je l'ai enfin eu, ce n'était pas vraiment ce à quoi je m'attendais, mais ça m'a quand même satisfait.

« Salut Sutoka, c'est Chintzugi.

Ça va ? Désolé si c'est indiscret mais je voulais  savoir ce que c'était ce pansement sur ta main. »

Après avoir réfléchi longuement à ma réponse, effacé et réécris de nombreuses fois, j'en suis arrivé à ceci :

« Hey !

Ça va bien, merci. Et toi ?

Ça me touche que tu t'inquiètes pour moi, mais je ne peux pas encore te dire la raison de ma blessure. Ça te dirait que tu viennes chez moi demain soir, après le lycée, comme ça on pourrait en parler ? »

J'attendais avec impatience sa réponse, qui fut :

« D'accord, on fait comme ça. »

Cette nuit-là, j'ai eu du mal à m'endormir. J'avais tellement hâte. Enfin je pourrais tout lui révéler ! Et peut-être qu'on pourra enfin le faire....vraiment. Aller plus loin.

Comme à mon habitude, j'ai encore fait un rêve érotique sur lui. Et j'ai encore mouillé les draps. Mais bon, je suis habitué à devoir tout nettoyer chaque matin.

~Le lendemain~

Je me suis dis qu'aujourd'hui j'allais essayer de rester avec Chintzugi, pour profiter des derniers instants avant qu'il ne sache que je l'aime. J'imagine qu'il va me détester quand il l'aura appris.

En arrivant dans la cour, il était comme chaque matin en train de lire un livre. Je me suis accroupit à côté de lui, et on a entamé une conversation. C'était très formel, pas franchement intéressant. Mais au moins je lui parlait, et c'était suffisant pour que mon cœur s'emballe.

Chintzugi avait l'air assez gêné, j'espère que c'est pas mauvais signe. 

Quand ça a sonné, on a fait le chemin vers la classe ensemble, tout en discutant.

Le midi j'ai aussi mangé avec lui, et globalement on est restés ensemble tout le temps. J'essayais de paraître assez confiant mais en réalité j'étais pas du tout à l'aise, j'avais peur et surtout, j'étais trop amoureux.

À la fin des cours, on a pris le bus ensemble jusqu'à chez moi.

Je l'ai guidé vers ma chambre et on s'est assis sur mon lit. Je lui ai dit :

« Il est temps que nous ayons une discussion importante toi et moi. »

Il n'a pas réagit, mais il avait l'air attentif.

« À ton avis, pourquoi je me suis rapproché de toi ces derniers temps? »

Il hésita un moment, puis bégaya :

« Je-je sais pas... Pour être ami avec moi? Pour arrêter les tensions ? »

« Pas seulement... Je crois qui va falloir que je te dise tout depuis le début... 

Il y a dix ans, quand on s'est rencontrés, j'ai tout de suite été méchant avec toi. Mais parce que je t'aimais. Je n'ai jamais assumé ces sentiments, alors je t'ai détesté, car par ta faute je ne me comprenais plus. Toutes ces années j'essayais de me faire croire que ces sentiments n'existaient pas, mais ils ont toujours été là. Je t'aime Chintzugi. Et si j'ai cette blessure, c'est parce qu'hier, sous la colère, j'ai détruit un vase. J'étais en colère contre moi-même, à cause de tout le mal que je t'ai fait. Et rien de ce que je peux faire ne réparera les erreurs que j'ai fait envers toi... Tu me détestes sûrement de toute façon.... »

{PDV Chintzugi}

J'étais tellement sous le choc qu'aucun mot n'arrivait à sortir de ma bouche. 

Mais même si j'avais perdu le contrôle de ma voix, j'avais toujours le contrôle de mon corps, alors après quelques secondes d'hésitation, je me précipita sur lui pour l'embrasser.

À ça il répondit en me plaquant sur son lit, en continuant le baiser.

Nos langues toujours entremêlées, il souleva mon t-shirt et malaxa ma poitrine , puis joua avec mes tétons.

Après un bon moment, il mit fin au baiser et suça ces derniers.

L'ambiance était chaude et enivrante, nous gémissions tous les deux. 

Il se déshabilla, alors je fis de même, tout en étant hésitant.

Il me regarda intensément de haut en bas, puis murmura d'une voix suave :

« T'es magnifique.... J'ai trop envie de te la mettre. »

Je n'étais pas bien sûr de saisir ce qu'il voulait dire par là, mais avant que je n'ai eu le temps de poser des questions il me demanda :

« Est-ce que je peux te mettre un doigt? Il faut que je prépare ton anus à m'accueillir. »

Je compris seulement à ce moment-là ce qu'il voulait dire. Je n'étais pas sûr de vouloir le faire, je trouvais ça un peu bizarre et dégoûtant, mais je voulais le satisfaire et j'étais honnêtement un peu curieux. Alors je lui affirma :

« Oui vas-y, tu peux. »

Alors il le fit. Il enfonça un doigt. Et comme la première fois, c'était étrangement agréable. Au fur et à mesure qu'il allait et venait, ça devenait de plus en plus plaisant. Il allait plus profondément à chaque coup. Jusqu'à ce qu'il touche quelque chose, loin à l'intérieur, je ne sais pas ce que c'était, mais je n'ai jamais ressenti un plaisir aussi intense. Je gémis si fort qu'il eu un mouvement de recul :

« Ça va ?! »

« Oui...c'est-c'est incroyable. Recommence. »

Il s'exécuta, et mit deux doigts cette fois-ci. Au bout de quelques vas-et-viens, il retoucha cet endroit, et j'eus la même réaction. Je lui avoua :

« Je sais pas ce que tu touches mais c'est tellement bon... Continue comme ça s'il te plaît... »

« Et bien je crois que j'ai trouvé ta prostate ! 

Est-ce que je peux essayer de la stimuler avec.... autre chose ? »

« Vas-y... »

Il prit son pénis en main et l'enfonça tout doucement en moi. Je pouvais sentir sa taille conséquente. Au plus il l'enfonçait, au plus le plaisir était intense. Une fois qu'il était entièrement en moi, nous gémîmes en même temps.

« Ça te fait mal ? »

« Non...ça me fait du bien. »

À la fin de ma phrase, il commença à faire des vas-et-viens très lents. Je n'aurai jamais cru que cela me fera autant de  bien. Il accéléra peu à peu le rythme, et bientôt le bruit de ses testicules se heurtant contre mon corps se mêla à nos cris de plaisir.

Après de nombreux vas-et-viens très rapides, nous éjaculâmes en même temps ; lui en moi, et moi sur mon torse. Il se retira et nous prîmes le temps de reprendre une respiration normale.

Au bout de quelques minutes, il me demanda :

« Est-ce que tu m'autorises à faire un dernier petit truc ? »

J'acquiesça de la tête et attendit de voir ce qu'il allait faire.

Il colla son corps au mien, et frotta nos deux sexes ensemble. Puis il les empoigna avec ses mains et fit des gestes réguliers, ce qui résultat à une jouissance intense de nos deux côtés. Nous éjaculâmes à nouveau, l'un sur l'autre.

Nous étions épuisés, alors nous nous sommes endormis. J'ai passé la nuit dans ses bras, nu contre lui.

Enemies or Lovers ? (BL)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant