Le soleil se plaçait quasiment à son zénith et les rayons transperçaient les branchages de la forêt. Cette même forêt observait silencieusement les vestiges du colosse déchu étalé et crépitant de flammes continues.
Lucie s'était assise à même le sol, ses genoux rapprochés vers son menton et elle tremblait. Elle glissa les mains le long de sa veste en jean et s'arrêta sur sa poche. Quelque chose s'y trouvait, pourtant, elle était certaine qu'elle n'y avait rien mis la veille. Elle ferma les yeux en pensant à son ami Winston. Lorsqu'elle ouvrit les yeux, elle tenait le mousqueton de Winston dans sa main. Elle leva la tête face à l'arbre crépitant et le jeta dedans en s'écriant :
- Maudit porte-bonheur de malheur ! Pourquoi moi ? chuchota-t-elle tremblante.
Lucie était dans une forme d'épuisement, de tristesse et de douleur sans nom. Lorsqu'elle regarda sa main avec laquelle elle venait de lancer le petit objet métallique, elle s'aperçut que sa main sentait une odeur qu'on distinguait entre mille : l'essence.
Elle se remit à trembler et mit bout à bout toutes ces informations qui la submergeaient, la noyaient. Lucie regarda l'appareil photo tout proche d'elle sur le sol. Elle regarda la pellicule avec horreur.
L'instant d'après, elle se rappela les mots qu'elle avait lu dans un livre mais ne se rappela pas lesquels :
- "Qui suis-je, où suis-je, où vais-je, et d'où je suis tirée ?"
Enfin, en se tournant dos à l'arbre et commençant à marcher tout droit, elle entendit cette voix qui n'existait pas :
- C'est dans l'obscurité que les esprits attendent. Moi-même, je t'attends.
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En bas dans la forêt
Short StoryUne sensation d'être observé en marchant dans les bois ? Dans une forêt dans les montagnes, je vis une voiture rouge se frayer un chemin - non sans difficultés - dans les branchages. Après avoir dépassé un petit ruisseau qui se faufilait entre les g...